Eglise Saint-Germain
Adresse | Le Bourg, 71800 Saint-Germain-en-Brionnais, France | |
Teritoire | Le Charolais Brionnais | |
Coordonnées géographique | 4.25806, 46.3489 | |
Paroisse de rattachement | Paroisse Sainte-Marie-Sous-Dun | |
Protection Monuments historiques | En Partie |
Présentation
L’église paroissiale est située sur la commune de Saint-Germain-en-Brionnais, au centre bourg, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Saint-Germain-en-Brionnais fait partie du canton de Chauffailles et de la Communauté de communes de La Clayette-Chauffailles en Brionnais. L’église de Saint-Germain-en-Brionnais (autrefois Saint-Germain-des-Bois), conservée dans état roman, est sous le vocable double de Saint Germain, évêque d’Auxerre (+448), et de Saint Benoît, patriarche des moines d’Occident (+ 547). Les textes mentionnent également une chapelle Saint-Ambroise, aujourd’hui disparue.
Saint Germain naquit vers 378 à Auxerre de parents gallo-romains. Il est gouverneur de plusieurs provinces de la Gaule et marié lorsque l’évêque Amâtre le désigne pour lui succéder sur le trône épiscopal d’Auxerre en 418. Il mène une vie monacale, et distribue ses biens aux pauvres. En 429 et 447, il va en Angleterre, avec saint Loup de Troyes, diriger la lutte contre l’hérésie pélagienne. En 448, il va à Ravennes plaider la cause des Bretons révoltés et y meurt. L’impératrice Galla Placidia le fait embaumer et rapporter son corps à Auxerre, dans un char à bœufs (selon la légende) avec une escorte d’honneur. Saint Germain est représenté en évêque avec mitre et crosse. Il est souvent associé à son homonyme, saint Germain de Paris, à sainte Geneviève et saint Loup de Troyes.
Benoit de Nursie né vers 480 à Nursie en Ombrie (Italie), mort en 547 dans le monastère du Mont-Cassin. Saint Benoît pour les catholiques et les orthodoxes, est le fondateur de l’ordre des Bénédictins et a largement inspiré le monachisme occidental ultérieur. Il est considéré par les catholiques et les orthodoxes comme le patriarche des moines d’Occident, grâce à sa règle qui a eu un impact majeur sur le monachisme occidental et même sur la civilisation européenne médiévale. Il est souvent représenté avec l’habit bénédictin (coule noire), une crosse d’abbé, ainsi qu’une bible. Saint Benoît est fêté le 11 juillet, date de la célébration de la translation de ses reliques à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (1)(2)
Historique
Deux articles ont été retenus par Anelise Nicolier dans sa notice sur l’église de Saint-Germain-en-Brionnais. Tout d'abord, celui de Jean Richard publié en 1963 sous le titre « La congrégation de Saint Germain-en-Brionnais », dans lequel l'auteur analyse les deux chartes du XIe siècle extraites du cartulaire de l'Église d’Autun. Au-delà de la lecture des chartes, il apporte un éclairage intéressant sur l'appartenance de Saint-Germain à un ensemble de prieurés de chanoines réguliers contrôlés par le chapitre d'Autun. Le deuxième article est celui de Catherine Marion, publié en 2010 et qui traite des sources du XIXe siècle, plus particulièrement de la question des restaurations (3). Pour la période allant du XIIe au XVIe siècle, les sources sont très lacunaires. En revanche, on possède pour les XVIIe et XVIIIe siècles des procès-verbaux de visites pastorales, des mémoires rédigés par les curés et des archives de chantier qui n'ont jamais été exploités par les chercheurs.
Les écrits relatifs à l'histoire de l'église ont été largement influencés par la notice que l'abbé Courtépée rédigea en 1774. Son texte fut considéré comme une source. Il a été repris par l’ensemble des auteurs dans l’historiographie postérieure. Néanmoins, cette notice ne s’appuie pas sur des sources avérées.
Selon Courtépée, l’origine connue est la fondation d’un prieuré de chanoines réguliers de Saint Augustin, en 1095, par les seigneurs voisins de Dyo. Par la suite, ce prieuré a été relié à celui de Saint-Sernin qui suivait la même règle. Il ne reste rien des bâtiments conventuels qui ont été détruits en 1569, lors des guerres de religion (4).
Au XIXe siècle, l’église, dont la voûte s’affaissait, était menacée de ruine. Malgré les efforts des habitants de la commune encouragés par le curé, l’administration des Beaux-Arts jugea que la restauration était trop onéreuse ; l’église considérée comme ayant peu de valeur artistique, fut déclassée comme monument historique. Il fallut attendre cinquante ans pour qu’elle soit à nouveau classée en 1930.
La première description de l'édifice a été rédigée par Joseph Déchelette en 1894, et elle a été largement enrichie par Raymond Oursel, en 1956. On doit la première analyse de l'architecture et de la sculpture à Matthias Hamann en 2000.
Description architecturale
L’église est orientée. Elle se compose d’une nef principale et de deux bas-côtés, à quatre travées, qui se poursuit par un chevet à chapelles alignées. Devant la façade occidentale du bas-côté sud est édifiée la tour du clocher. L'église est intégralement bâtie en grès.
La façade est percée d'une porte dont le tympan est orné d'une croix pattée. La voussure en cintre brisé possède trois rouleaux portés par deux paires de colonnes. Un oculus est ouvert au-dessus de la porte. Un oculus bouché est visible en façade du bas-côté nord. Le vaisseau central de la nef possède un seul niveau d'élévation : les grandes-arcades, en plein-cintre et à double rouleau, portées par des piles cruciformes flanquées de colonnes engagées. Ces colonnes reçoivent la retombée des arcs doubleaux, eux aussi en plein-cintre et à double rouleau. Une voûte en berceau plein-cintre couvre la nef centrale.
Les bas-côtés sont éclairés par de larges baies en plein-cintre, hormis la troisième travée du bas-côté sud percée d'une porte menant à la sacristie et d'une seconde porte située au-dessus de la première et bouchée. La deuxième travée du bas-côté sud possède elle aussi une porte condamnée. Les bas-côtés sont voûtés d'arêtes sur doubleaux. Ces derniers sont portés, du côté du mur gouttereau, par des pilastres. L’abside est voûtée en cul-de-four. Elle présente une arcature de cinq arcs en plein-cintre portés par des colonnettes placées sur un mur bahut. Les trois arcs centraux sont percés de larges baies. Un décor d'arcatures et lésènes enrichit l'ensemble. Les absidioles, placées dans le prolongement des bas-côtés, sont voûtées en cul-de-four. Elles sont décorées d’arcatures retombant sur des colonnes doubles à chapiteaux sculptés. Elles sont percées d’une large baie en plein cintre. Cette église est dite « à nef obscure », par suite de l’absence de fenêtres hautes au-dessus des grandes arcades, comme à Iguerande ou à Varenne-l’Arconce.
L'ensemble de l'église, hormis les absidioles, est épaulé par des contreforts largement remaniés. L'abside est épaulée par deux contreforts en forme de colonne.
Le phasage des travaux a été révélé par l'analyse archéologique du bâti menée par Nicolas Reveyron. Selon son étude, les absides et les deux dernières travées de la nef forment la partie la plus ancienne de l'édifice. Il situe la réalisation de cette partie dans les premières décennies du XIIe siècle.
Le clocher latéral se trouve en façade. Il est percé d’un seul étage de baies géminées en plein cintre, séparées par une colonnette médiane. Il est percé de meurtrières ce qui lui donne une allure de tour fortifiée.
En résumé
L’église de Saint-Germain-en-Brionnais, entièrement romane, revêt une grande simplicité et sobriété architecturale. Elle fait partie des églises majeures sur le circuit des « Chemins du Roman » en Brionnais.
Décor & Mobilier
La statuaire en plâtre polychrome de style Saint-Sulpice est abondante ; les statues de saint Germain, l’un des patrons de la paroisse, et du curé d’Ars sont particulièrement expressives et colorées.
On trouve également Notre-Dame de Lourdes, saint Antoine de Padoue, saint Joseph et l’Enfant Jésus, sainte Germaine, sainte Jeanne d’Arc et sainte Thérèse de Lisieux. On trouve quelques vitraux colorés et historiés, et également un tableau représentant saint Antoine ermite et son cochon.
Dans les absidioles, on trouve des statues en bois doré et polychrome du XVe siècle, du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Dans le bas-côté gauche, un gisant en pierre, de la fin du XIIIe siècle, représente Sibylle, dame de Dyo et de Sigy.
Dans le bas-côté droit, un autel en pierre de style roman, est percé, à l’arrière, d’un trou dans lequel on peut introduire la tête. Selon la tradition locale, il s’agit d’un « débeurdinoire » destiné à soulager toutes les formes de la bêtise universelle. Un grand nombre de ces objets ont été protégés.
Objets protégés :
- Statue de la Vierge reine, bois : taillé, peint (polychrome), doré, 1er quart du XIXe siècle, inscrit au titre objet, le 21 avril 2004.
- Statue de sainte Philomène, bois : taillé, peint (polychrome), doré, 1er quart du XIXe siècle, inscrit au titre objet, le 21 avril 2004.
- Statue d’un diacre, bois : taillé, peint (polychrome), doré, XVIIIe siècle, inscrit au titre objet, le 21 avril 2004.
- Table de l'autel du débeurdinoire et son montage, pierre : taillé, XIIe siècle ; XIXe siècle, inscrit au titre objet, le 21 avril 2004.
- Statue de saint Benoît, bois : taillé, peint (polychrome), XVe siècle, inscrit au titre objet le 8 mars 1978.
- Dalle funéraire de Sybille de Luzy, dame de Dyo, 4e quart XIIIe siècle, classé au titre objet, le 26 septembre 1903.
- Statue de sainte Catherine ? bois : taillé, peint (polychrome), doré, 1er quart du XIXe siècle, inscrit au titre objet, le 21 avril 2004.
Rénovations, Etat & Classement
État en 1669 (5)
Le visiteur constate qu'il faut réparer le pavé et les vitres des baies.
État en 1690-1696 (6)
En 1690, le curé expose que « premièrement, le couvert de la nef est tombé, entre elle et le chœur de la largeur d'une toise et demi en carré, sur la voûte. La voûte de ladite nef a des gouttières en plus de dix endroits par la faute du couvert qui ne vaut rien. Les gouttières percent la voûte dans tous les endroits et abattent le mortier peu à peu, ce qui fait que ladite voûte menace ruine et d'un grand danger. Le seigneur abbé de [?] qui en est prieur n'y voulant faire remédier, non plus que les habitants quelque avertissement que le curé leur en ait fait [...]. Il n'y a point de vitre dans l'œil de bœuf sur la grande porte qui est fort grand et par où la pluie et le vent causent des grandes incommodités ».
Le curé rédige deux nouveaux mémoires, en 1694 et 1696, dans lesquels il indique que la couverture n'est toujours pas réparée, et que « sa ruine augmente chaque jour».
État en 1729 (7)
Le visiteur trouve le sanctuaire « très propre », les autels « proprement ornés », les murailles et la couverture sont « bonnes ». « Le chœur seulement blanchi et enduit, le reste sans enduit ». Le pavé est « égal et entier » dans les parties orientales, mais « inégal et rompu » dans la nef.
État en 1754 (8)
Le visiteur note que « la voûte du sanctuaire et du chœur est blanchie et enduite ». En revanche, la voûte de la nef n'est pas enduite « ce qui est fort indécent ».« Le pavé de ladite nef est absolument en ruine et occasionne des chutes; celui du chœur et sanctuaire demande aussi quelques réparations».« Les vitres du chœur et sanctuaire ont besoin d'être raccommodées [...], celles de la nef sont murées à l'exception d'une qui l'est à demi, ce qui rend ladite nef fort obscure [...]. Les deux portes de l'église sont en mauvais état, ainsi que les murs de ladite église tant en dehors qu'en dedans qui ont besoin d'être recrépies. Le couvert a été retenu en entier depuis peu au bas de la nef ». La sacristie, qui se limite à un placard placé derrière le maître-autel, est humide ; cela signifie que l'abside est humide. Après la visite, l'évêque ordonne de réparer les vitres dans les parties orientales et de garnir quelques-unes des baies de la nef de vitres afin de la rendre moins obscure. Pour lutter contre l'humidité de la sacristie, il préconise de creuser un fossé autour des murs ou de percer des ouvertures. Il ordonne de réparer le pavé, enduire les voûtes de la nef et les murs, crépir les murs extérieurs et poser de nouvelles portes. Ces travaux doivent être exécutés dans les six mois suivant l'ordonnance, sans quoi l'église sera interdite.
Travaux de 1762 (9)
Le 16/03/1758, Étienne Guillemot dresse un devis pour des travaux à l'église et au presbytère. Les travaux sont adjugés à Antoine Paperin, maître couvreur à Tancon, le 25/06/1762 pour 695 livres 10 sols. Le 16/07/1764, l'adjudicataire expose que tous les ouvrages sont finis, mais on ne connaît pas la nature de ces travaux.
Travaux de 1787 (10)
Le 24/07/1787, l'architecte Jean Mareus dresse un devis pour des réparations à l’église ; il prévoit:
- la réfection de la toiture dont les tuiles sont dégradées ce qui entraîne des gouttières ;
- la restauration des contreforts et la reconstruction complète de deux d'entre eux (un le long du gouttereau nord et celui« de l'angle occidental»);
- « Il sera fait une rigole au pourtour du chœur et de la partie de la nef qui se trouve enterrée du côté septentrional, de la profondeur du sol de l'église sur 4 pieds de largeur, terminé en pente du côté des terres pour être réduit à 1 pied de largeur au fond de la rigole [...]. Cette rigole servira pour assainir l’église »;
- à l'extérieur, la façade ouest et le mur sud « seront remaillés et crépis en entier au grain d'orge bien uniment avec du mortier»;
• à l'intérieur, les murs, voûtes et piliers seront repris, crépis et« blanchis au lait de chaux à 2 ou 3 couches jusqu'à ce que le tout soit de même couleur et bien net »; - le débouchage des baies: « l'église est presque sans jour. Les anciens vitraux ayant été bouchés en maçonnerie du côté de midi et en partie ceux des autres côtés [...]. Les deux vitraux du côté de midi seront ouverts et vitrés. Les trois vitraux du côté septentrional seront également réparés et ouverts dans leur entier. L'œil de bœuf qui est au fond de l'église perpendiculaire à la principale porte sera ouvert et vitré ».
Les travaux sont adjugés à Catherin Grandjean le 13/11/1787 pour 1250 livres. Le 15/08/1788, un expert procède à la visite de l'église et constate que les travaux ont été exécutés conformément au devis, à l'exception du contrefort du gouttereau nord qui n'a finalement pas été détruit en entier car il s'est révélé bon.
Travaux de 1838 (11)
Le 10/12/1838, l'architecte Claude Berthier dresse un Devis descriptif des réparations les plus urgentes à faire à l'église de Saint-Germain. Il prévoit le remplacement du carrelage dans « le chœur, les chapelles et la grande nef », et la pose d'une nouvelle charpente et d'une nouvelle couverture sur la nef. En 1840, la commune demande un secours à l'État pour la réalisation des travaux, elle renouvelle sa demande plusieurs fois sans succès semble-t-il. Nous ne savons pas si ces travaux ont été réalisés.
1862
classement de l'église au titre des Monuments historiques.
Travaux de 1875 et état en 1879 (12)
Le 10/12/1873, l'architecte André della Jogna dresse un devis qui comprend :
- la restauration de la nef: reprise des voûtes, de la charpente et de la couverture,
- la reconstruction du clocher,
- la restauration des ouvertures du chœur,
- les enduits du sanctuaire,
- la pose de vitraux.
Les travaux sont adjugés à Joseph Augoyard, de Bois-Sainte-Marie, le 11/04/1875. Le 10/01/1876, André della Jogna rédige un texte pour justifier les dépenses supplémentaires par rapport à ce qui était annoncé au devis : « La situation au 1er janvier 1876 des travaux exécutés dans le courant de l'année 1875 établit que le crédit affecté aux dites réparations est à peu près épuisé, et qu'une somme de 4463,35 frs est indispensable pour compléter l’entreprise [...].
Des maçonneries qui, de prime abord, paraissaient n'avoir été déformées que par l'effet de la poussée des voûtes, se sont trouvées désagrégées sous l'influence d'un feu intense, et ne présentaient plus qu'une masse incohérente, incapable, sous tous les rapports de soutenir la moindre charge, de résister au moindre effort. Telles étaient les maçonneries près du clocher et principalement les murs gouttereaux des basses nefs droites. Les murs gouttereaux des hautes nefs ébranlés et désagrégés tant par la poussée des voûtes, que par la chute du clocher lors du sac de l'église par les Calvinistes et l'incendie dont il est bien facile de reconnaître les traces, ne présentaient également aucune solidité, aucun aplomb. Tant pour les mettre en état de supporter la charge de la nouvelle toiture que pour rendre possible la convenable réfection de celle-ci, il devenait indispensable de les rétablir d'aplomb, d'alignement et avec des matériaux capables de résister à une charge ainsi qu'aux influences atmosphériques ». Le surcoût provient donc, d'abord, du « surcroît des démolitions à faire en raison du mauvais état des maçonneries », ensuite, de la mise en place d'échafaudages et d'étais puissants, enfin, du recours à des matériaux neufs pour remplacer les parties détruites, les possibilités de remploi étant très limitées. La réception définitive des travaux a lieu le 23/11/1877.
Les voûtes de deux travées du bas côté sud ont été reprises, de même que celle d'une travée du vaisseau central. Le mur gouttereau sud a été réparé. L'ensemble de la couverture de la nef a été repris. Cependant, cette restauration n'a concerné que les ouvrages les plus urgents, et André della Jogna souligne la nécessité de poursuivre les travaux. Il rappelle ce qu'il avait préconisé dans son devis du 10/12/1873 et qui reste à faire :
- la réfection des rampants de pignons de la façade ouest et du sanctuaire : « les maçonneries complètement désagrégées ont perdu leur aplomb, menacent de s'écrouler, laissent par leurs lézardes passer l'eau des pluies [...]. Les dalles qui recouvrent ces pignons sont disjointes, déplacées et menacent de tomber sous la moindre pression du vent » ;
- « la restauration des arcs des trois absides. Plusieurs claveaux écrasés, délités, sont sur le point de tomber » ;
- « procéder à l'enlèvement des terrains accumulés contre la basse-nef au nord. Ces terrains entretiennent une grande humidité dans la partie nord de l'église » ;
- « la reprise des contreforts et corniche du sanctuaire, ainsi que la réparation des couvertures des trois absides ».
La commune n'a plus les ressources nécessaires pour poursuivre les travaux. Elle demande sans succès un secours à l'État. Il faut préciser que les travaux avaient jusqu'alors été menés sans l'autorisation de la commission des Monuments historiques, d'où le refus de l'État de les financer. En 1879, le curé adresse deux lettres au sous-préfet et au préfet, dans lesquelles il dresse un état de la situation. La commune dispose de 2000 Frs pour poursuivre les restaurations ce qui est très peu mais pourrait toutefois permettre de reprendre les travaux immédiatement en attendant que les crédits demandés par le préfet à l'État soient débloqués.
Le curé demande qu'un architecte soit nommé au plus vite, il suggère Gabriel Rotival. Il rappelle que depuis l'interruption du chantier, le toit est resté inachevé « sur le chœur et sur la grande porte » ce qui cause des gouttières, « les pluies inondent les voûtes et l'eau souvent ruisselle sur le dallage de l’église ; cinq fenêtres sont brisées[...] et ce qui est plus grave encore, c'est une travée de voûte, celle de l'avant-chœur, qui est restée à réparer et qui présente les dangers les plus sérieux pour la vie des habitants». Par ailleurs, le curé craint que les 1700 Frs de secours demandés à l'État ne suffisent pas pour réaliser « une restauration convenable ».
En effet, en plus des travaux mentionnés ci-dessus, « il reste à faire tous les enduits intérieurs et extérieurs, toutes les colonnes et les cintres à cimenter; il faut encore qu'on enlève tout le dallage et que l'on ôte un mètre de terrain où sont enfouis tous les socles des colonnes, ce qui brise absolument l'harmonie et les proportions de l'église, ensuite un fossé d'assainissement devient nécessaire tout autour de l'église et le cimentage des soubassements des murs intérieurs à cause de l'humidité. Il resterait encore à réparer la vieille tour qui sert de clocher, qui n'a pour ainsi dire plus de toit et qui présente des lézardes affreuses ». Finalement, la commission des Monuments historiques demande à l'architecte Antonin-Paul Selmersheim de dresser un rapport sur l'état de l'église, la nature des travaux à entreprendre et l'opportunité pour l'État de participer à la dépense.
Déclassement en 1880 (13)
L'architecte Selmersheim rédige son rapport le 12/05/1880. La tour de clocher « ruinée, dont le couronnement n'existe plus, est percée de meurtrières à l'étage inférieur et paraît provenir d'un château détruit contigu à l’église ». L'église « ne présente aucune disposition originale, construite en grès, avec des ressources minimes, par des ouvriers inexpérimentés, elle est en général d'une exécution mal soignée, on rencontre des parements grossièrement taillés. Les matériaux mal lités appareillés par assise de toutes hauteurs, des arcs non extradossés dans quelques parties qui témoignent d'une grande négligence ou de l'exiguïté des ressources. La sculpture, également ordinaire rappelle celle des monuments voisins tels que Bois-Sainte-Marie, Varenne-1' Arconce, Saint-Laurent-en-Brionnais sans en avoir ni la facture ni le caractère. Quelques moulures telles que les corniches et modillons, les colonnettes et arcatures du chœur sont mal taillés[...]. L'église de Saint-Germain a beaucoup souffert, la poussée des voûtes a déversé les piles et les murs. À une époque déjà ancienne l'on a consolidé la face nord au moyen de gros éperons véritables massifs de pierre qui dénaturent ce côté de l'édifice. Le sol extérieur, au nord, est beaucoup plus élevé que le dallage intérieur, des dépressions dans le terrain du cimetière entre les éperons font pénétrer les eaux pluviales dans les fondations et produisent une forte humidité[...]. Il reste à exécuter : la réfection de la voûte haute de la troisième travée, la consolidation de celle à la suite et des culs de four de l'abside fortement écartés, la restauration des[?] extérieurs du bas-côté nord et des trois absides, les [?] de celle-ci, le [déblaiement] du sol au nord, la réfection des portes hautes du pignon de la façade, la consolidation du clocher, le rejointoiement des murs, enfin la réfection du dallage; ces divers travaux s'élèveront au moins à 15 ou 20 000 Frs en agissant avec la plus stricte économie. L'église vaut-elle ce sacrifice [...] nous ne le pensons pas, l'église de Saint-Germain est un monument d'un ordre secondaire, inférieur comme exécution, à notre avis il présente trop peu d'intérêt pour continuer à figurer sur la liste des monuments historiques. »
Le 05/08/1880, l'inspecteur général des Monuments historiques, Victor Ruprich-Robert, rédige un rapport dans lequel il suit l'avis de Selmersheim, il propose à la commission des Monuments historiques de déclasser l'église. L'avis des architectes tranche avec celui des habitants et des membres du conseil municipal. Dans une délibération du conseil municipal en date du 16/06/1880, il est rappelé que l'église est « remarquable par son antiquité et son architecture ; que la pureté de son style et la beauté de ses formes font l'admiration des connaisseurs et qu'il importe qu'un tel monument soit convenablement restauré », en conséquence les membres du conseil demande un secours financier aux ministres des cultes et des beaux-arts. Le conseil rappelle que la commune « a fait exécuter dernièrement, sur les conseils de M. Selmersheim, des travaux de déblai » visant à l'assainissement du bâtiment.
Travaux de 1883 (14)
Le 18/06/1881, l'architecte Gabriel Rotival dresse le rapport suivant : « Le 10 décembre 1873 il a été dressé par M. Della Jogna architecte, un projet de restauration à l'église de Saint Germain-des-Bois. Ce projet qui s'élevait à la somme de 13 000 francs n'a pas été exécuté complètement [...]. Ce sont principalement deux voûtes de la grande nef et deux voûtes des bas-côtés qu'il est nécessaire de cintrer et de refaire partiellement pour boucher les larges fissures qui s'y sont produites. Il faudrait aussi enduire en bon mortier les voûtes ou parties de voûtes qui n'ont pas été refaites. Enfin, les réparations intérieures comprennent de rejointoyer en chaux hydraulique ou au ciment les surfaces de pierre de taille et de moellons dont les joints dégradés laissent la pluie pénétrer à l'intérieur des murs et les pourris. L'escalier montant au clocher débouche dans l'église par un perron de neuf marches qui sont toutes usées ou brisées. Le mur de garde tombe en ruine et doit être refait [...]. Nous avons cru devoir ne rien changer aux dessins de M. Della Jogna pour la reconstruction du clocher, ces dessins ayant été approuvés par le comité des inspecteurs généraux des édifices diocésains ».
Un devis fait suite au rapport ci-dessus. Il est subdivisé en plusieurs sections :
« 1°. Les démolitions comprennent la démolition complète du clocher actuel dont les murs sont profondément lézardés et dont la partie supérieure commence à surplomber d'une manière inquiétante. Elles comprennent aussi la démolition du massif qui garnit l'angle gauche de la façade. Ce massif est trop considérable, s'il ne doit que résister à la poussée des voûtes [...]. La démolition des deux contreforts ordinaires ne coûtera presque rien et nous fournira une assez grande quantité de moellons et pierre de taille pour les contreforts et angles du clocher[...].
2°. Les maçonneries à exécuter comprennent principalement la réfection du clocher et les contreforts de l'angle gauche de la façade principale. Ces maçonneries seront faites en chaux grasse et sable de rivière. Tous les parements seront en moellons taillés provenant des démolitions, bien appareillés par assise de même hauteur de façon que tous les joints horizontaux se correspondent [...]. Les garnissages et parements intérieurs seront en maçonnerie de moellons bruts provenant des démolitions [...]. Les voûtes à réparer seront placées sur cintres et les fentes seront ouvertes sur une largeur plus ou moins grande. Ces fentes seront rebouchées avec des moellons simplement têtués, mais appareillés suivant le rayon des voûtes.
3°. Enduits et rejointoiements [...]. 4°. Mortier[...].
5°. Toute la pierre de taille à fournir proviendra des carrières de grès de Saint-Germain-des
Bois. Elle sera choisie dans les bancs les plus durs et du grain le plus fin [...]. Les marches, dalles et plafonds proviendront des carrières de Saint-Julien-de-Civry et seront en calcaire jurassique[...].
Les travaux sont adjugés à l'entrepreneur Jean-Marie Pofique, de la Clayette, le 21/04/1883. La réception définitive des travaux date du 17/09/1885.
Classement en 1930 (15)
L'église est à nouveau classée au titre des monuments historiques (à l'exception de la tour du clocher), et la commune s'engage à verser la somme nécessaire à la consolidation de l'absidiole.
Travaux de 1933 (16)
Le 19/06/1931, l'architecte Paul Gélis dresse un devis pour la restauration de la nef. Les travaux sont adjugés à l'entrepreneur A. Verchère le 12/12/1932.
Les opérations suivantes ont été menées :
• repiquage des vieux enduits recouvrant la façade ouest et les bas-côtés,
• remplacement de pierres de taille abimées,
• réfection des joints avec remplacement de moellons fendus,
• repiquage des couvertures en tuiles creuses après désherbage,
• réalisation de caniveaux le longs des murs gouttereaux
Travaux de 1971 (17)
Révision des couvertures. L'architecte Maurice Berry présente un devis le 11/02/1969.
Travaux de 1986 (18)
Réfection des couvertures des absides et du chœur.
Travaux de 1997 (19)
Réfection de la couverture de la nef et restauration de la porte d'entrée.
Patrimoine local
- Château de Saint-Ambrun : Dit aussi "la Salle". Le site se trouve à 2000 m au sud-ouest de l'église actuelle de Saint-Germain ancienne église du prieuré. Il ne reste plus aucune trace du château de Saint-Ambrun. Le site pourrait se situer le long du ruisseau, au-dessus de l'ancien moulin, sur une bande de terrain presque rectangulaire, surélevée. Cette parcelle porte le nom de "pré de la Sale". Or en 1694 on trouve la mention de village de "Saint-Embrun-la-Sale" (ADSL G 701). (https://gorria.fr/Cecab/cecab.html?)
- Le village de Saint-Germain dispose du plus bel ensemble de murets au lieu-dit Les Brosses-Dieu. Le parcellaire est divisé en de longues et étroites lanières parallèles provenant de l'épierrage d'anciennes parcelles de friche et de bois, mises en culture à partir du XVIIIe siècle. Les murets en grès remplacent les haies et contribuent à délimiter les propriétés et à maintenir les animaux en enclos. Ces murets en pierre sèche, témoignent du savoir-faire des agriculteurs. Ils sont construits en moellons de taille et de forme variées, assemblés sans liant et couronnés d'un lit de petites pierres inclinées les unes sur les autres. (https://www.tourisme-sudbrionnais.fr/st-germain-en-brionnais-la-petite-irlande.html)
- Murrets au lieudit Les Brosses Dieu (© Office de Tourisme Sud Brionnais)
Sources
- 1082-1085 Aganon, évêque d' Autun, soucieux de s'assurer la puissante protection de saint Germain et connaissant un lieu où se trouve une église dédiée audit saint confesseur, lieu éloigné de tout tumulte populaire et église convenable pour le service du culte, ayant en outre appris que ce lieu, aux dires de certains et comme prouvé par l'existence de tombes creusées là, avait jadis été dédié à Dieu, s'est entendu avec un prêtre de bonne vie, du nom de Bernard, et après de nombreuses discussions, a enfin obtenu qu'il accepte, suivant les conseils d' Aganon, de mener au service de Dieu et de saint Germain, une vie canonique (sub canonicae vitae institutis). À force d'insistance, Aganon a aussi obtenu de pouvoir, sa vie durant, si Dieu le permet, venir bénéficier des commodités du lieu. Par la suite, ayant appris que, du fait de l'avidité croissante de certains prêtres et de leurs exactions, dont se plaignaient les paroissiens du prêtre [Bernard], le service de l'église était empêché et les hommes religieux qui se consacraient à Dieu et à saint Germain pour le salut de leur âme étaient inquiétés, Aganon a décidé, par l'autorité de la sainte Trinité, de l'apôtre Pierre, de saint Nazaire son saint patron, mais aussi du pape Grégoire et de Hugues, archevêque de Lyon et légat du Saint Siège, que tous laïcs du diocèse (episcopatu) d' Autun ou d'un autre diocèse qui viendront chercher refuge dans les églises, villages et cimetières dudit saint Germain, une fois écoulé le temps auquel ils demeureront par obligation de séjour (stationis) ou d'hospitalité (hospicii), il soit permis aux clercs de ces églises, y compris de celles de Saint-Jean de Bar, Saint-Saturnin de Planèse et de Saint-Martin de Dromvent, aussi longtemps qu'ils mèneront vie commune et ne possèderont rien, de les considérer comme leurs paroissiens et d'en recevoir et conserver les offrandes, vivant ou mourant, sans être inquiétés par personne. Mais si quelqu'un qui n'aura pas précédemment été paroissien [des églises nommées], meurt dans une autre paroisse en voulant donner une part de ses biens ou être enseveli dans l'une des églises citées, s'il a au préalable obtenul'accord de son prêtre ou lui a versé un dédommagement (obsequium) convenable, personne ne pourra s'y opposer.En conséquence, par l'autorité d'Aganon, tous ceux, séculier ou clerc, qui offriront une aumône en aide aux pauvres et voudront être enterrés dans les cimetières desdites églises, pourront recevoir l'absolution s'ils ont communié et ont confessé leurs péchés.Sceaux d' Aganon évêque d' Autun, des archidiacres Guy et Hugues, de Sevin archidiacre et prévôt, de Norgaud archidiacre et chantre, de Rainier archiprêtre cardinal, de Robert archiprêtre, de Durand chapelain. (Source : Cartulaire de l'Église d’Autun, charte 29, Biblio : SEBILLE 1875, p. 345 ; GOUJON 1992, p. 94-95; JAL F. 1997, p. 81; HAMANN 2000 a; JAL F. 2000, p. 160; VAN EECKHOUT 2004, p. 47-48; REVEYRON 2008 a, p. 7; REVEYRON 2009 b, p. 146; MARION 2010, p. 51. RICHARD 1963 b, p. 289-290 ) Remarque : Dans la charte, l'évêque Aganon se réclame de l'autorité du pape Grégoire VII et de celle du légat du Saint-Siège et archevêque de Lyon Hugues de Die, ce qui permet de dater la rédaction de la charte entre 1082 et 1085. Cela fournit un terminus ante quem pour la fondation, le terminus post quem est donné par la date du début de l'épiscopat d' Aganon traditionnellement fixée à 1055. On ne peut retenir l'hypothèse de l'abbé Courtépée selon laquelle le prieuré fut fondé en 1095 par les seigneurs de Dyo
- 1096 Privilegium Urbani Papae. Le pape Urbain Il, se trouvant à Autun, confirme le chapitre cathédral dans la possession des biens qui lui avaient été donnés par l'évêque Aganon, notamment les églises de Saint-Nazaire, Bar-le-Régulier, Saint-Denis de Vergy et Saint-Germain-en-Brionnais (locum beati Germani). ( Source : Cartulaire de l'Église d’Autun, charte 1, Biblio : RICHARD J. 1963 b, p. 291; JAL F. 1997, p. 81; HAMANN 2000 a)
- 1er ½ XIIe Wichardus prior de Sancto Germano est témoin d'un acte conclu entre le prieur de Marcigny et Hugues de Busseuil. ( Source : Marcigny 112, Biblio : HAMANN 2000 a)
- 1298 Dans l'église est conservé un tombeau portant l'épitaphe suivante : Ci-gît Sibylle de Luzy, dame de Dyo et de Signy. Que mon âme repose en paix, amen. L'an du Seigneur 1298. (Source : tombeau conservé dans le bas-côté nord, Biblio : FAVREAU ET AL. 1997, p. 128)
- XIVe Mention du prioratus S. Germani Briennensis au sein de l'archiprêtré de Semur-en-Brionnais. Le prieuré patronne la chapelle de Saint-Ambrun, l'église d'Oyé et l'église de Mons Megin, que nous ne sommes pas parvenus à identifier. Il ne peut pas s'agir du territoire de Montmegin, près de Semur-en Brionnais, parce qu'il relève des chanoines de Semur. (Source : Pouillé antérieur à 1312 et compte du XIVe s. Biblio: OURSEL R. 1956, p. 268 )
- 1517 Le prieur de Saint-Germain n'est plus nommé par le chapitre mais par le roi, et cette nomination est ratifiée par l'évêque d’Autun (Source : inconnue, Biblio : LACREUZE 1877, p. 546)
- 1669 Visite pastorale de la paroisse de Saint-Germain-des-Bois par l'évêque d’Autun. Inspection du mobilier liturgique, des autels et de l'édifice. « Dans ladite église il y a un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît tenu en commende par le sieur [d'Hauteville] » (Source : ADSL- G 913 f0 21-24)
- 1690 Mémoire des réparations à faire à l'église rédigé par le curé à l'attention de l'évêque d'Autun. (Source : ADSL- 2G 1/32)
- 1692 Visite pastorale de la paroisse de Saint-Germain-des-Bois, sous l'épiscopat de Gabriel de Roquette. Le visiteur précise que la collégiale fait office d'église paroissiale : « L'abbaye ou prieuré de Saint-Germain-des-Bois dont l'église sert d'église paroissiale est de nomination royale ». Le doyen de la collégiale nomme le prêtre. La paroisse est sous le vocable de Saint-Benoît. (Source : ADSL- G 941)
- 1694 Mémoire rédigé par le curé à l'attention de l'évêque d'Autun. (Source : ADSL- 2G 1/34)
- 1696 Mémoire rédigé par le curé à l'attention de l'évêque d'Autun. (Source : ADSL- 2G 1/36)
- 1729 Visite pastorale de la paroisse de Saint-Germain-des-Bois par François Ballard, grand archidiacre et chanoine de l'église d’Autun. Vocable : Saint Martin d'Este. Patron : le prieur du lieu. (Source : ADSL- G 926, f0 363-364)
- 1754 Visite de l'église de Saint-Germain-des-Bois par l'archiprêtre de Charolles, Joseph Amelot. Le 07/11/1754, dans l'ordonnance après visite, l'évêque impose que des réparations soient faites à l'église dans les six mois, sans quoi il interdira l'église. (Source :1G 1/37 (PV) et 38 (ordonnance après visite))
- 1755-1758 L'ordonnance de 1754 n'a pas été respectée si bien que le 18/10/1755, l'évêque d' Autun, Antoine de MaIvin de Montazet, interdit l'église et oblige les paroissiens à se rendre à l'église d'Amanzé. L'interdit ne prend pas immédiatement effet, et les paro1ss1ens obtiennent un ursis jusqu'en septembre 1757. Après cette date, l'interdit est effectif, mais les paroissiens obtiennent, le 03/02/1758, le droit de se rendre à l'église paroissiale de Dyo plutôt qu'à celle d’Amanzé qui est plus éloignée. Nous possédons également une lettre des paroissiens adressée à l'évêque et qui a dû être rédigée vers 1758 ; ils demandent que l'église Saint-Ambroise, qui servait d'église paroissiale avant que cette fonction ne soit transférée à la collégiale, soit rouverte au culte; cette requête n'a vraisemblablement pas été entendue. Un devis pour une restauration de l'église est dressé le 16/03/1758, et les travaux se déroulent entre juin 1762 et juillet 1764 ; nous supposons que l'église fut rouverte au culte au terme du chantier. (Source : ADSL- 11G 15, 2e série ; travaux : ADSL- C 380)
- 1757 Réponse donnée par le curé lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini :« C'est un prieuré en commende de l'ordre de St-Augustin». (Source éditée : DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 173-174)
- 1774 L'abbé Courtépée écrit qu'il n'y a plus de religieux à Saint-Germain, et qu'on ne voit plus que des vestiges du monastère. (Source : COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 139 )
- V. 1789 À la Révolution, l'église est vendue comme bien national, et Saint-Germain des-Bois est rattachée à Saint-Symphorien-des-Bois. Dans une délibération du conseil municipal, en 1836, on apprend que l'église fut achetée « par divers particuliers pour la sauver de la ruine et la conserver au culte catholique ». (Source : Archives communales, Biblio : MARION 2010, p. 52)
- 1826 Représentation de l'église sur le cadastre (Source : ADSL- cadastre napoléonien, section Al, n° 245)
- 1836 Les particuliers qui avaient acheté l'église la restituent à la commune. (Source : Archives communales - délibérations du conseil municipal en 1836 (source que nous n'avons pas consultée et qui nous a été indiquée par C. Marion))
- 1838 L'église est érigée en succursale. (Source : Archives communales - délibérations du conseil municipal du 19/08/1838 (source que nous n'avons pas consultée), Biblio : MARION 2010, p. 52)
- 1862 L'église apparaît sur la Liste des monuments historiques de la France classés provisoirement. (Source : DRAC Bourgogne - CRMH - Liste de 1862, Biblio : MARION 2010, p. 57)
- 1880 En septembre, l'église perd son titre de Monument historique. (Source : ADSL- 1T 273, Biblio : DURIX P. 2000, p. 324 ; MARION 2010, p. 59)
- 1903 Classement de la tombe de Sibylle de Luzy, conservée dans l'église, au titre des Monuments historiques le 26/09/1903. (Source : ADSL- 1T 273)
- 1926 L'église est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, le 29/10/1926. (Source : ADSL- 1T 273, Biblio : MARION 2010, p. 60)
- 1930 Le 18/11/1928, le conseil municipal décide d'entreprendre les démarches nécessaires auprès du préfet pour obtenir le classement de l'église au titre des Monuments historiques. Il est fait appel à l'architecte des MH Louis Authelain pour réaliser des relevés de l'édifice. L'église est classée le 13/03/1930, à l'exception de la tour de clocher. En 1999, la commune demande en vain le classement du clocher. (Source : ADSL- 1T 273, Biblio : MARION 2010, p. 60, 1991 Plans réalisés par les étudiants de la Faculté d’architecture de l’Université polytechnique de Gdansk (Pologne), Source : CEP)
Notes
- Le texte sur la chapelle de Saint-Germain-en-Brionnais a été rédigée d’après la notice : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 3, Corpus, 2015, p. 35-59.
- Benoit de Nursie sur Wikipédia
- RICHARD J. 1963 b ; MARION 2010.
- COURTEPEE, BEGUILLET 1967 (1e éd. 1774), t. 3, p. 83,139
- ADSL - G 913, f0 21-24.
- ADSL- 2G 1 pièces 32, 34, 36.
- ADSL- G 926, f0 363-364.
- ADSL - 2G 1/37 et 38.
- ADSL - C 380, pièces 3 et 5.
- ADSL- C 380, pièces 9 et 20 notamment.
- ADSL- 0 1793. MARION 2010, p. 52.
- MAP - 81/71/439; ADSL - 1T 273 et O 1793. LACREUZE 1877, p. 546 ; fiche de pré-inventaire 1971; DURIX C. 1993, p. 86-87; MARION 2010, p. 57-58.
- MAP - 81/71/439 ; ADSL - 1T 273. DURIX C. 1993, p. 87-88 ; MARION 2010, p. 58-59
- ADSL- 0 1793. MARION 2010, p. 59-60.
- ADSL- 1T 273.
- MAP - 81/71/41 ; ADSL - 1T 273.
- DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection ; MAP - 81/71/41. DURIX C. 1993, p. 88
- DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.
- DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.