Eglise Nativité de la Sainte Vierge
Adresse | Le Bourg, 71800 Bois-Saint-Marie | |
Teritoire | Le Charolais Brionnais | |
Coordonnées géographique | 4.3548, 46.3296 | |
Paroisse de rattachement | Paroisse Sainte-Marie-Sous-Dun | |
Protection Monuments historiques | Oui |
Présentation
L’église paroissiale est située sur la commune de Bois-Sainte-Marie, au centre bourg, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune de Bois-Sainte-Marie fait partie du canton de Chauffailles et de la Communauté de communes de La Clayette-Chauffailles en Brionnais. La paroisse est sous vocable de la Nativité de la Sainte Vierge. Le nom de Bois-Sainte-Marie rappelle que ce bourg se trouvait autrefois dans une zone fortement boisée (2). L’église est conservée dans son état roman mais a été fortement restaurée au XIXe siècle.
La Nativité de Marie, ou Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, est une des vingt fêtes mariales du calendrier liturgique catholique. Rappelant la naissance de la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ, elle est célébrée le 8 septembre aussi bien dans les Églises orientales (dans le calendrier julien pour la Russie) qu’occidentales. La Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu est une des Douze Grandes Fêtes. Le Nouveau Testament ne dit rien du lieu ni de la date de naissance de Marie mère de Jésus. Il ne dit rien non plus des parents de Marie, ni des circonstances de sa naissance. Ce sont les évangiles apocryphes qui nous parlent de la naissance de Marie. D’après le Protévangile de Jacques, composé au IIe siècle, les parents de Marie s’appellent Joachim et Anne. Anne était stérile. « Affligé, Joachim ne voulut pas reparaître devant sa femme » ; il se retire au désert où il jeûne 40 jours. Un ange vole vers Anne et lui annonce qu'elle aura un enfant ; ensuite il fait de même avec Joachim. Ainsi, la naissance de Marie est présentée comme miraculeuse (3).
Historique
Bois-Sainte-Marie est situé au Moyen Âge, et probablement dès l’Antiquité, au carrefour d’importantes voies de circulation. Son importance est attestée par le trésor monétaire antique découvert sur le site de la commune, et actuellement conservé au musée de Saint-Bonnet-de-Joux (4). Les pouvoirs présents à Bois-Sainte-Marie au Moyen Âge sont la preuve du rôle majeur que ce territoire tint au cours des siècles. En effet, dans les dernières décennies du Xe siècle, c'est le comte Lambert de Chalon qui donne l'église au prieuré de Paray-le-Monial dont il est le fondateur. Bois-Sainte Marie fut donc une terre comtale (5). Au début du XIe siècle, les sources révèlent que le territoire est aux mains des Le Blanc, les vicomtes de Mâcon. Artaud Le Blanc donne le quart de l'église au prieuré de Paray comme l'avait fait le comte. La charte de donation indique la présence à Bois-Sainte-Marie d’un prévôt ; Olivier Bruand parle de « ministériaux » c'est-à-dire des agents locaux relayant les pouvoirs des seigneurs, et il souligne que cette ministérialité n'apparaît que sur les terres de la haute noblesse (6). Les historiens s'accordent à penser que les Le Blanc possédaient une forteresse à Bois-Sainte Marie (7), ce qui a pu contribuer au dynamisme du territoire, mais les mêmes historiens affirment que c'est le déclin des Le Blanc qui porta Bois-Sainte-Marie à son apogée (8). En effet, en 1181, après la destruction de la citadelle de Dun, qui porta un coup fatal à la dynastie des Le Blanc dont les possessions revinrent au comte de Mâcon, BoisSainte-Marie changea de maître et accueillit la population qui avait déserté Dun. En 1239, le roi saint Louis fit l'acquisition du comté de Mâcon dont Bois-Sainte-Marie relevait depuis 1181. Bois-Sainte-Marie fut alors érigée en châtellenie du bailliage de Mâcon (9). Au cours du XIIIe siècle, Bois-Sainte-Marie fut dotée d'une enceinte, d'un grenier à sel et autorisée à battre monnaie. En revanche, elle ne possède pas de château. Pour Hervé Mouillebouche, « le plan régulier à église centrale et le finage très petit pourraient faire penser à une ville neuve royale du XIIe siècle qui n'aurait pas connu de croissance. Les axes orthogonaux qui se croisent près de l'église romane confirment cette impression » (10). L'importance de la cité déclina à la fin du Moyen Âge au fur et à mesure que La Clayette prenait de l'ampleur.
La première longue notice consacrée à l'église est rédigée par Joseph Déchelette en 1894. L'église a ensuite fait l'objet de deux nouvelles descriptions, la première en 1936 par Jean Virey, la seconde en 1956 par Raymond Oursel. Ces deux auteurs s'inspirent largement du texte de Joseph Déchelette. Il faut attendre la thèse de Matthias Hamann, en 2000, pour que l'ensemble des sources rédigées entre le Xe et le XIIe siècle soient analysées. En revanche, aucune source produite entre le XIVe siècle et le milieu du XIXe siècle n'a été étudiée, hormis la visite de 1678 signalée par Joseph Déchelette. La recherche s'est essentiellement concentrée sur les documents produits au cours de la restauration de l'église par Eugène Millet dans les années 1850-1860. Les travaux d'entretien et de restaurations ultérieurs ont été récolés par Cécile Durix dans son mémoire de Maîtrise en 1993.
Concernant la datation de l'édifice, Mathias Hamann situe le début de la construction des parties orientales dans les années 1115-1120 (11). Il s'appuie sur des ressemblances avec l'église de Saint-Germain-en-Brionnais. Il date la nef des années 1120-1130 car les chapiteaux ont été réalisés par l'atelier du Donjon. L'étude de la sculpture révèle, dans une première phase, la construction du sanctuaire, du transept et des parties basses de la nef (les baies du premier niveau de la façade appartiennent à cette phase), puis une deuxième phase avec la poursuite de la construction de la nef. Le chantier dut se dérouler sans interruption.
Raymond Oursel avait, en 1956, proposé une datation plus haute puisqu'il datait le chevet avec son déambulatoire de l'an mil. Trente ans plus tard, il avait rajeuni le chœur qu'il datait du milieu du XIe siècle (12). En revanche, en 2008, Alain Guerreau a lui aussi proposé une date haute pour le chœur dont il situe la réalisation dans les années 940-980. À l'instar d'Elizabeth Sunderland, il pense que le chœur de Bois-Sainte-Marie s'inspire directement de celui de l'église de Charlieu (état du Xe siècle) (13). Pour Christian Sapin, le niveau supérieur du clocher date du XIIIe siècle (14).
Description Architecturale
L’église est orientée. L’édifice roman est conservé mais il a connu une importante restauration au milieu du XIXe siècle. L’église se compose d’une nef à trois vaisseaux de quatre travées, d’un transept et d’une abside entourée d’un déambulatoire. Une sacristie et une tourelle d'escalier pour l'accès au clocher ont été édifiées au XIXe siècle au sud du transept. Le chevet fait figure d'exception car le déambulatoire de Bois-Sainte-Marie est l'unique conservé en élévation en Brionnais.
La façade reflète le plan à trois vaisseaux de la nef. Le pignon de sa travée centrale s'élève bien au-dessus des toits en appentis des bas-côtés. La travée centrale est encadrée par deux contreforts prenant la forme d'un dosseret contre lequel s'appuie une colonne à chapiteau sculpté. Au centre est percé un portail rectangulaire surmonté par une voussure en plein-cintre appareillée en rouleaux à ressauts. Les trois premiers rouleaux présentent une alternance de claveaux blancs et rouges. Le rouleau d'archivolte est sculpté. Le second rouleau est porté par des colonnes à chapiteau sculpté. Le linteau, le tympan et l'imposte du piédroit nord de ce portail sont modernes. Une baie est percée au sommet du pignon. Il s'agit d'une baie en plein-cintre à double ébrasement dont la voussure et les colonnettes imitent, à moindre échelle, celles du portail. Les travées latérales de la façade sont ornées d'une grande arcade murale en plein-cintre et à double rouleau, portée par des colonnes à chapiteaux sculptés. Une baie en plein-cintre surmonte l'arcade dans la travée nord. Chaque extrémité de la façade est épaulée par un contrefort.À l'extérieur, la subdivision de la nef en travées est soulignée par les contreforts épaulant les bas-côtés et le vaisseau central.
À l'extérieur, la subdivision de la nef en travées est soulignée par les contreforts épaulant les bas-côtés et le vaisseau central. À l'intérieur, tous les arcs de l'église sont en plein cintre sauf les grandes-arcades des trois premières travées de la nef, les trois arcs doubleaux du vaisseau central et, dans le bas-côté nord, les deux premiers arcs doubleaux. Le vaisseau central de la nef présente une élévation bipartite. Au premier niveau se trouvent les grandes-arcades portées par des piles composées formées d'un noyau cruciforme flanqué de colonnes engagées, sauf sur la face donnant dans le bas-côté. Les colonnes engagées donnant dans le vaisseau central montent de fond pour recevoir la retombée des arcs doubleaux ; elles s'appuient contre un dosseret. Au deuxième niveau, les fenêtres hautes sont en plein-cintre et à double ébrasement. Le vaisseau est couvert par une voûte en berceau brisé sur doubleaux, dont la naissance est soulignée par une moulure.
Les bas-côtés sont percés, dans chaque travée, d'une baie en plein-cintre et à double ébrasement. Une porte est ouverte dans la troisième travée du bas-côté nord et une autre dans la troisième travée du bas-côté sud, cette dernière possède un tympan moderne portant une représentation de la Fuite en Égypte. Les bas-côtés sont voûtés d'arêtes sur doubleaux.
Le transept ne possède pas une croisée régulière : les quatre arcades qui l'encadrent ne s'élèvent pas à la même hauteur. Les quatre arcades sont en plein-cintre et à double rouleau, le rouleau interne est porté par une colonne engagée à chapiteau sculpté. Les trompes sont placées dans les reins de la coupole, faute d'écoinçons susceptibles de recevoir les trompes, puisqu'il ne s'agit pas d'une croisée régulière. Ainsi, à l'ouest et à l'est, la coupole est posée directement sur les arcades, tandis qu'au nord et au sud, où les arcades sont basses, elle repose sur un pan de mur animé par une arcature aveugle. Ces arcs diaphragmes à arcatures ne sont pas sans rappeler la croisée du transept de Perrecy-les-Forges. Employés à l'église de Bois-Sainte-Marie, dont la construction date du XIIe siècle, ils témoignent donc d'un certain archaïsme, renvoyant à une époque où le décloisonnement des volumes, à l'intérieur de l'édifice, n'avait pas encore été totalement opéré. Les bras du transept sont éclairés chacun par une baie, respectivement dans leur mur nord ou sud ; elles sont identiques à la baie du pignon de la façade ouest: ces trois baies sont modernes, mais imitent peut-être les dispositions originelles.
Le rond-point de l'abside est composé d'une série d'arcades dont les supports reposent de hauts socles. Elle comprend sept arcs en plein-cintre portés par des colonnes géminées l'une derrière l'autre. Au-dessus des arcades, l'abside est éclairée par trois baies en plein-cintre et à ébrasement intérieur. Enfin, elle est couverte en cul-de-four. À l'extérieur, elle est ornée d'un décor d'arcatures et lésènes. La retombée des arcs s'effectue sur des sortes modillons à copeaux. Sa corniche est portée par des billettes.
Le déambulatoire est composé de sept travées percées chacune d'une baie en plein-cintre et à double ébrasement. Les voûtes d'arêtes qui couvrent les travées sont portées à chacun de leurs angles par des colonnes géminées ; du côté de l'abside, ses colonnes reposent sur les socles du rond-point. À l'extérieur, le déambulatoire est épaulé par six contreforts-colonnes, et sa corniche est portée par des modillons à copeaux.
Le clocher, de plan carré, s’élève à la croisée du transept. Il comporte trois niveaux : une souche aveugle, un niveau percé d'une baie en plein-cintre par face, un second niveau percé d'un triplet de baies en plein-cintre portées par des colonnettes géminées l'une derrière l'autre.
Concernant les matériaux de construction, l'édifice présente un appareil réglé en pierres de taille. C'est la seule église du Brionnais à être construite en calcaire blanc à entroques du Bajocien supérieur. Il s'agit d'un effet de site : l'église est construite à proximité d'un terrain où affleure ce calcaire, et cette couche n'apparaît nulle part ailleurs en Brionnais. Le calcaire blanc à entroques est plus récent que le calcaire à entroques jaune, et il s'est formé dans un contexte plus marneux.
À Bois-Sainte-Marie, la difficulté tient à l'importante restauration qui eut lieu au XIXe siècle et au cours de laquelle beaucoup de chapiteaux furent changés sans qu'il soit toujours aisé de les identifier, dans les parties orientales notamment. Nous choisissons de suivre les conclusions de Jens Reiche et nous renvoyons à ces travaux (15). À partir des chapiteaux qu'il identifie comme originaux, il est possible d'identifier l'intervention de trois ateliers, ce qui dévoile le phasage des travaux. Le chantier progresse d'est en ouest, mais l'ensemble des murs périmétraux est implanté dès la première phase. Ainsi, le premier atelier réalise les chapiteaux du déambulatoire et de l'abside, mais aussi du premier niveau de la façade (portail et arcades murales latérales), tandis que le deuxième atelier intervient dans le transept, et le troisième pour les chapiteaux des piles libres de la nef. En outre, l'arrivée du dernier atelier est marqué par l'adoption du cintre brisé pour les grandes-arcades et la voûte du vaisseau central. Concernant le premier atelier, Jens Reiche et Matthias Hamann mettent en évidence des points communs entre les chapiteaux de l'église de Saint-Germain-en-Brionnais. Le deuxième atelier de Bois-Sainte-Marie officie dans le transept, où il sculpte 2 paires de chapiteaux ornés de lions. Enfin, les chapiteaux de la nef sont l'œuvre de l'atelier du Donjon qui intervient aussi à Melay, à Chassenard, à Chenay-le-Châtel et à Anzy-le-Duc pour la réalisation du portail sud du prieuré et des modillons de la nef.
Le décor sculpté est très riche à Bois-Sainte-Marie : certains chapiteaux sculptés sont historiés : on trouve une sirène-poisson, deux guerriers se combattant, des têtes animales et des oiseaux se frappant la poitrine, des lions affrontés ou adossés, des aigles, également des têtes humaines alternant avec des têtes animales ; deux hommes accroupis, les mains posés sur la tête, deux diables torturant un damné et Daniel dans la fosse aux lions ; enfin quatre lutteurs et un homme mordu par un quadrupède (16).
En résumé
Entre le dernier quart du Xe siècle et le premier quart du XIIe siècle, les moines de Paray acquièrent progressivement l'église de Bois-Sainte-Marie et les droits qui lui sont attachés. L'église romane, très restaurée au XIXe siècle, possède un plan inédit en Brionnais : une nef à 3 vaisseaux, un transept inscrit, et une abside entourée par un déambulatoire. Le déambulatoire sans chapelle renvoie à l'aire impériale germanique (église de Cologne, de Hildesheim, mais aussi de Laon et de Jumièges dans le nord de la Francie occidentale, ou encore l'église italienne Santo Stefano de Vérone(17). Un autre élément de l'église de Bois Sainte-Marie fait référence à l'Empire : l'usage de claveaux polychromes. Elle fait partie des églises majeures sur le circuit des « Chemins du Roman » en Brionnais.
Inventaire décor & mobilier
Le mobilier est relativement peu abondant. La statuaire en plâtre polychrome, de style Saint-Sulpice, représente, aux côtés du Christ et de la Vierge Marie, quelques-uns des saints les plus vénérés par la piété populaire : saint Jean-Baptiste vêtu d’une peau de bête, sainte Anne enseignant à la Vierge Marie enfant, saint Joseph, saint François d’Assise et saint Antoine de Padoue, et des saints plus modernes comme le curé d’Ars et sainte Thérèse de Lisieux. Une vieille statue en bois monochrome représente saint Antoine ermite, accompagné de son cochon. Quelques vitraux de facture moderne figurent le Christ en croix, entouré de la Vierge Marie et de l’apôtre Jean.
Objets protégés :
Statue de Saint Antoine, bois : taillé, peint (polychrome), 16e siècle, 1979/02/26 : inscrit au titre objet.
Rénovations, état, classement
État en 1670 (18)
L'église est « dans un état fort pitoyable, tout en ruine au dehors ».
État en 1671 (19)
L'église n'est pas en bon état.
État en 1678 (20)
Le 18/12/1678, le curé Alacoque écrit à l'évêque d' Autun : « Aux deux côtés et vis-à-vis du grand autel de l'église dudit Boys, quelques particuliers des habitants dudit lieu ont fait construire deux chapelles pour l'entrée desquelles ils prennent savoir pour l'une une entrée par le dehors du côté de bise, la porte de laquelle répond et tend droit au grand autel etdonne passage commun à tous allant et venant dans le sanctuaire, et pour l'autre chapelle, l'on prend l'entrée par la voûte qui est du côté de midi et d'icelle l'on prend ordinairement un autre passage au coin dudit grand autel en sorte que les portes d'icelles chapelles incommodent tellement le sanctuaire que soit pour raison desdits passages que soit par les vents et rigueurs de l'hiver, le sieur suppliant ne peut qu'avoir grande incommodité à célébrer la sainte messe [...]. Et outre ce, au milieu de la nef et vis-à-vis des fonts baptismaux et pierre de l'eau bénite de ladite église est une grande ouverture par une place [vaque] d'une chapelle ruinée et entièrement découverte du côté de bise en sorte qu'en tout temps et particulièrement dans la saison de l'hiver il est du tout impossible au suppliant d'y bénir l'eau les jours de dimanche et autres jours ni d'y pouvoir rester en aucune façon pour y baptiser. C'est pourquoi il recourt à votre grandeur à ce qu'il vous plaise ordonner visite être faite du tout incessamment[...] » (21).
L'évêque ordonne au curé de Dompierre-les-Ormes de procéder à la visite, ce dernier écrit :
« Nous nous sommes [accommoder] à la chapelle qui est du côté de bise et vis-à-vis le sanctuaire et grand autel de ladite église où nous avons remarqué deux portes toutes deux du côté de bise donnant directement sur le coin de l'Évangile du grand autel de distance seulement de deux pas et l'autre sortant par le dehors et donnant entrée à tous allant et venant dans ledit sanctuaire. L'autel de laquelle chapelle est de pierre, non sacré, sans aucune nappe ni ornement, étant [joint] à la porte qui est proche le grand autel. Un balustre de bois qui sert de clôture à ladite chapelle la séparant du sanctuaire en sorte que par le moyen desdites portes la bise incommode notablement le [prêtre] à l'autel, outre le passage ordinaire de toutes sortes de personnes dans le sanctuaire joignant le [prêtre] disant l'Évangile, [pouvant être prise] une autre porte pour entrer à ladite chapelle du côté de soir. De là nous nous sommes transportés dans une autre chapelle qui est joignant le sanctuaire du côté de midi où nous avons remarqué deux portes, l'une desquelles est du côté de [soir] n'incommode aucunement mais l'autre qui entre dans le sanctuaire et a un pas seulement de distance du coin de l'Épître incommode aussi fort notablement le prêtre à l'autel pour raison du passage de quantité de personnes dans ledit sanctuaire joignant ledit coin de l'Épître. Au reste la chapelle est suffisamment en état et n'a rien d'incommode que ladite porte qui donne entrée dans le sanctuaire et qui est fort inutile. Et de là nous nous sommestransportés au milieu de la nef de ladite église où nous avons remarqué du côté de bise qu'il y a un grand [vide] en forme de chapelle tout découvert au-dessus et sans aucune forme de couvert, par où la pluie, la neige et les vents ont libre passage par toute l'église et surtout sur la pierre de l'eau bénite et sur les fonts baptismaux, en sorte que pendant l'hiver, il est presque impossible de faire l'eau bénite et de baptiser du moins sans une grande incommodité [...] ».
Ces chapelles correspondent en fait aux bras du transept et à la troisième travée du bas-côté nord de la nef. D'après la description, il semble qu'une porte avait été percée dans le mur nord du transept, et que la voûte de la troisième travée du bas-côté était en grande partie détruite.
État en 1690 (22)
L'église est en bon état à l'exception de certaines chapelles.
Etat en 1691 (23)
Église en bon état.
État en 1695 (24)
Le curé signale que la voûte d'une chapelle est tombée.
Travaux de 1696 (25)
Le curé fait réparer la voûte d'une chapelle tombée en 1695. L'église est en bon état.
Travaux de 1843 (26)
Devis et adjudication pour des travaux dans l'église : « Réparations aux fondements de l'église, de l'augive et de l'escalier ».
État de l'église avant les travaux d'Eugène Millet
En 1845, dans la fiche de renseignements statistiques, le maire écrit : « Cette église des plus anciennes, offre beaucoup d'intérêt sous le rapport de l'art et de l'architecture. Elle est très grande et plus que suffisante pour la population. Elle est en très mauvais état d'entretien. Elle menace ruine de toute part. Il faut la refonder partout, refaire le grand escalier de la porte principale, refaire toute la façade du côté du nord où il existe 5 chapelles à voûtes massives prêtes à s'écrouler, refaire tout le pavé, refaire les voûtes et planches de la nef, regratter les murs et les colonnes en pierre de taille, refaire l'escalier qui monte au clocher. Il faut changer le cimetière qui est au midi de l'église dont les murs touchant l'église sont éboulés. Le cimetière aujourd'hui trop petit est entre l'église et plusieurs maisons habitées » (27).
Le curé décrit l'état du bâtiment avant les restaurations conduites par Eugène Millet : « Les voûtes n'existaient plus sur une grande partie de l'édifice, soit dans la grande nef, soit dans les bas-côtés; en place des dites voûtes et pour se mettre à l'abri des vents, on avait établi des lambris en forme de simples planches, lesquels lambris étaient vieux et pourris. Le mur septentrional d'un bout à l'autre se détachait de l'église et penchait beaucoup en dehors. Le déambulatoire menaçait ruine de tous côtés ; le mur extérieur était entièrement délabré, la façade au soir, lézardée. Un escalier en bois, de très ancienne date, partait de la porte méridionale de l'église, montait sur le déambulatoire et, de là, s'élançait sur le sanctuaire au matin du clocher, pour conduire à celui-ci, de manière à y entrer par la fenêtre qui est au dessus du couvert dudit sanctuaire. Tout cet escalier était recouvert de tuiles et masquait désagréablement l'église. Le clocher lui-même était couvert d'un toit à deux pentes » (28).
Les grands travaux des années 1850
Les travaux réalisés entre 1850 et 1853 sont connus par un rapport d'Eugène Millet en date du 28/02/1853 (29) : « De nombreuses parties de l'édifice ont été reconstruites à neuf et ont été entièrement restaurées et l'on doit comprendre dans cette catégorie la façade, la partie haute de la nef centrale, les deux bas-côtés et le transept nord. D'autres travaux sont trèsavancés mais n'ont pas pu être achevés par suite de l'épuisement des crédits. Je citerai les bas-côtés du chœur et le transept méridional dont les murs sont élevés et n'attendent que la construction des voûtes et l'établissement des toitures pour être achevés entièrement. L'on doit ajouter aux ouvrages achevés le déblai du sol intérieur de l'église qui avait été surhaussé d'environ 0,30 m et le débadigeonnage complet de tous les murs [...]. D'autres ouvrages n'ont pas été entrepris faute de ressources permettant de les solder. Ils comprennent la sculpture de 20 chapiteaux, la restauration de la partie haute du mur du sanctuaire, l'établissement du dallage de toute l'église, la restauration de la partie supérieure du clocher et enfin, la construction d'une petite sacristie adossée au transept méridional ».
Au terme des travaux, les transformations effectuées concernent les éléments suivants (30) :
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reconstruction des parties hautes de la façade ouest; selon Christian Sapin la fenêtre en plein-cintre ébrasée, à voussure bicolore sur colonnettes, doit refléter les dispositions de l'ouverture primitive. Pose d'un nouveau linteau au portail ;
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reconstruction complète du bas-côté nord à l'exception des arcs doubleaux;
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réfection des voûtes des deux premières travées du bas-côté sud;
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reconstruction de la voûte du vaisseau central. La voûte primitive en pierre pesait trop lourd sur les piles et les murs gouttereaux de la nef, on la remplaça par une voûte constituée de poteries (31);
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reconstruction des pignons, des voûtes et toitures des bras du transept;
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pose d'une nouvelle couverture au clocher;
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reprise de l'escalier en façade.
En ce qui concerne le décor sculpté, le ministère alloue, en 1860, une somme de 2612,25 Frs pour sa restauration. Il existe une facture du sculpteur parisien Corbel pour la réalisation d'une série de chapiteaux et du tympan de La Fuite en Egypte (32). Les éléments neufs sont :
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pose de 20 chapiteaux neufs. Matthias Hamann a identifié les chapiteaux originaux ;
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remplacement des bases des contreforts-colonnes de l'abside;
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tympan de la Fuite en Egypte au portail sud;
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nombreux modillons.
Les éléments créés par Eugène Millet sont :
- la tour d'escalier pour l'accès au clocher ;
- la sacristie.
L'architecte a pris soin d'affirmer qu'à part les croisillons, la tourelle et la couverture du clocher, il avait partout respecté les dispositions originales (33).
Travaux aux abords de l'église en 1862 (34)
Les travaux réalisés en 1862 sont connus par le devis dressé par Eugène Millet le 01/02/1860 : « L'église est élevée sur le sommet d'une montagne et pour rendre plus accessibles les rues du village l'on n'a laissé le sol autour de l'édifice religieux, l'ancien cimetière seul a conservé son sol primitif et de côté seulement alors l'église n'a pas été déchaussée. L'église a été restaurée par les soins de l'administration des Monuments historiques au moyen des ressources allouées par cette administration par le ministère des cultes, par la commune et par des dons importants faits par Mme de Rocca. Le cimetière ancien était il y a peu d'années bordé vers le sud par des habitations particulières. Ces maisons ont été acquises par Mme de Rocca et démolies ce qui a dégagé l'église sur la façade méridionale. Il serait aussi urgent de réédifier à neuf tous les murs de soutènement bordant le cimetière ancien et qui actuellement tombent en ruine. Pour faciliter l'accès de l'église à une importante partie de la population et aussi à M. le curé qui a sa demeure sur le versant méridional il nous paraîtrait à propos de construire un escalier en pierre de grès dur et disposé suivant ce qui est tracé au projet. » Les travaux sont adjugés à Jacques Jacquet le 04/05/1862 et réceptionnés le 22/11/1862.
1862
Classement de l'église au titre des Monuments historiques
Travaux de 1886-1898 (35)
Reprise des couvertures. Tous les solins sont à refaire le long des murs car il y a de la végétation à arracher. Rejointoiement des murs. Architecte en chef : Ventre. Inspecteur : P.A. Selmersheim.
Travaux de 1974-1975 (36)
Restauration de la façade ouest et de la couverture du clocher. Architecte en chef : M. Jantzen.
Travaux de 1986 (37)
Repiquage en recherche sur la sacristie, le transept, le bas-côté nord, le déambulatoire et le chœur.
Travaux de 1996 (38)
Le 10/12/1996, l'ABF Jean Guillaume certifie que la révision de la couverture a été réalisée sur l'ensemble de l'église.
Travaux de 2000 (39)
Le 14/12/2000, l'ABF Christophe Grange certifie que les travaux de réfection de la charpente du clocher ont été réalisés.
Patrimoine local
Le village de Bois-Sainte-Marie
Avec 270 ha, est l'un des plus petits finages de Bourgogne. Le bourg n'a que 200 habitants, et dès le XVIIIe s., l'abbé Courtépée s'étonne de la déchéance de cette paroisse, qui a été une importante châtellenie dès le XIIe s. Il ne reste pas à proprement parler de "château" à Bois-Sainte-Marie, mais le village a conservé intact son plan de village-forteresse. La muraille externe est encore matérialisée par un anneau ovale de 72 x 110 m à l'intérieur, 100 x 150 à l'extérieur. Cet anneau est doublé d'une bande de jardin qui ont pris la place des fossés, et d'un chemin périphérique sur les contre-escapes. L'église romane, bâtie sur un petit rocher naturel, occupe le centre de ce dispositif, et les trois rues, venant des portes nord, ouest et sud, se rejoignent devant son porche. A l'est de cette première cellule, qui mesure 180 m d'est en ouest pour 120 du nord au sud, vient se greffer une seconde, plus petite (130 x 120), actuellement occupée par des jardins, et qui est peut-être l'emplacement du château primitif. (https://gorria.fr/Cecab/cecab.html?)
L’hospice
C'est en 1844 que la comtesse de Rambuteau fondait après la mort de son mari, Louis Alphonse de Rocca, un asile et un orphelinat, en plein cœur du village. Cet établissement charitable était destiné à entretenir gracieusement 60 vieillards et invalides ainsi que 100 orphelins, garçons et filles âgés de 6 à 12 ans. Légué au département en 1873, l'établissement fut tenu par des religieuses jusqu'en 1975. Depuis, les bâtiments accueillent la maison de retraite. (https://www.tourisme-sudbrionnais.fr/bois-sainte-marie.html)
On trouve également quelques belles maisons anciennes dans le bourg de Bois-Sainte-Marie.
Sources
- v.978 Un acte donne la liste des biens acquis par le comte Lambert de Chalon et qui sont venus augmenter le temporel du prieuré de Paray-le-Monial. Parmi ces biens figure la moitié de l'église de Bois-Sainte-Marie (ex aecclesia SanctaeMariae, quae dicitur ad Boscum, totam medietatem, omniaque appenditia cunctaque pertinentia). L'acte est rédigé à la mort de Lambert de Chalon. Source : Paray 3 Biblio : HILLEBRANDT 1994, p. 112 note que parmi les églises données par Lambert et son successeur Hugues Ier, l'église de Bois-Sainte-Marie fait exception au sens où elle est la seule à être située au sud de la ligne Digoin Paray-Charolles ; HAMANN 2000 a ; MEHU 2001, p. 293 ; PERCHE 2002, t.2, p. 17-18 ; SAPIN 2006, p. 146 ; BRUAND 2008, p. 50 et 2009, p. 49 : « Le fond sincère de cet acte renvoie approximativement aux dernières années du Xe ou au premier quart du XIe mais cet acte se présente sous la forme d'un récit récapitulatif de la constitution du temporel, aussi faut-il sans doute ne pas accorder une trop grande valeur au mot ecclesia qui y est accolé au sanctuaire, car il peut fort bien refléter la réalité de la fin du XIe, où l'endroit est paroisse de plein droit et non celle de l'époque de la donation où il n'était peut-être encore qu'une simple chapelle qui n'avait pas à figurer au pouillé dit du XIe siècle».
- 993 Les moines de Cluny demandent à avoir l'autorité sur certaines de leurs églises, dont celle de Bois-Sainte-Marie (ecclesia in honore sancte Marie dicata), à savoir tout ce qui appartenait à l'évêque d’Autun ou à l'archidiacre. L'évêque donne tout droit de disposer des églises, des dîmes et des revenus provenant des biens affectés à ces églises, à condition qu'elles soient entretenues, et que le service divin y soit toujours assuré. L'évêque demande que les églises soient toujours pourvues d'un desservant, qui pourra être un moine ou quelqu'un désigné par les moines: il semble donc qu'il cède le droit de patronage. En revanche, l'archidiacre et lui conservent leur droit de visite. Source : Cluny 1947, Biblio: BRUAND 2009, p. 248.
- 2e moitié 11e s. Artaud Le Blanc donne le quart de l'ecclesia Sanctae Mariae de Bosco au prieuré de Paray-le-Monial, ainsi que la terre appartenant à l'église. Le chapelain Bernard qui tenait la terre (ou le quart de l’église ?) d’Artaud la rend. Hugues de Mont[melard ?], prévôt d'Artaud, qui revendiquait une verchère ce cette terre, y renonce et reçoit 5 sous. Finalement, tous ceux qui avaient des droits dans cette terre y renoncent. Artaud et sa femme reçoivent 150 sous de dédommagement. Le prieur de Paray se substitue à Artaud Le Blanc. Il pourra, s'il le veut, garder le chapelain Bernard en place. Et si d'autres tenaient d'Artaud d'autres biens ou droits dans les biens de l'église, le prieur pourra s'efforcer de les récupérer. Olivier Bruand pense que la chapelle accède au statut paroissial à la suite de cette donation.Source : Paray 24, Biblio : CHARMASSE 1909, p. 76 et 86 ; BSEB juillet 1927, p. 242 (article de J.-B. Derost) ; HAMANN 2000 a; MEHU 2001, p. 293; BRUAND 2009, p. 49, 54, 274, 337; BEAUMONT 2012, t. 2, p. 507. Remarque : dans le cartulaire, la charte n'est pas datée. Pour Olivier Bruand, Artaud pourrait être le père d' Archimbaud Ier ce qui situerait la donation dans les trente premières années du XIe siècle. Cependant, la charte a été passée au temps du prieur Hugues, donc dans la seconde moitié du XIe siècle. Le donateur doit donc être le vicomte Artaud Ier.
- 1109-1122 Sous l'abbatiat de Ponce de Melgueil, le prieur de Paray donne à l'abbé de Cluny deux manses relevant de l'obédience de Saint-Laurent-en-Brionnais et reçoit, entre autres, le quart de l'église de Bois-Sainte-Marie (apud Sanctam Mariam de Bosco, videlicet quartam partem ipsius ecclesiae). Source : Paray 190, Biblio : HILLEBRANDT 1994, p. 107 ; HAMANN 2000 ; MÉHU 2001, p. 293. L'Ecclesia de Bosco appartient au doyenné de Paray (ad causam Decanatus Paredi Eduens. Dioec.) Source : Bibliotheca Cluniacensis, col. 1753-1756 Biblio : MEHU 2001, p. 293
- XIVe Mention de l'église dans un compte et un pouillé. Diocèse d'Autun, archiprêtré de Bois-Sainte-Marie. Sources : Pouillé antérieur à 1312 et compte du XIVe.
- 1670 Mémoire donné par le curé. Source : ADSL- G 935, f° 41
- 1671 Visite pastorale de l'église, sous l'épiscopat de Gabriel de Roquette. Source : ADSL- G 916 1
- 1678 Visite de l'église par le prêtre de Dompierre-les-Ormes à la demande du prêtre de Bois-Sainte-Marie pour en constater les incommodités dues à certaines portes et à une grande ouverture dans une chapelle en ruine. Source : ADSL- 2G 305, pièces 14, 15 Biblio : J. Déchelette, dans THIOLLIER 1894 ; DUBOIS 1904, vol. 1, p. 170; J. Virey, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1936, p. 452; OURSEL R. 1956, p. 173; Fiche de pré-inventaire 1969 (ADSL - 5Fi 41); DURIX C. 1993, p. 54; HAMANN 2000 a. Ces auteurs copient tous Joseph Déchelette, mais sans jamais donner la cote du document.
- 1681 Visite pastorale de l'église par !'archiprêtre de Bois-Sainte-Marie. Collateur : abbé de Cluny. Source : ADSL- G 935, f° 42
- 1690 Visite pastorale de l'église par l'archiprêtre de Bois-Sainte-Marie. Nominateur : le prieur de Paray. Source : ADSL- G 935, f° 43
- 1691 Visite pastorale de l'église par l'archiprêtre de Bois-Sainte-Marie. Collateur : le prieur de Paray. Source : ADSL- G 935, f° 44
- 1693 Visite pastorale de l'église par !'archiprêtre de Bois-Sainte-Marie. Collateur : abbé de Cluny. Le curé liste les chapelles présentes dans l'église. Source : ADSL- G 935, f° 45
- 1694 Mémoire donné par le curé. Aucune remarque particulière sur l'édifice. Source : ADSL- G 935, f° 46
- 1695 Mémoire donné par le curé. Source : ADSL- G 935, f°47
- 1696 Mémoire donné par le curé. Il n'y a plus qu'une vingtaine de paroissiens contre 160 en 1693, les paroissiens ont « abandonné la paroisse », écrit le curé. Source : ADSL- G 935, f° 48
- 1697 Mémoire donné par le curé. Il n'y a plus de paroissiens. Source : ADSL- G 935, f° 49
- 1757 Réponse donnée par le curé lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini. Source éditée : DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 161
- XIXe Croquis du clocher par l'abbé Devoucoux (1804-1870). Source : Société éduenne - Carnet de voyage 3
- 1826 Représentation de l'église sur le cadastre. Source : ADSL- Cadastre napoléonien, 3P4840, section Al, n° 174
- 1854 Importants travaux de restauration sous la conduite de l'architecte des MH, Eugène Millet.
- 25/12/1849 : présentation du projet de restauration sous la forme de relevés en plan, coupe et élévation.
- 05/01/1850 : devis.
- 28/02/1853 : rapport au ministre : une grande partie des travaux a été réalisée. Un devis supplémentaire est rédigé.
- 1854 : fin de l'essentiel des travaux. Source : ADSL- série O 184 ; MAP -82/71/1011 Biblio : J. Déchelette, dans THIOLLIER 1894 ; J. Virey, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE, p. 454 ; Fiche de pré-inventaire 1969 (ADSL - 5Fi 41); DURIX C. 1993, p. 54-56; HAMANN 2000 a
- 1862 Classement de l'église au titre des Monuments historiques. Source : Base Mérimée Biblio : Fiche de pré-inventaire 1969 ; DURIX C. 1993, p. 56
- 1863 Publication d'une gravure montrant le déambulatoire (fig. 3). Source éditée : TAYLOR 1863
- Fin XIXe Photographies prises par le frère Maxime Dubois. Source : ADL - 8 Fi 197, 213, 216, 218 (cotes numérisées : 629, 737, 754,768)
- 1993 Plans réalisés par les étudiants de la Faculté d’architecture de l’Université polytechnique de Gdansk (Pologne). Source : CEP
Notes
1 : Le texte sur l’église de Bois-Sainte-Marie a été rédigée d’après la notice : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 1, Corpus, 2015, p. 132-156.
2 : TAVERDET, Gérard, Noms de lieux de Bourgogne, éditions Bonneton, Paris, 1994, p. 174.
3 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nativit%C3%A9_de_Marie
4 : HAMANN 2000 a. Sur ce trésor et les sur les voies de communications antiques, voir REBOURG 1193-1994, p. 191-192.
5 : BRUAND 2009 p. 233.
6 : BRUAND 2009, p. 274.
7 : Il convient cependant de souligner que Bois-Sainte-Marie se situe au sein de la zone sans château définie autour de l'abbaye de Cluny par Robert le Pieux vers 996-1002 (MEHU 2001, p. 173-177).
8 : C0URTEPEE, BEGUILLET 1967, p. 119-120 ; C0URTEPEE 1895, p. 160 ; J. Déchelette, « L'église du Bois-SainteMarie », dans ÎHI0LLIER 1894; J. Virey, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1936, p. 451; OURSEL R. 1956, p. 173; PERCHE 1977, p. 98-102; DELHOMME 1991, p. 17-19; HAMANN 2000 a (notice de Bois-Sainte-Marie).
9 : CHIZELLE 1994, p. 107-108, 172-173.
10 : MOUILLEBOUCHE 2009, p. 101-102.
11 : HAMANN 2000 a. Les datations qu'il propose sont reprises par SAPIN 2006 et REVEYR0N 2008 a. AUBERT 1930 proposait de dater les chapiteaux de la nef dans le 1er quart du XIIe siècle. En revanche, KINGSLEY 1920 plaçait la réalisation du décor sculpté entre 1150 et 1175.
12 : OURSEL R. 1956 ; OURSEL R. 1987.
13 : GUERREAU 2009, p. 7.
14 : SAPIN 2006.
15 : REICHE 1998.
16 : ANGHEBEN, 1998, p. 29-31.
17 : Sur l'emploi du déambulatoire en contexte ottonien, voir PIVA 2010, p. 90-94. On peut souligner que l'absence de chapelles rappelle aussi les déambulatoires paléochrétiens des basiliques cémétériales de Rome, comme Saints-Pierre-et-Marcellin ou encore la crypte de la basilique Saint-Pierre (voir PIVA 2010, p. 84-90).
18 : ADSL- G 935, f° 41.
19 : ADSL- G 916.
20 : ADSL- 2G 305, pièces 14, 15.
21 : ADSL- 2G 305, voir aussi 11G 11, 2e série.
22 : ADSL- G 935, f° 43.
23 : ADSL- G 935, f° 44.
24 : ADSL- G 935, f° 47.
25 : ADSL- G 935, f° 48.
26 : ADSL – O 184.
27 : ADSL - 0 184.
28 : Ce commentaire a été recopié par l'abbé Lespinasse dans un registre paroissial de Bois-Sainte-Marie et des extraits de la copie de Lespinasse ont été publiés par J. Déchelette, dans THI0LLIER 1894.
29 : MAP - 2541. Extrait reproduit dans DURIX P. 2000 et HAMANN 2000 a.
30 : OURSEL R. 1956, p. 173-174 ; DURIX P. 2000 ; SAPIN 2006, p. 147.
31 : ADSL- O 184, document de 1857.
32 : ADSL- 1T 264. DURIX C. 1993, p. 56 ; HAMANN 2000 a ; DURIX P. 2000, p. 312-315.
33 : OURSEL R. 1956, p. 173-174.
34 : ADSL - 1T 264.
35 : DURIX C. 1993, p. 56.
36 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection ; ADCO - 1252 W 519; 1266 W 110; MAP: 2001/11/32. DURIX C. 1993, p. 58.
37 : DURIX C. 1993, p. 59.
38 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.
39 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.