Eglise de Saint-Bonnet-de-Cray

Adresse Le Bourg, 71340 Saint-Bonnet-De-Cray
Teritoire Le Charolais Brionnais
Coordonnées géographique 4.1399, 46.2148
Paroisse de rattachement
Protection Monuments historiques En Partie
LeChevet

Présentation

L'église paroissiale est située dans la commune de Saint-Bonnet-de-Cray, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Saint-Bonnet-de-Cray fait partie du canton de Chauffailles et de la Communauté de communes de Semur-en-Brionnais. Les parties orientales de l'église romane sont conservées en élévation. Elle est placée sous le vocable de Saint-Bonnet, évêque de Clermont.

Bonnet naît en Auvergne vers 623 d'une famille aristocratique auvergnate. Il fait des études de droit et est réputé excellent par les sophistes. Vers 680, il devient préfet de la Provence marseillaise succédant à Hector assassiné à Autun en 675. Il exerce cette fonction plus comme prêtre que comme juge ; il rachète en particulier les esclaves. Une dizaine d’années plus tard, vers 691, il accède au siège épiscopal de Clermont succédant à son frère Avitus. Après un épiscopat plein de zèle, charge dont il démissionne en 701, il se retire dans un monastère. Il meurt à Lyon alors qu’il revenait d’un pèlerinage à Rome. Aujourd'hui, ses reliques se trouvent dans la cathédrale de Clermont. (2)

Etymologiquement, les « Crais » (d’origine gauloise) sont des lieux pierreux, généralement sur les sommets. (3)

Historique

En 1190, le seigneur Simon 1er de Semur-Luzy, partant pour Jérusalem, donne au prieuré de Charlieu la terre de Saint-Bonnet-de-Cray « sous réserve de 25 s. de cens pour la protection dudit lieu payables chaque année en son château de Semur » (4).

En 1273, une transaction est passée entre l’abbé de La Bénisson-Dieu et Jean de Châteauvilain, seigneur de Semur, au sujet des droits de juridiction et de garde dans différentes paroisses, dont la parroche de Saint Bonet de Cary(5). Il s'agit de la première mention connue de la paroisse.

En 1879, la paroisse de Saint-Edmond est érigée de manière irrégulière(6). Elle est composée de hameaux appartenant à Saint-Maurice-lès-Châteauneuf, Saint-Bonnet-de-Cray et Ligny­en-Brionnais. Son existence est officialisée en 1932 par la création de la commune de Saint­Edmond.

 

Description architecturale

L'église paroissiale se trouve au cœur du bourg. Elle possède une nef du XIXe siècle et un chevet roman. L’église de Saint-Bonnet-de-Cray a été peu décrite et les sources textuelles peu étudiées.

Les parties orientales de l'église romane sont conservées en élévation. Le plan est inédit en Brionnais. Il présente un transept, une travée de chœur encadrée de bas-côtés, et une abside.

La croisée du transept est encadrée par quatre arcades en cintre brisé et à double rouleaux reposant sur des piles composées. Pour les arcades nord et sud, le rouleau interne est porté par des colonnes. Pour les arcades est et ouest, le rouleau interne est porté par des pilastres. La croisée est couverte d'une coupole octogonale sur trompes, dont le pan oriental est percé d'un oculus.

La nef romane a disparu, cependant l'arc triomphal et les deux arcades qui l'encadrent semblent d'origine. Concernant les arcades latérales, le montage des piles indique qu'elles sont contemporaines de l'arc triomphal, et non le fruit d'un repercement ; on peut simplement s'étonner de leur forme en plein-cintre alors que toutes les autres arcades sont en cintre brisé.

Dans les bras du transept, au-dessus de l'arcade ouvrant sur la nef, se trouve une baie feinte. Sous cette baie, court une moulure placée dans le prolongement du tailloir de l'arcade de la croisée, et portée par des modillons. À l'est, une arcade en cintre brisé ouvre sur le bas-côté du chœur. Au-dessus est percée une baie en plein-cintre fortement ébrasée vers l'intérieur. Sous la baie, on retrouve la moulure évoquée précédemment. Le mur méridional du bras sud et le mur septentrional du bras nord sont percés d'une baie en plein-cintre ébrasée vers l'intérieur. Celle du mur sud n'est pas la baie d'origine, mais un percement effectué au début du XXe siècle. Au contraire, celle du mur nord est romane : à l'extérieur, l'arc qui la couvre est porté par deux colonnettes à chapiteaux sculptés. Le mur nord du bras nord était percé d'une porte, aujourd'hui bouchée. Les bras du transept sont couverts d'un berceau plein-cintre avec des lunettes en pénétration placées devant la baie orientale et la baie feinte. Lors de la visite de 1746, les bras du transept accueillaient des autels et faisaient office de chapelles (7).

La travée de chœur est peu profonde. En partie haute, elle est percée au nord et au sud d'une baie en plein-cintre à fort ébrasement intérieur. Sous cette baie, on retrouve la moulure décrite dans les bras du transept. Un oculus est percé au-dessus de l'arc séparant la travée de chœur de l'abside. En partie basse, une arcade en cintre brisé met la travée de chœur en lien avec ses bas-côtés. La travée est couverte d'un berceau plein-cintre avec lunettes en pénétrations devant les baies.

Les bas-côtés du chœur sont éclairés, à l'est, par une baie en plein-cintre fortement ébrasée à l'intérieur. Dans le mur sud du bas-côté méridional est percée une porte menant à l'escalier du clocher et à la sacristie. Dans le mur nord du bas-côté septentrional est percée une baie en plein-cintre et à ébrasement intérieur. Ces bas-côtés sont voûtés en berceau plein-cintre avec lunettes en pénétration venant de l'est et de l'ouest.

Une arcade en cintre brisé marque l'entrée de l'abside. Son mur de fond s'anime d'une arcature de cinq arcs en plein-cintre. Les deux arcs latéraux sont plus étroits. Tous les arcs sont percés d'une baie. Les arcs latéraux sont à double rouleaux, tandis que les trois autres sont à triple rouleaux donc dotés de supports supplémentaires. Des pilastres encadrent l'arc central. Un double cordon de perles court à la naissance du cul-de-four. Seules la baie axiale et les deux baies qui l'encadrent sont romanes.

Le clocher s'élève à la croisée du transept. Au-dessus d'une souche aveugle, il y a un niveau de baies. Chaque face est percée d'une baie géminée. Chacune des deux ouvertures de la baie est couverte d'une voussure en plein-cintre appareillée en rouleaux à ressauts. Le rouleau d'archivolte est orné de dents. Quatre colonnettes reçoivent la retombée des voussures au centre et deux autres latéralement. Elles sont surmontées de chapiteaux sculptés.

La nef actuelle, œuvre d'Abel-Louis Pinchard, date de 1917 et elle a remplacé une nef construite dans les années 1830. La nef des années 1830 est connue par un plan dressé par Abel-Louis Pinchard en 1911 et par des photographies de la fin du XIXe siècle.

Il est par conséquent possible que les visites pastorales de 1705 et 1746 décrivent la nef romane. Le procès-verbal de 1746 décrit une nef non voûtée, percée de quatre baies, d'une porte en façade et d'une autre dans le mur gouttereau sud. Elle est de plain-pied avec le transept. Elle est longue de 21 pas et large de 12 pas, mais cette unité de mesure est difficile à convertir.

Grâce au plan et au rapport d'Abel-Louis Pinchard, en 1911, nous savons que les travaux des années 1830 ont consisté à agrandir la nef par l'adjonction de bas-côtés. Les peintures en grisaille des parties orientales portent une inscription indiquant que l'évêque d'Autun, Jean-Marc du Trousset d'Héricourt, a consacré l'agrandissement de l'église le 22 août 1832. L'agrandissement de la nef s'est probablement accompagné de la création de ce décor peint dans le sanctuaire.

Une nouvelle nef à trois vaisseaux et quatre travées est construite sur les plans d'Abel Pinchard (8). Il s'agit de la nef actuelle.

Les transformations des années 2000

L'Architecte en chef des Monuments historiques, Frédéric Didier a conduit un chantier de restauration visant à rendre aux parties orientales leur aspect primitif. Pour cela, il a supprimé la tour contenant l'escalier d'accès au clocher ce qui a permis de dégager le pignon de la travée de chœur, la baie du mur oriental du bras sud du transept, la toiture de la travée méridionale du chœur et l'oculus de la coupole. Le niveau de faîtage de la toiture de l'abside a été abaissé pour dégager l'oculus percé dans le pignon oriental de la travée de chœur. Le versant sud du toit de la travée de chœur a été restitué, sa position d'origine avait laissé des traces dans le parement. La toiture de la sacristie a été modifiée pour que ce volume tardif s'intègre plus harmonieusement à ceux du chevet roman. Sur le bras sud du transept, un toit à 2 pans a remplacé la toiture en appentis. Les parements extérieurs ont été restaurés : deux pierres de corniches, un modillon de l'abside et de nombreuses pierres de parement ont été remplacés.Les blocs neufs sont bien identifiables grâce à la teinte très jaune du calcaire à entroques employé.

En conclusion

L'église apparaît dans les sources vers 1200, elle est le cœur d'une obédience relevant du prieuré de Charlieu. L'édifice conserve ses parties orientales romanes, et sa nef peut être restituée grâce aux sources. Il possède un plan inédit en Brionnais : les parties orientales paraissent être la réplique en miniature du chevet d'une grande église, avec transept, travée de chœur à bas-côtés et abside. Pourtant, elles sont associées à une nef unique, laquelle communique avec le transept par trois arcades, suivant le principe dit des « passages berrichons ». Le riche décor sculpté qui orne les parties orientales contribue à la magnificence de ce petit écrin. Il permet d'inscrire le bâtiment dans la filiation de l'avant-nef de Charlieu, mais il témoigne aussi de l'influence du premier art gothique.

  • AccesAuClocher
  • BaieEbrasee
  • Baies
  • CoupoleSurTrompes
  • CulDeFourDeLAbside
  • ElevationLaterale 1
  • ElevationLaterale 2
  • ElevationLaterale 3
  • ElevationLaterale 4
  • ElevationLaterale 5
  • LaNef
  • LaNefVueSurLeChoeur
  • LaNefVueSurLEntree
  • LeChoeur
  • LeClocher 1
  • LeClocher 2
  • LeClocher 3
  • LeClocher 4
  • LeClocher 5
  • LeClocher 6
  • LeClocher 7
  • LeClocher 8
  • LeTransept
  • MonumentAuxMorts
  • PilastresEtChapiteaux 1
  • PilastresEtChapiteaux 2
  • TraveeDeChoeur
  • VueDuChevet 1
  • VueDuChevet 2
  • VueGenerale 1
  • VueGenerale 2
  • VueLaterale 1
  • VueLaterale 2
  • VueLaterale 3
  • VueLaterale 4

Inventaire décor & mobilier

La statuaire en plâtre, de style Saint Sulpice, est sans surprise : le Sacré-Cœur, la Vierge et saint Joseph voisinent avec le curé d’Ars, sainte Jeanne d’Arc, saint Antoine de Padoue et sainte Thérèse de Lisieux. Les deux autels latéraux sont dédiés à la Vierge Marie, à gauche et à saint Joseph, à droite. Une belle chaire à prêcher en bois sculpté est ornée, sur ses panneaux, des symboles des quatre Evangélistes. Dans le chœur, deux grandes peintures murales représentent, à droite, saint Bonnet, évêque de Clermont et patron de la paroisse, à gauche, saint Gilles, ermite, dans la scène où il protège une biche poursuivie par des chasseurs.

On remarque un lustre imposant au milieu de la nef. Le cul-de-four de l’abside est orné d’une fresque très représentant le Christ et les pèlerins d’Emmaüs. Les peintures murales et la fresque ont été entièrement restaurées lors des travaux des années 2000. Les vitraux, très colorés, figurent des thèmes peu courants : le pape Léon arrêtant l’invasion d’Attila, les tentations de saint Antoine ermite, la Trinité et l’Invention de la Couronne d’épines par saint Louis. Deux oculus représentent le martyre de saint Victor, soldat du Christ et saint François de Sales, évêque de Genève et fondateur de l’ordre de la Visitation. On remarque enfin, deux petites statuettes d’anges céroféraires(porte-cierge), datés du XVe siècle, en pierre polychrome qui ont été restaurées et replacées dans l’église. Elles avaient été volées en 1971. Elles sont classées au titre des Monuments historiques depuis le 21/08/1925.

 

  • AngesCeroferaires 1
  • AngesCeroferaires 2
  • AutelDeLaVierge
  • AutelDeSaintJoseph
  • Baptistere
  • ChaireAPrecher
  • CheminDeCroix 1
  • CheminDeCroix 2
  • DalleFuneraire
  • DetailFissure
  • DetailViergeMarie
  • FresqueDeSaintBonnet
  • FresqueDeSaintGillesErmite
  • LeCureDArs
  • LeSacreCoeur 2
  • LeSacreCoeur
  • NotreDameDeLourdes
  • Oculus
  • OculusEtPorteLaterale
  • PlaqueCommemorative1914 1918 2
  • PlaqueCommemorative1914 1918
  • PorteLateraleEtOculus
  • SaintAntoineDePadoue
  • SainteThereseDeLisieux
  • SaintJoseph
  • SaintRoch
  • ViergeReine
  • Vitrail
  • VitrailDecorGeometrique 1
  • VitrailDecorGeometrique 2
  • VitrailDecorGeometrique 3
  • VitrailDecorGeometrique 4
  • VitrailDecorGeometrique 5
  • VitrailDecorGeometrique 6
  • VitrailDecorGeometrique 7
  • VitrailDecorGeometrique
  • VitrailDeLaCrucifixion
  • VitrailDeSaintLouis
  • VitrailDeSaintVictor
  • VitrailDesTentationsDeSaintAntoine
  • VitrailDuPapeLeon
  • VitrailSaintFrancoisDeSales

Visites

L’église est d’ordinaire ouverte, et donc libre de visite.

Pour plus de renseignements, contacter la mairie.

Le Bourg 71340 Saint-Bonnet-de-Cray Tél : 03 85 25 13 72

Courriel : mairie.stbonnetdecray@wanadoo.fr

 

L’église est à priori accessible aux personnes à mobilité réduite.

 

Iconographie ancienne

  • CartePostaleFin19eSiecle
  • PhotoFrereMaximeDuboisFin19e
  • PlanArchitectePinchard1911
  • VueDuChevet
  • VueGenerale

Plans architecturaux

  • CoupeLongitudinale
  • CoupesTransversales
  • FacadeEstEtOuest
  • FacadeNordEtSud
  • PlanAuNiveauDesToitures
  • PlanAuSol

Patrimoine local

  • MotteCan

Sources

- V. 1200 Acte indiquant la nature des revenus censés être perçus par I'obedientiarus de Saint-Bonnet : oblations, droits de baptême et de sépulture, émoluments des confessions et des actes de mariage entre autres. Cependant, au moment où la charte est rédigée, les circonstances sont particulières car la charge d'obédientier paraît vacante, si bien que le prieur de Charlieu, Hugues de Châtillon, a attribué la part des oblations au chapelain de Saint-Bonnet, un prénommé Pierre, et cette mesure doit prendre fin à la mort de Pierre. En contrepartie de cette générosité exceptionnelle, le chapelain Pierre paie au prieur un cens annuel de 7 sous. Les motifs de cet accord ne sont pas expliqués, et on ne peut conclure qu'à la vacance provisoire du poste d'obédientier, laquelle profite au chapelain. Source : BNF - ms. lat. 13 329 éditée par FOURNIAL (éd.), 1973, p. 114 Biblio : VAN EECKHOUT 2002, p. 116 (il donne une cote erronée)

- 1273 Mention de la parroche de Saint Bonet de Cray. Source : Forez 212 et 213

- XIVe Mention de la curatus Sancti Boniti de Cray. Diocèse de Mâcon, archiprêtré de Beaujeu. Source : Compte du XIVe

- XVe Mention de l'ecclesia Sancti Boniti de Cray. Patron : prieur de Charlieu. Source : Pouillé antérieur à 1412

- 1513 Mention de l'ecclesia Sancti Boneti de Crayo. À la présentation du prieur de Charlieu. Source : Pouillé de 1513

- v.1569-1575 La nef est incendiée lors des guerres de religion. Source : cette indication est donnée par le frère Maxime Dubois en 1904, il dit se référer aux archives de la paroisse. Biblio : DUBOIS 1904, vol. 2, p. 297

- 1672 Visite pastorale par l'évêque Michel Colbert de Saint-Pouange. Source : ADSL-4G 6 Biblio : RAMEAU s.d., p. 181

- 1705 Visite pastorale par Jean Chavanes, archiprêtre de Charlieu. Source : ADSL- G77 Biblio : RAMEAU s.d., p. 182

- 1746 Visite pastorale de l'église paroissiale Saint-Bonnet-et-Saint-Gilles par l'évêque Henri-Constance de Lort de Sérignan. Nominateur : prieur de Charlieu. Source éditée : DECHELETTE (éd.), 1898-1902, 3e série, t.3, p. 572-590 Biblio : RAMEAU s.d., p. 181

- 1790 Mention de l'église Saint-Bonnet. Patron : prieur de Charlieu. Source : Paroisses ajoutées au nouveau diocèse en 1790

- 1825 Représentation de l'église sur le cadastre. Source : ADSL- Cadastre napoléonien, section Al, n° 42 

- V. 1830 Construction d'une nef à trois vaisseaux. Source : ADSL- 0 1680 Biblio : DuR1x C. 1993, p. 82 

- Fin XIXe Photographies de l'église prises par le frère Maxime Dubois. Source : ADL- 8 Fi 115, 149 et 210

- 1913-1917 Abel-Louis Pinchard dresse un premier rapport sur l'état de l'église, le 30/12/1911. Il préconise de reconstruire la nef et de détruire la tourelle d'escalier. Il présente le devis le 24/02/1913. Les travaux sont adjugés le 10/07/1913 à Jean Baron de Charlieu, qui mourra au cours du chantier et sera remplacé par Jean-Marie Bolland de Jarnosse. Pour la construction des voûtes, l'adjudicataire est Auguste Fabre. Le procès-verbal de réception définitive des travaux est signé le 15/09/1917, et la tour d'escalier qui devait être détruite est finalement conservée. La longueur du chantier s'explique probablement par le contexte historique, puisque le chantier est contemporain de la première guerre mondiale ; d'ailleurs, à Chassenard, le chantier de l'église s'interrompt complètement entre 1914 et 1919. Source : ADSL- 0 1680 Biblio : Fiche de pré-inventaire 1971 (ADSL - 5Fi 393}; DURIX C. 1993, p. 82; DRAC - CRMH : Didier F., Étude préalable à la restauration générale des parties orientales, 2001, p. 5-6

- 1922 Le 14/12/1922, classement de l'église au titre des MH, sauf la nef et le beffroi. L'architecte Paul Gélis avait soutenu ce projet par la rédaction d'un rapport et la réalisation de relevés en plan, coupe et élévations des parties orientales (18/02/1922). Source : ADSL - 1T 273 ; MAP - 82/71/2016 (copie des relevés dans ADSL - 5Fi 393) Biblio : DURIX C. 1993, p. 82

- 1923 Paul Gélis présente un projet de reconstruction de la sacristie et de l'escalier d'accès au clocher, et de construction d'une chapelle au nord du transept. Ce projet avait déjà été évoqué avant le classement de l'église. Voici un extrait du rapport de Gélis : 

« La sacristie est dans un état de délabrement complet ; l'escalier ajouté postérieurement à la construction du clocher, le cache en partie. La partie supérieure du bras droit du transept a été détruite lors de l'établissement d'une toiture actuellement déposée ; une couverture provisoire protègeactuellement les voûtes. Le fronton du bras de transept gauche est en meilleur état, mais la toiture serait à refaire, ainsi que le couronnement du fronton. Le pignon du chevet est à reconstruire en partie, après enlèvement de l'escalier actuel [...] Le chapitre I du devis comprend les travaux de reconstruction de la sacristie et de l'escalier [...]. Le chapitre Il comprend les réfections des pignons et travaux à exécuter pour la conservation du monument [...]. Sur les plans joints au devis, une chapelle a été prévue, donnant sur le bras gauche du transept, selon le vœu de Monsieur le curé [...] ».

L'inspecteur des MH Gabriel Ruprich-Robert expose son avis sur ce projet en janvier 1924. Il est contre la construction de la chapelle, et il apporte de nombreuses modifications quant aux travaux projetés pour la sacristie et l'escalier. Finalement, le projet n'a pas été réalisé. Source : MAP - 81/71/40 (contient un rapport et des plans et dessins d'élévations dressés par Gélis, l'ensemble daté d'août 1923). Biblio : DURIX C. 1993, p. 82 ; DRAC - CRMH : Didier F., Étude préalable à la restauration générale des parties orientales, 2001, p. 6-7 

- 1928-1931 Le 22/08/1928, devis par l'architecte Paul Gélis pour la restauration extérieure du chœur et du transept : remplacement de certains blocs, rejointoiement, nettoyage des vitraux. Il propose un nouveau devis le 05/02/1930. L'entrepreneur choisi est Antoine Verchère. Les travaux sont achevés en 1931. Les ouvrages concernent I' « Enlèvement de badigeon, rejointoiements, réparation de moellons et pierres de taille ». Source : ADSL- 1T 273 ; MAP - 81/71/40 Biblio : DURIX C. 1993, p. 82-83 ; DRAC - CRMH : Didier F., Étude préalable à la restauration générale des parties orientales, 2001, p. 7

- 1993 Plans et relevés du CEP Source : CEP

- 2001-2008 Restauration des parties orientales classées. ACMH : Frédéric Didier. Restauration extérieure : l'objectif était de rétablir les volumes d'origine du chevet en supprimant la tour d'escalier ajoutée au XIXe siècle. À l'intérieur, restauration du décor peint du XIXe siècle. Source : DRAC - CRMH : Saint-Bonnet-de-Cray, église. Restauration générale des parties orientales 1/ Étude préalable (mars 2001) ; 2/ Dossier documentaire et des ouvrages exécutés (février 2008) ; DRAC - CRMH - Dossier de protection : clichés pris pendant les travaux par Régis Wenzel.

Notes

1 : L’ensemble du texte sur l’église de Saint-Bonnet-de-Cray (historique et description architecturale) a été rédigé en reprenant la notice de : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 2, Corpus, p. 347-365, 2015.

2 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonnet_de_Clermont

3 : TAVERDET, Gérard, Noms de lieux de Bourgogne, éditions Bonneton, Paris, 1994, p.150-151.

4 : Source éditée FOURNIAL (éd.), 1973, p. 119 n° 40 ; FOURNIAL 1985, p. 201.

5 :Forez 212 et 213.

6 : ADSL - 0 1935.

7 :Le visiteur de 1746 nomme chœur la croisée du transept et collatéral du chœur les bras, il qualifie la travée de chœur d'avant chœur.

8 :ADSL - 0 1680.