EgliseSaint-Pierre et Saint-Paul

Adresse Le Bourg, 71740 Chateauneuf, France
Teritoire Le Charolais Brionnais
Coordonnées géographique 4.25521, 46.2126
Paroisse de rattachement Paroisse de la Nativité du Seigneur
Protection Monuments historiques Oui
ChateauneufClocher

Présentation

L’église paroissiale est située sur la commune de Châteauneuf, au centre bourg, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Châteauneuf fait partie du canton de Chauffailles et de la Communauté de communes de La Clayette-Chauffailles en Brionnais. L’église de Châteauneuf est sous le vocable des saints Pierre et Paul. Elle est entièrement romane mais a connu de nombreuses restaurations dans son histoire.

Du point de vue étymologique, Châteauneuf est un toponyme issu de la féodalité médiévale (2).

Saint Pierre est l’un des deux premiers apôtres appelés par Jésus. Malgré son rôle considérable dans la fondation de l’Eglise, sa vie est mal connue. Il était pêcheur sur le lac de Génésareth avec son frère André. D’abord appelé Simon, l’aîné reçoit du seigneur le nom de Pierre, signe de son rôle dans la construction de l’église à venir. Jusqu’à l’Ascension, sa vie se confond avec celle de Jésus. Après la Pentecôte, l’apostolat de Pierre se déroule en Palestine et en Asie Mineure, où il fait de nombreux miracles et conversions. Chef de la première communauté chrétienne de Jérusalem, il est mis en prison par Hérode, puis délivré par un ange. Vers 44, Pierre part pour Rome, où il reste jusqu’à la fin de sa vie, organisant l’Eglise romaine, dont il aurait été le premier évêque. Sa mort est située tantôt en 64, tantôt en 67, le même jour que celle de Paul, lors des grandes persécutions de Néron. Pierre aurait été crucifié. Pierre est l’un des saints les plus importants et les plus populaires du christianisme. À la fois « prince des Apôtres », lieutenant du Christ, portier du Paradis au Ciel, il fait l’objet depuis longtemps d’un culte considérable et universel. Après celui de Jean, son nom de baptême est le plus répandu.

Paul est, après Jésus, la plus grande figure de l’histoire du Christianisme. Sa vie nous est connue par les actes des Apôtres et par ses propres écrits. Il est né à Tarse, en Cilicie (Asie Mineure). Juif de la tribu de Benjamin, pharisien et fabricant de tentes, il fut élevé selon la Loi juive par Gamaliel, à Jérusalem. Il semble avoir été un persécuteur des chrétiens et participé à la lapidation du premier martyr, le diacre Etienne. Paul se convertit au Christianisme, vers l’âge de vingt-cinq ans. Un jour, sur le chemin de Damas, il fut aveuglé par un éclair prodigieux. Renversé de son cheval, il fut interpellé par le Christ qui lui dit : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Cette rencontre avec le Christ ressuscité entraîna sa conversion immédiate. Il fut baptisé à Damas, et devint alors le plus extraordinaire missionnaire de la nouvelle religion chrétienne. Les quatorze lettres qu’il adressa aux jeunes églises chrétiennes font parties des écrits canoniques. Selon une tradition très ancienne, il fut martyrisé sur la voie Ostie à Rome, lors de la persécution de Néron, en 64, le même jour que l’apôtre Pierre. En sa qualité de citoyen romain, Paul eut le privilège d’être décapité, tandis que Pierre fut crucifié comme un esclave.

Saint Pierre et saint Paul sont fêtés ensemble le 29 juin parce qu'ils sont reconnus par la tradition chrétienne comme les deux piliers de l'Église

Description architecturale

Historique des recherches

Dès le milieu du XIXe siècle, plusieurs textes traitent de l'église de Châteauneuf, en raison du grand chantier de restauration engagée à partir de 1849 par l'architecte Eugène Millet. Des rapports rédigés par Eugène Millet et Prosper Mérimée en 1849 sont publiés en 1876 (11). En 1855, Eugène Viollet-le-Duc traite du clocher de Châteauneuf dans son Dictionnaire (12). Enfin, Anatole de Baudot rédige un texte descriptif, illustré de divers relevés en plan, en coupe et en élévation, qui furent peut-être édités à l'origine dans l'Encyclopédie d'architecture qui parut de 1850 à 1892 (13). C'est dans les années 1890 que Joseph Déchelette (14) et Jean Virey (15) publient les descriptions les plus complètes : l'architecture est précisément décrite, mais sans analyse du bâti, hormis l'évocation des travaux de rénovation qui eurent lieu au XVe siècle, puis au XIXe siècle sous la direction d'E. Millet.

Les chercheurs des années 1990 et 2000 se sont intéressés essentiellement à la sculpture du portail sud. L'analyse du décor sculpté a permis leur a permis d'avancer des hypothèses de datation. Edson Armi suppose que l'église fut édifiée en deux phases. La première phase, dans le dernier quart du XIe siècle, vit la construction des murs périmétraux de la nef jusqu'au sommet du portail sud. Puis, au XIIe siècle, le reste de l'édifice fut construit. Matthias Hamann est d'accord pour un chantier en deux phases, mais sur un laps de temps plus court : les travaux auraient débuté dans les années 1115-1120 pour s'achever au milieu du XIIe siècle. Matthias Hamann trouve des ressemblances entre l'église de Châteauneuf et des églises du roman tardif telles que le porche de Charlieu, Saint-Hilaire de Semur, Vareilles et Saint-Bonnet-de-Cray. Neil Stratford situe lui aussi les parties hautes de la nef de Châteauneuf dans la continuité du porche de Charlieu, ce qui l'incite à les dater de la deuxième moitié voire de la fin du XIIe siècle (16).

Description

L'église est orientée. Elle a connu plusieurs restaurations au cours de son histoire. Elle se compose d’une nef à trois vaisseaux de trois travées, un transept, une travée de chœur encadrée de bas-côtés, et un chevet à chapelles alignées.

La nef : Le plan de la nef est lisible en façade. Celle-ci est divisée en trois travées par deux contreforts. Le pignon de la travée centrale s'élève plus haut que les travées latérales qui correspondent aux bas-côtés. La travée centrale possède un portail doté d'une grande dalle moderne faisant office de linteau et de tympan. En revanche, la voussure, à 3 rouleaux et en plein-cintre, est romane. Le second rouleau et le linteau sont portés chacun par deux colonnes à chapiteaux sculptés. Au-dessus du portail, le pignon est percé d'une grande baie en plein-cintre portée par des colonnettes à chapiteaux sculptés. La baie est encadrée par deux pilastres cannelés à chapiteaux sculptés portant un fronton triangulaire ; et le clocher possède des baies identiques. Les travées latérales de la façade sont percées d'une baie en plein-cintre.

Les murs gouttereaux des bas-côtés et du vaisseau central sont percés d'une baie par travée, séparée par des contreforts. Une porte est percée dans la dernière travée du gouttereau sud. Son linteau et son tympan en plein-cintre sont portés par des piédroits, tandis que sa voussure à double rouleaux est portée par une paire de colonnes(17).

À l'intérieur, l'élévation du vaisseau central de la nef est bipartite. Au premier niveau, les grandes-arcades sont en cintre brisé et à double rouleaux. Elles sont par portées par des piles quadrangulaires flanquées de colonnes engagées et d'un pilastre sur la face donnant dans le bas-côté. Du côté du vaisseau central, les colonnes engagées montent de fond pour recevoir la retombée des arcs doubleaux par l'intermédiaire d'un chapiteau.Un double bandeau de perles sépare les grandes-arcades des fenêtres hautes. Les baies sont couvertes par un arc en plein-cintre et à double rouleaux porté par deux colonnettes à chapiteaux sculptés. Elles sont en pénétration dans la voûte en berceau du vaisseau central. Un double bandeau de perles court à la naissance de la voûte et sert de tailloir aux chapiteaux des colonnes de la nef et des colonnettes des baies.

Les bas-côtés, très étroits, sont couverts d'un berceau plein-cintre, sur doubleaux, avec des lunettes en pénétration du côté des grandes-arcades.

Au XVe siècle, la nef a subi d’importantes transformations : les bases et les chapiteaux des quatre piles libres ont été changés, de même que les pilastres situés au revers de la façade. La date de 1463 est gravée sur la première pile libre de la nef, au nord(18). D’autres textes parlent également de ces transformations (19).

Entre 1849 et 1855, l'architecte Eugène Millet dirige une grande campagne de restauration (20). Les travaux sont surveillés par l'inspecteur Delangle. Le devis s'élève à 28 700 Frs. Les entrepreneurs sont Louis Baudiront, Fayard et Bourlot. Les travaux concernent :

  • la restauration des contreforts, des corniches et des modillons ;

  • la restauration des deux portails de la nef;

  • l'installation de chaînages en fer au-dessus des chapiteaux qui supportent les arcs doubleaux, afin de lutter contre le déversement des murs gouttereaux du vaisseau central;

  • la reprise partielle du gouttereau nord en sous-œuvre ;

  • la reprise complète des voûtes et de la toiture. À ce sujet, l'architecte Jantzen écrit, en 1980, qu'aucune réparation n'est à effectuer à la voûte de l'église car celle-ci fut « complètement refaite en 1853 en légers tuyaux de céramique » (21).

  • le remplacement du dallage et l'abaissement du niveau de sol qui avait été surélevé au XVe siècle. D'après la visite pastorale de 1746, le sol de la nef était, à cette date, de plain-pied avec celui du transept ; actuellement, une marche d'une quinzaine de centimètres sépare la nef du transept.

En 1860, deux chapiteaux assurant la retombée des arcs doubleaux du vaisseau central ont été remplacés.

Lors de la visite de 1746, les deux baies de la façade éclairant les bas-côtés étaient bouchées, elles furent peut-être rouvertes au XIXe siècle. Les pilastres des quatre piles libres de la nef ont été élargis, en direction du bas-côté, après 1845, date à laquelle ils sont représentés sur un plan avec leur épaisseur d'origine.

En définitive, les éléments de décor romans qui subsistent dans la nef sont :

  • dans le vaisseau central, les deux moulures à double cordon de perles, qui délimitent les niveaux;

  • les chapiteaux des colonnettes du clair-étage sauf, au sud, ceux de la première travée et le chapiteau ouest de la deuxième travée. Les chapiteaux romans sont abîmés mais ils étaient ornés de deux rangs de feuilles lisses portant parfois des fruits ronds. Deux colonnettes ont un fût neuf dans la dernière travée au sud et dans la première travée au nord. Du sol, l'observation des bases ne peut se faire de manière satisfaisante ;

  • les archivoltes des baies du clair-étage : dans la première travée elles sont moulurées; dans la deuxième, elles sont ornées de deux rangs d'oves dans coquilles; mais dans la troisième, elles sont nues et on peut se demander s'il s'agit de la voussure d'origine.

  • les éléments sculptés des portails qui seront évoqués plus loin.

Le transept

La croisée du transept est encadrée par quatre arcades en cintre brisé et à double rouleau portées par des piles cruciformes flanquées de colonnes engagées. La croisée est couverte d'une coupole octogonale sur trompes. Son tambour à huit pans s'anime d'une arcature dont les arcs en plein-cintre sont portés par de courts pilastres. Le tambour est percé d'une baie en plein-cintre sur ses quatre faces principales. Les bras du transept sont percés d'un large oculus respectivement dans leurs murs nord et sud. Ils sont voûtés en berceaux légèrement brisés.

Comme la nef, le transept a été profondément remanié. Au XVe siècle, les piles de la croisée ont été renforcées en les noyant dans une nouvelle maçonnerie, et des chapelles ont été créées dans les bras du transept en montant des cloisons entre les bas-côtés de la nef et les bras du transept. Dans le transept, l'état XVe n'est plus visible depuis les travaux menés par Eugène Millet dans les années 1850 (22).

La travée de chœur

La travée de chœur est encadrée, au nord et au sud, par des arcades en cintre brisé et à double rouleaux. Une arcade au cintre légèrement brisé sépare la travée de chœur de l'abside, elle est surmontée d'un oculus. La travée de chœur est couverte d'un berceau plein-cintre. Les travées latérales, voûtées d'arêtes, sont éclairées par une baie en plein­cintre percée respectivement dans leurs murs sud et nord.

Le chevet à chapelles alignées

À l'extérieur, l'abside est épaulée par deux contreforts encadrant la baie axiale. Celle-ci est en plein-cintre et son rouleau d'archivolte est porté par deux colonnettes à chapiteaux sculptés. Elle est encadrée par deux baies en plein-cintre. À l'intérieur, l'abside possède un mur bahut portant une arcature de cinq arcs en plein-cintre. Les trois arcs centraux sont à double rouleau et abritent les trois baies. Les arcs sont portés par des colonnettes, sauf l'arc central qui reposent sur des pilastres. L'abside est couverte par un cul-de-four dont la naissance est soulignée par un double ruban de perles. De part et d'autre de l'abside, les absidioles sont percées d'une baie en plein-cintre, et elles sont voûtées en cul-de-four.

Le clocher

La tour se dresse à la croisée du transept. Le premier niveau est une souche aveugle. Le second niveau est percé d'une baie par face. Il s'agit d'une baie en plein-cintre dont l'arc est orné de besants et porté par des colonnettes à chapiteaux sculptés. Un fronton triangulaire porté par deux pilastres surmonte l'ouverture. Le dernier niveau possède une baie géminée par face, dont la voussure en plein-cintre est portée par sept colonnettes à chapiteaux sculptés. Chaque baie est encadrée par deux pilastres dont le fût est orné de besants pleins ou creux alternativement. Le clocher a été très lourdement restauré au XIXe siècle, on peut presque parler d'une reconstruction.

Le décor sculpté

Comme l'ont souligné C. Edson Armi, Neil Stratford et Matthias Hamann, deux ateliers de sculpteurs interviennent à Châteauneuf (23). Le premier réalise la sculpture des portails ouest et sud, mais aussi les chapiteaux de Vauban, de Saint-Laurent-en-Brionnais et du portail de Vareilles. Le second atelier travaille aux chapiteaux de l'abside, de la croisée du transept et du clair-étage, et ses réalisations s'inscrivent dans la filiation de la sculpture du porche de Charlieu. En se fondant sur des indices stylistiques, les historiens de l'art proposent des datations assez différentes pour ces sculptures et donc des visions différentes de l'évolution du chantier de construction. Pour Joseph Déchelette, par exemple, l'église date de la deuxième moitié du XIIe siècle mais remploie, pour ses portails, des éléments sculptés au siècle précédent (24). Au contraire, pour C. Edson Armi, le chantier a commencé dans le dernier quart du XIe siècle par la construction des murs périmétraux de la nef, puis il s'est interrompu longtemps, pour finalement reprendre et s'achever dans le courant du XIIe siècle. Matthias Hamann admet l'hypothèse d'un chantier en 2 phases, mais il situe la première plus tard, vers 1115-1130.

Le portail sud, dont le linteau sculpté a été de nombreuses fois étudié, possède une paire de colonnes qui porte l’archivolte assez simple en pierre calcaire. Ce linteau montre les douze apôtres, chacun étant figuré seul dans une arcade plein-cintre. Seul Pierre est reconnaissable à son attribut, les autres figures sont certes différenciées (port de la barbe et du livre), mais non identifiables. Il s’agit donc d’une série parfaitement homogène de figures représentées de face, toutes vêtues de tuniques. Les apôtres lèvent leur main au niveau de la poitrine, certains d’entre eux tiennent des livres ouverts. Le traitement des figures est très simple : des corps robustes, des jambes courtes que l’on aperçoit sous les ourlets des vêtements, de grosses têtes avec une physionomie simple (un nez puissant, des sourcils fournis, des yeux qui ressortent). Les vêtements sont peu différenciés et possèdent pour la plupart de longs plis obliques. Cette sculpture reproduit presque exactement celle que l’on peut observer au tympan vieux de Charlieu.

En résumé

L'église a connu deux états. Du premier (1er moitié XIIe) ne subsiste que le périmètre de la nef, le portail ouest et la porte sud. Au cours du dernier tiers du XIIe siècle, la nef est partagée en 3 vaisseaux, le clair-étage est réalisé et les parties orientales actuelles sont construites. Il existe des points communs entre l'église de Semur-en-Brionnais et celle de Châteauneuf qui laissent à penser que cette dernière pourrait s'être en partie inspirée de la première : ainsi, l'élancement donné aux grandes-arcades, l'absence de surface murale nue entre les niveaux, la création d'un rythme horizontal par la multiplication des moulures filant sans interruption le long de l'élévation. L'usage du cintre brisé pour les arcs et les voûtes pourrait également traduire une influence clunisienne ; il est employé à Semur, Châteauneuf, Varenne-1' Arconce et Bois-Sainte-Marie.

  • AbsidioleDroite
  • AbsidioleGauche
  • ArcBasCote
  • ArcsEtPiliers
  • AutelAbsidiole
  • AutelLateral
  • Baies
  • BasCote 2
  • BasCote
  • Blason
  • ChapieauxPortailEntree
  • ChapiteauPortail
  • ChapiteauxPortePrincipale
  • Chateau
  • Chevet
  • ChevetEtChateau
  • ChevetEtClocher
  • ChoeurDetail
  • ChoeurEtAutel
  • Clocher
  • ClocherDetail 1
  • ClocherDetail 2
  • ClocherDetail 3
  • ColonneEtChapiteau
  • CoupoleEtLanterne
  • CoupoleLanterne
  • DetailSculpturePorte
  • DetailsModillons 1
  • DetailsModillons 3
  • DetailsModillons 4
  • DetailsModillons 5
  • DetailsModillons
  • ElevationLatearale
  • FenetreHaute
  • LaNef
  • LeChoeur
  • MurLateral
  • Niche
  • PetitePorte
  • PilastreEtChapiteauSculptes
  • Porte
  • PorteLaterale 2
  • PorteLaterale
  • PortePrincipale
  • PupitreCEP
  • SculptureLinteau
  • SculpturePortePrincipale
  • Tombe
  • VoutementAbsidiole

Plans architecturaux

  • CoupeLongitudinale
  • CoupesTransversales
  • CoupeTransversaleBB
  • DetailSculptures
  • FacadeEst
  • FacadeOuest
  • FacadeSud
  • PlanAuSol
  • PlanDesToitures

Inventaire Décor & Mobilier

Le mobilier, relativement peu abondant pour une église de cette dimension, présente néanmoins quelques œuvres remarquables, notamment la statue en pierre de saint Jean-Baptiste (XVIe siècle), celle de saint Pierre, en pierre polychrome (XVIIe siècle) et celle de saint Paul (1853), également en pierre et les statues en bois doré de la Vierge, et de sainte Philomène (fin XVIIIe-début XIXe siècle). Une piéta en bois (ou en pierre), badigeonné de blanc, située en hauteur sur un confessionnal, pourrait datée du XVIIe siècle. Les fonds baptismaux sont datés de 1612, et un bénitier sur pied, dans la nef, peut être daté du XVIIIe siècle. Un grand crucifix du XVIIIe siècle, en bois sculpté et peint, est situé au fond la nef, au-dessus de la porte occidentale. On note également la présence de quelques vitraux historiés (XIXe siècle), très colorés, ainsi que quelques statues de style Saint-Sulpice représentant a Vierge Reine, saint Antoine de Padoue, saint Joseph et le Curé d’Ars.

  • AutelMajeur
  • Benitier 2
  • Benitier
  • le baptistere
  • LeCured Ars
  • pieta v2
  • pieta
  • Pieta
  • PlaqueCommemorative
  • SaintAntoineDePadoue
  • SainteJeanned Arc
  • SaintePhilomene
  • SaintPaul
  • SatueSaintMichel
  • StatueSaintJeanBaptiste
  • StatueSaintJoseph
  • StatueSaintPierre
  • StatueVierge
  • StatueViergeAL Enfant
  • Tabernacle
  • ViergeReineAl Enfant
  • VitrailduChrist
  • VitrailSaintLouis
  • VitrailSaintPaul
  • VitrailSaintPierre

Rénovations, état, classement

  • Travaux vers 1730 : L'abbé Pagani écrit que le curé Nompère a fait effectuer des travaux de réfection. Nous n'avons pas trouvé de sources permettant de l'attester (25).
  • Travaux de 1849-1855 (26) :Les travaux menés par Eugène Millet ont été décrits précédemment. Le projet de l'architecte avait reçu le soutien de Prosper Mérimée qui écrit : « Les réparations urgentes consistent dans la reprise en bons matériaux des quatre piliers, dans un chaînage à établir dans le clocher, dans la pose de deux tirants en fer pour arrêter le dévers des murs de la nef, dans quelques retouches à la toiture et aux contreforts, enfin dans le rétablissement des fenêtres de l'abside, bouchées aujourd'hui et remplacées par une croisée moderne qu'il s'agit de supprimer. [...] Rétablissement de quelques parties d'ornementation altérées, et qu'il serait fâcheux de laisser entièrement détruire ».
  • Travaux de 1860 (27) : La pose de chapiteaux neufs clos le grand programme de restauration de l'architecte Millet. Le marché est passé avec les ateliers Corbel, à Paris. Ils fournissent « 12 gros chapiteaux sous le clocher ; 2 gros chapiteaux des arcs doubleaux de la nef ; 16 chapiteaux de pilastres de la coupole».
  • 1862 : classement de l'église au titre des Monuments historiques.
  • Travaux de 1880-1889 (28) : Le 20/10/1880, l'architecte des MH Antonin-Paul Selmersheim présente un plan et un devis visant à convertir l'ancienne salle de justice, située au nord de l'église, en sacristie. Il s'agit d'un bâtiment du XIIIe siècle. Par ailleurs, il prévoit d'édifier une tourelle d'escalier pour l'accès au clocher entre la sacristie et l'église. Si on compare le projet (fig. 17) à ce que nous voyons aujourd'hui (fig. 4), on constate que le mur sud de la salle de justice fut détruit et ses murs est et ouest prolongés jusqu'à l'église. La tourelle d'escalier fut édifiée à l'emplacement prévu. Le bâtiment situé immédiatement à l'est de la salle de justice n'existe plus aujourd'hui. Les travaux sont adjugés en 1885 à André Robin pour 16 404,18 Frs. L'inspecteur est Gabriel Rotival. Les travaux sont achevés en 1889 et le décompte général est rédigé en 1890, il s'élève à 22 395,12 Frs.
  • Travaux de 1896 (29) : Réparation du clocher foudroyé en 1892. L'architecte, Louis Sauvageot, dressent des plans et devis le 1er juin 1896. Adjudication des travaux : 28 avril 1900 à Adolphe Boutrée. L'architecte Paszkowicz est chargé de la surveillance du chantier qui commence le 30 juin lorsque le beffroi est démonté et les cloches descendues. Le décompte des travaux de maçonnerie et de charpente exécutés en 1900-1901 est dressé le 18 avril 1902. Les travaux de sculpture font l'objet d'une soumission particulière en faveur de M. Bannelier, sculpteur : marché signé le 22 novembre 1900 par l'architecte en chef pour six chapiteaux.
  • Travaux de 1983 (30) : Restauration des parements intérieurs (réfection des enduits, badigeon dans le chœur et le transept), rejointoiement du clocher, mise en place d'abat-sons dans les baies du clocher. L'architecte est Michel Jantzen. Devis du 18/03/1983.
  • Travaux de 1996 (31) : Le 18/12/1996, I'ABF Jean Guillaume certifie que les travaux de réfection du mur de soutènement de l'église ont été réalisés.
  • Janvier 2000 (32) : Dans un compte-rendu du Conseil municipal, on apprend que « les travaux de réfection de la toiture du clocher, prévus par l'architecte sont terminés et ont été réalisés par l'entreprise Tronoy et l'entreprise Boucaud frères ». Un devis de restauration des vitraux, abîmés par la grêle, est en cours d'examen.
  • Travaux de 2004 (33) : Restauration dirigée par I' ACMH Frédéric Didier : 

- reprise des couvertures : nef, sacristie, clocher, chevet.

-restauration des maçonneries de la façade occidentale et de son revers {nettoyage, reprise de pierre de taille en pierre de Jaumont, joints).

- restauration des parements du bras sud du transept.

- piochement des enduits intérieurs dégradés sur les voûtes et les murs.

- remplacement de la souche de la cheminée en pierre de taille de la sacristie.

- entretien des vitraux.

Iconographie ancienne

  • LeClocher
  • VueDuBourg
  • VueGenerale
  • VueLaterale

Plans cadastraux

  • CadastreAncien
  • CadastreModerne

Patrimoine local

Château du Banchet

A flanc de coteau, au pied du versant nord de l'éperon qui porte le vieux château de Châteauneuf. Le Banchet est un puissant manoir sur plan en L, flanqué de plusieurs tours et lourdement restauré au XIXe s. Le corps de logis principal, au sud, forme un rectangle de 24 X 10,5 étendu d'est en ouest, à deux étages carrés sous toit de pavillon couvert de tuiles. Il est flanqué au sud-est par une tour ronde sous toit conique, percée de petites baies à accolade. Au sud-ouest, par une tour rectangulaire barlongue dont le premier niveau contient une chapelle. Au nord-ouest, par une tour ronde couronnée de créneaux troubadours. Sur le plan de 1752, il semble que l'angle nord-est ait été lui aussi garni d'une tourelle ronde demie hors-œuvre. La façade sur cour, au nord, est équipée d'une tourelle d'escalier hexagonale demie hors-œuvre. La porte, sous gable gothique, est timbrée des armes des La Magdeleine. Le château est complété à l'est par une aile en retour d'angle vers le nord, à un étage carré, dont le toit est plus bas que celui du logis principal. Au sud du château, en face de l'église, l'enceinte du Bachet est complétée par une maison tour médiévale à baies à meneaux, dont une canonnière bat le chemin d'accès au château. (https://gorria.fr/Cecab/cecab.html?)

  • ChateauDuBanchet
  • FacadeEstChateau

Visites

L’église est ouverte à la visite.

Actualités de la Commune

La Mairie :

Le Bourg 71740 Châteauneuf

Tél : 03 85 26 20 78

Courriel : chateauneufmairie71@orange.fr

 

Toutes les images

Sources

  • 1096-1124 Girard de Charlieu donne à l'Église de Mâcon et à l'évêque Bérard tout ce qu'il a dans l'église de Belmont [probablement Belmont-de-la-Loire], le jour où ledit évêque baptise son fils, Girard, dans l'église de Châteauneuf (in die qua predictus episcopus baptisavit /ilium suum nomine Girardum in ecc/esia Castellinovi). Source : Mâcon 607. Biblio : RAMEAU s.d., p. 68 ; J. Déchelette, dans THIOLLIER 1894, p. 51 ; PAGANI 1896, p. 24; VIREY 1935, p. 150; Fiche de pré-inventaire 1971-1992 (ADSL - 5Fi 113) ; OURSEL R. 1994, p. 121 ; HAMANN 2000 a

  • XIIIe Mention de l'obediencie Castri Novi dans un registre de l'église collégiale Saint-Paul de Lyon. Dans le courant du XIIIe siècle, l'église fut donnée au chapitre Saint-Paul ainsi que les églises de Changy, Saint-Martin-de-Lixy, Chauffailles, Chassigny-sous-Dun, Vareilles et Tancon. L'ensemble de ces paroisses constitua l'obédience de Châteauneuf. Source éditée : GUIGUE (éd.), 1875 : Polyptique de l'église collégiale Saint­ Paul de Lyon. Biblio :GUIGUE (éd.), 1875, Introduction ; J. Déchelette, dans THIOLLIER 1894, p. 51 ; PAGANI 1896, p. 24 ; VAN EECKH0UT 2002, p. 163

  • 1286 L'église est citée dans le testament d'Aczon de Meximieux, chanoine de Saint-Paul : Item ecclesie Sancti Pauli de Castro Novo, Sancti Martini de Tancone, de Lyciaco, Matisconensi dyocesi, et de Changiaco, Eduensi dyocesi, cuilibet ipsarum pro libris et aliis necessariis in eisdem ecclesiis emendis quadraginta solidos Viennensium semel do, /ego. Source : GUIGUE (éd.) 1875, acte XLVI 

  • Mention de la Curatus Castri Novi. Diocèse de Mâcon, archiprêtré de Beaujeu. Source : Compte du XIV

  • Mention de l'Ecclesia Castrinovi, sous le patronage du chapitre Saint-Paul de Lyon. Source : Pouillé antérieur à 1412

  • 1513 Mention de l'Ecc/esia Castrinovi. Diocèse de Mâcon, archiprêtré de Beaujeu. À la présentation du chapitre Saint-Paul de Lyon. Source : Pouillé de 1513. Biblio : RAMEAU s.d. ; VIREY 1935, p. 150

  • 1642 Le chapitre de Saint-Paul aliène la rente et les dîmes de l'obédience de Châteauneuf au seigneur d’Audour, ne se réservant que la collation des cures, dont il se départit par transaction du 8 avril 1645. Source : ADR - St-Paul. Biblio : GUIGUE (éd.), 1875, introduction.

  • 1672 Visite pastorale, sous l'épiscopat de Michel Colbert de Saint-Pouange. Visitatio hominum. Source: ADSL-4G 6. Biblio : RAMEAU s.d., p. 69

  • 1705 Visite pastorale par !'archiprêtre de Charlieu, Jean Chavanes. Source : ADSL- G 77. Biblio : RAMEAU s.d., p. 68

  • 1746 Visite pastorale de l'église Saint-Paul par l'évêque H.-C. de Lort de Sérignan de Valras.  Source éditée : DECHELETTE 1898-1902, t. 3, p. 492-513. Biblio : Fiche de pré-inventaire 1971-1992 ; OURSEL R. 1994, p. 122

  • 1829 Représentation de l'église sur le cadastre. Source : ADSL- Cadastre napoléonien, 3P4787, section Al, n° 44

  • 1862 Classement de l'église au titre des Monuments historiques. Source : Base Mérimée. Biblio : DURIX C. 1993, p. 63

  • 1993 Relevés architecturaux réalisés par les étudiants de la faculté d’architecture de l’Université Technique de Gdank (Pologne) Source : CEP

Notes

1 : Le texte sur l’église de Châteauneuf a été rédigée d’après la notice : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 1, Corpus, 2015, p. 376-390.

2 : TAVERDET, Gérard, Noms de lieux de Bourgogne, éditions Bonneton, Paris, 1994, p. 330-356

3 : Base Architecture et Patrimoine - Référence de la notice : PA71000020. En 1896, l'abbé Pagani écrit qu'on voit encore les ruines de l'ancienne forteresse bien qu'une « belle construction gothique » l'ait remplacée (PAGANI 1896, p. 6).

4 : SOMMERARD (éd.), 1876 a.

5 : Cluny 1471 : Castello Novo.

6 : BEAUMONT 2012, t. 1, p. 142.

7 : Cluny 4312.

8 : Mâcon 607.

9 : DUBY 2002, p. 597.

10 : CHIZELLE 1992, p. 107-108, 173, 184-188. PERCHE 1977, p. 102-104.

11 : Du SOMMERARD (éd.), 1876 a et b.

12 : VIOLLET-LE-DUC 1855, p. 189, 328-330.

13 : Reproduits dans la fiche de pré-inventaire (ADSL - 5Fi 113).

14 : J. Déchelette, dans THIOLLIER 1894. En 1896, Pagani reprend dans son essai sur Châteauneuf la description de Déchelette.

15 : J. Virey publie deux longues descriptions en 1935 et 1936 mais traite déjà de l'église en 1901 et 1904.

16 : STRATFORD 1998 ; ARMI 2000 ; HAMANN, 2000; ANGHEBEN 2003.

17 : Des éléments de cette porte ne sont pas romans mais datent de restaurations (tympan, blocs inférieurs des piédroits, socle des colonnes, marches)

18 : VIREY 1935, p. 154 ; OURSEL R. 1994 ; DURIX C. 1993, p. 62-63.

19 : RAMEAU s.d., p. 68-69 ; DENIFLE 1897, p 359 ; VIREY 1904, p. 287-293

20 : ADSL - 1T 266. Voir les plans du clocher dressés par Millet en 1849 dans DRAC Bourgogne - CRMH – Étudepréalable de restauration des couvertures, F. Didier, juin 1998. OURSEL R. 1994 ; DURIX C. 1993, p. 63.

21 : MAP-2001/11/32

22 : SOMMERARD (éd.), 1876.

23 : ARMI 1983 et 2000 ; STRATFORD 1973, p. 8 et 1998, p. 292 ; Hamann 2000 ; ZINK 1983, p. 127

24 : J. Déchelette, dans THIOLLIER 1894.

25 : PAGANI 1896, p. 33 ; OURSEL R. 1994 b, p. 123.

26 : ADSL - 1T 266. Voir les plans du clocher dressés par Millet en 1849 dans DRAC Bourgogne - CRMH – Étude préalable de restauration des couvertures, F. Didier, juin 1998. OURSEL R. 1994 b ; DURIX C. 1993, p. 63.

27 : ADSL-1T 266. OURSEL R, 1994 b ; DURIX C, 1993, p. 63.

28 : ADSL - 0 497. Voir les relevés en plan et élévation réalisés par Selmersheim en 1880 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection. DURIX C. 1993, p. 64 ; Oursel R. 1994 b.

29 : ADSL- 0 497 et 1T 266. OURSEL R. 1994 b ; DURIX C. 1993, p. 64-65.

30 : ADCO - 1252 W 535 Ex. 81. MAP - 2001/11/32.

31 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection. Voir aussi un extrait d'un journal du 15 mars 1996 : ADSL- SFi 113. Concernant le projet qui a précédé la réalisation de ces travaux, voir le compte-rendu de visite dressé par I'ACMH Frédéric Didier en avril 1996 : MAP - 2000/16/23.

32 : Extrait d'un journal du 10 janvier 2000 : ADSL - 5 Fi 113.

33 : DRAC Bourgogne - CRMH : 1/ Dossier de protection ; 2/ Étude préalable de restauration des couvertures, F. Didier, juin 1998 ; 3/ Dossier documentaire et des ouvrages exécutés, F. Didier, mars 2004.