Eglise d'Anzy-le-Duc

Adresse Le Bourg, 71110 Anzy-le-Duc, France
Teritoire Le Charolais Brionnais
Coordonnées géographique 4.06205, 46.3211
Paroisse de rattachement Paroisse Saint-Hugues-en-Brionnais-Bords-de-Loire
Protection Monuments historiques Oui
VueGenerale

Présentation

L'église paroissiale est située dans la commune de d’Anzy-le-Duc, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Administrativement, la commune d’Anzy-le-Duc fait partie du canton de Paray-le-Monial et de la Communauté de communes de Marcigny.

Anzy-le-Duc possède deux églises romanes : une église paroissiale, en grande partie détruite mais identifiable dans la partie méridionale du cimetière, et une prieurale, parfaitement conservée et qui, depuis le XIXe siècle, assure les fonctions paroissiales. Elle est placée sous le vocable de Notre Dame de l’Assomption.

Anzy-le-Duc est composé d’un nom de famille latin suivi du suffixe domanial acum. Les titres des anciens seigneurs apparaissent comme second élément. Celui-ci montre leur ancienne dépendance aux Comtes de Charolles, traditionnellement héritier des ducs de Bourgogne, comme le fut Charles-le-Téméraire. (2)

Sur le plan hagiographique, la croyance en l’Assomption de la Vierge Marie, élevée au Ciel après sa mort, a mis longtemps à s’imposer. Cette tradition ne repose sur aucune référence précise dans les Saintes Ecritures. Dans l’église d’Orient, on a d’abord fêté la Dormition, c’est-à-dire le sommeil de la Vierge et la montée au ciel de son âme. En Occident, on ne fêtera l’Assomption corporelle qu’à partir du IXe siècle, confirmée par les grands théologiens du XIIIe siècle. Mais c’est seulement en 1950 que sera proclamé le dogme de l’Assomption de la Vierge, par le Pape Pie XII. L’iconographie de l’Assomption est riche : en Orient, on représente plutôt la « dormition » de la Vierge ; elle meurt ou plutôt s’endort, et le Christ reçoit son âme. En Occident, on représente plus volontiers l’Assomption corporelle de Marie qui monte au ciel, portée par des anges. (3)

Historique

En 876, Leutbaud donne la villa Enziaco, sise dans le pagus d’Autun, à l'abbé Arnulf de Saint-Martin d'Autun(4). Leutbaud est un vassal du comte Eccard : il tient de lui en bénéfice la terre de Baugy (5). En 908, le prieuré de Perrecy, qui détient l'église de Baugy, la cède à Saint-Martin d'Autun. Ainsi, l'abbaye assoit son implantation dans le secteur par la possession de deux biens mitoyens : la villa d'Anzy et l'église de Baugy (6).

L'abbé de Saint-Martin d’Autun n'est pas le seul à posséder des biens à Anzy. En 972, à la demande de l'abbé Mayeul, Hugues, sa femme Ailmode et leur fils Étienne abandonnent à l'abbaye de Cluny leurs biens d’Anzy et de Baugy pour prendre en charge la villa d'Ambérieuet son château, le tout en précaire à deux générations(7). Les biens, auxquels ils renoncent à Anzy, consistent en un manse domanial, une église Saint-Martin, une chapelle Notre-Dame et les dépendances, colonges, champs, vignes, prés, bois, verchères, moulins, pâtures, terres cultivées ou non, avec les serfs, leurs épouses et leurs enfants. Au XIIe siècle, les seigneurs de Semur sont eux aussi possessionnés à Anzy-le-Duc(8).

L'Arconce, qui coule depuis Charolles, dessine un coude à Anzy-le-Duc et elle repart en direction du nord pour se jeter dans la Loire à Varenne-Saint-Germain. La rivière coule à environ 600 m de la prieurale et à 350 m de l'ancienne église paroissiale Saint-Martin, à l'Est, qui a disparu.

Les vestiges d'une église sont identifiables dans le cimetière, et des chapiteaux, contemporains de l'achèvement de la nef de la prieurale et de la réalisation du portail sud du prieuré, ont été découverts dans des collections privées. Il est donc tentant de supposer que l'église paroissiale Saint-Martin, mentionnée en 972, fut reconstruite à l'époque romane peut-être au même emplacement que l'église du Xe siècle. Il s'agit d'un petit édifice dont le plan est simple : nef unique, travée de chœur et abside. Vers 1670, une nouvelle église paroissiale est construite, elle est dédiée à l’Assomption de Notre-Dame. Pour autant, l'ancienne église Saint-Martin n'est pas détruite. La nouvelle église devait être construite non loin de l'ancienne, puisque c'est le clocher de cette dernière qui continua d'être utilisé. Ces deux églises furent détruites dans le courant des années 1820, après que la prieurale ait pris le titre de paroissiale.

Vue par drone

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Description architecturale

Du prieuré, on conserve l'église et, au sud, l'enclos qui enfermait les bâtiments monastiques. À l'est de l'enceinte se trouve le logis du prieur, mais c'est un bâtiment moderne. À l'angle sud-ouest, se dresse une tour de plan légèrement trapézoïdal etdatant du XIIe siècle(9). Dans le mur sud de l'enclos est percé un portail du XIIe siècle lui aussi. Un autre portail monumental, dit portail d'Arcy, aurait appartenu à l'enceinte monastique, mais il fut démonté à la Révolution et conservé dans le château d’Arcy, chez un particulier, Monsieur de Fontenille, qui en fit don au musée du Hiéron de Paray-le­ Monial en 1896(10).

Les premiers écrits relatifs à la prieurale sont des descriptions, même si ponctuellement leurs auteurs font quelques remarques qui relèvent d'une lecture archéologique du bâti(11). Ainsi, très tôt, les auteurs distinguent deux phases de construction : les parties orientales sont plus anciennes que la nef en raison des différences dans les maçonneries, l'encadrement des baies, ou encore l'absence de contreforts dans les parties orientales.Depuis les années 1970, les études ont essentiellement concernées la sculpture, avec en particulier la réalisation de deux thèses par Carol Pendergast (The romanesque sculptures of Anzy-le-Duc, 1974) et Matthias Hamann (Die burgundische Prioratskirche von Anzy-le-Duc und die romanische Plastik im Brionnais, 2000)(12). Ce dernier cherche à inscrire la construction de la prieurale dans l'ensemble de la production artistique du Brionnais des XIe et XIIe siècles, en identifiant les ateliers de sculpteurs. Cependant, en 2009, Nicolas Reveyron procède à l'analyse archéologique du bâti et éclaire le phasage complexe de la construction, autrement que par l'analyse stylistique(13). Ses travaux s'appuient, entre autres, sur les résultats d'une fouille archéologique conduite par Christian Sapin dans le transept et qui a révélé un sol ancien situé 1,20 men dessous du niveau de sol actuel(14).

Actuellement, il y a consensus sur la datation de l'église. Un premier atelier serait intervenu pour la réalisation des parties orientales dans les années 1080-1090, puis un second atelier pour construire la nef, entre 1090 et 1110. Un troisième atelier serait responsable de la première travée de la nef vers 1110. Enfin, un dernier atelier serait intervenu pour les modillons de la nef, le portail sud du prieuré et le clocher, dans les années 1120. Un seul élément fait débat : la datation de la crypte. Pour Christian Sapin et Matthias Hamann, elle est antérieure au chevet actuel et pourrait dater du début du XIe siècle. Le principal argument avancé est la différence observée dans le traitement des maçonneries à l'extérieur(15). Pour Nicolas Reveyron, au contraire, crypte et chevet sont contemporains,donc édifiés dans la seconde moitié du XIe siècle, car il ne lit pas de rupture dans les maçonneries(16). Il souligne la similitude de leur plan et voit difficilement qu'on ait pu détruire un chevet identique à l'actuel pour le reconstruire aussitôt. Il note cependant que les 6 supports qui divisent la salle centrale en 9 travées sont réalisés à partir de chapiteaux, fûts et bases en remploi qui créent l'illusion d'une crypte ancienne.

L’église est orientée. Elle possède une nef à trois vaisseaux de cinq travées, un transept débordant et un chevet à chapelles échelonnées qui comprend deux absidioles greffées directement sur les bras du transept, puis deux absidioles ouvrant sur les bas-côtés de la travée de chœur, et enfin, une absidiole dans l'axe de l'abside.

La façade annonce le plan en trois vaisseaux de la nef. La travée centrale, délimitée par deux contreforts, présente un portail surmonté d'une voussure en plein-cintre à multiples rouleaux et portée par des colonnes logées dans une embrasure à ressauts. Au­ dessus du portail est percée une grande baie en plein-cintre. De part et d'autre de cette travée centrale, deux travées beaucoup plus basses correspondent aux bas-côtés, elles ne possèdent ni baie ni décor. Le vaisseau central de la nef possède deux niveaux d'élévation. Au premier niveau, les grandes-arcades en plein-cintre et à double rouleaux sont portées par des piles cruciformes flanquées de colonnes engagées sauf sur la face donnant dans le bas-côté. Les colonnes donnant dans le vaisseau central montent de fond pour recevoir la retombée des arcs doubleaux à double rouleaux ; elles sont appuyées contre un dosseret. Au deuxième niveau, le clair-étage est composé d'une baie en plein-cintre par travée. Le vaisseau central est voûté d'arêtes sur doubleaux. Les bas-côtés, dont chaque travée est éclairée par une baie, sont voûtés d'arêtes sur doubleaux ; contre le mur, la retombée des doubleaux est assurée par des pilastres. À l'extérieur, chaque travée du vaisseau central et des bas-côtés est encadrée par des contreforts.

La croisée du transept est délimitée par des arcades en plein-cintre et à double rouleaux portées par de puissantes piles cruciformes flanquées de colonnes engagées sauf sur la face donnant dans les bras. La croisée est couverte d'une coupole. Les bras du transept sont éclairés, à leur extrémité, par une grande baie en plein-cintre. Ils communiquent avec les bas-côtés de la nef, les travées latérales du chœur et les absidioles greffées contre leur mur oriental par des arcades en plein-cintre. Ces absidioles sont éclairées par une baie en plein-cintre et voûtées en cul-de-four. Les bras du transept sont couverts d'un berceau plein-cintre.

La travée de chœur communique avec ses bas-côtés par des arcades en plein-cintre. Tous trois sont voûtés en berceau plein-cintre. Les bas-côtés du chœur ouvrent sur des absidioles percées d'une baie axiale et couvertes en cul-de-four. La travée de chœur ouvre sur une abside éclairée par deux baies et dont le mur s'anime d'un décor d'arcature et lésènes. Dans l'axe se trouve une absidiole éclairée par une baie.

Une crypte est édifiée sous le sanctuaire dont elle reprend le plan. Quatre colonnes libres et deux colonnes placées à l'entrée de l'absidiole d'axe assurent la retombée des voûtes d'arêtes qui couvrent le vaisseau central de la crypte. Les vaisseaux latéraux sont voûtés en demi-berceau.

Le clocher d’Anzy-le-Duc, haut de 27 m, et d’une rare élégance, est incontestablement le plus beau des clochers romans du Brionnais. Sa haute silhouette donne un élancement remarquable à l’ensemble du monument où dominent, sans lui, les lignes horizontales.

Cette construction de plan octogonal, très ajourée, et ornée de bandes lombardes, fait penser aux clochers romans de l’Italie du nord. La haute tour d'Anzy placée au-dessus de la croisée du transept, s’appuie sur un soubassement nu ajouré de petites baies étroites en plein cintre. Il comporte trois étages de baies, légèrement en retrait les uns sur les autres, et séparés par des cordons de pierre moulurés. Au-dessous des corniches, des arcatures lombardes, sur chacune des faces, s’accolent à des bandes verticales en saillie sur les arêtes du clocher.

A la corniche supérieure, la décoration est complexe. L’arcature qui se dédouble est surmontée d’une double rangée de billettes. Comme dans la plupart des clochers bourguignons, l’étage supérieur est le plus orné. Ce clocher octogonal à trois étages est extrêmement ajouré. Chacun des 24 compartiments est percé de deux fenêtres géminées encadrées par une archivolte enveloppante en plein cintre ; au-dessus de chaque fenêtre, une double voussure retombe, au milieu de la baie, sur deux colonnettes à chapiteaux unis sous un tailloir commun. Autrefois, le clocher d'Anzy était surmonté d’une flèche qui a disparu, au XVII ème siècle, à cause de la foudre : il est aujourd’hui couronné par une toiture à faible pente, en forme de pavillon à huit pans. Le beffroi est garni d’une belle cloche du XVI ème siècle, et qui porte une inscription qui se traduit : « Christus Vincit, Christus Regnat, Christus imperat.  L’an 1513 fut nommée Loys et me fit faire frère Loys du Lac prieur de Céans et de Bragny ».

Les phases de construction :

Les phases de construction ont été définies par Nicolas Reveyron par une lecture archéologique du bâti.

Anzy I : il s'agit de la première église abbatiale édifiée après la donation de Leutbaud et Altasie, au temps du prieur Hugues de Poitiers. Cette église pourrait dater de la fin du IXe siècle ou du début du siècle suivant. Son architecture est inconnue puisque cet édifice a totalement disparu.

Anzy Il : dans le courant du Xe siècle ou au début du XIe siècle, Anzy I est intégralement reconstruite.

Anzy Ill a : au cours de la deuxième moitié du XIe siècle (1070-1090), la nef Anzy Il est conservée, mais les parties orientales sont reconstruites. Ce sont celles que nous connaissons aujourd'hui (transept+ chevet à chapelles échelonnées+ crypte), à la différence que le niveau de sol dans le transept était 1,20 m plus bas(17). La combinaison d'une vieille nef et d'un sanctuaire neuf est fréquent à cette époque, mais généralement provisoire.

Anzy Ill b : au début du XIIe siècle, la nef Anzy Il est remplacée par la nef actuelle, et les niveaux de sol, dans l'ensemble de l'église, sont alignés sur celui du chœur.

Des fouilles conduites par Christian Sapin en 1889 ont révélé que le niveau de sol originel se trouvait 1,20 m plus bas. À l'extrémité nord du bras nord du transept, devant l'absidiole, ce niveau de sol a été rétabli en 1994, afin de dégager l'accès primitif à la crypte qui se fait par un escalier débutant immédiatement au sud de l'absidiole. Un accès identique existait dans le bras sud du transept. Le rétablissement partiel du niveau de sol originel a permis de rouvrir la porte occidentale du bras nord.

Le nouveau sanctuaire permettait de magnifier le culte rendu à Hugues de Poitiers et de canaliser le flux des pèlerins. On peut supposer qu'ils entraient dans le prieuré par le portail percé dans le mur sud de l'enceinte, de là ils rejoignaient le bras sud du transept dans lequel ils pénétraient par la porte percée dans le mur ouest. Ils empruntaient alors l'escalier descendant dans la crypte où étaient conservées les reliques. Ils remontaient par l'escalier opposé, dans le bras nord du transept dont ils empruntaient la porte percée dans le mur ouest pour quitter la prieurale. Ainsi, ils ne circulaient ni dans la nef, ni dans le sanctuaire.

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Plans architecturaux

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Décor sculpté

Le décor d'Anzy-le-Duc est daté par comparaison avec les chapiteaux du rond-point de Cluny III. En effet, à Anzy, les deux chapiteaux portant le premier doubleau de la nef, ainsi que les chapiteaux, bases, tympan et voussure du portail ouest, et les chapiteaux de la baie haute de la façade sont attribués par Matthias Hamann et Neil Stratford aux sculpteurs ayant travaillé aux parties orientales de l'abbatiale de Cluny (18). La date de 1115 inscrite dans la chapelle haute du bras sud du transept de Cluny fournit un terminus ante quem pour la réalisation des chapiteaux du rond-point, et Neil Stratford situe plus précisément l'intervention des sculpteurs dans les années 1090(19). Ces sculpteurs auraient travaillé à Anzy après l'achèvement du chantier des parties orientales de Cluny, ce qui conduit Matthias Hamann à situer leur intervention en Brionnais dans les années 1110(20).

Les sculpteurs clunisiens, on l'a dit, ne réalisent que les sculptures placées à l'extrémité occidentale de l'église d’Anzy. Les autres chapiteaux de la nef sont l'œuvre d'un atelier différent, et ceux des parties orientales ont recouru à un troisième atelier. La stylistique montre que le chantier a progressé d'est en ouest, et cela est corroboré par l'archéologie. Les chapiteaux de la nef s'inspirent à la fois de ceux des parties orientales d’Anzy et des réalisations de Cluny III. L'influence clunisienne est particulièrement perceptible pour certains chapiteaux historiés et pour le linteau du portail occidental (21).

Un dernier atelier intervient à Anzy pour la réalisation des modillons de la nef et de la porte sud du prieuré. Les caractéristiques de cet atelier, dit du Donjon, ont été mises en évidence par Neil Stratford (22). L'activité des sculpteurs est assez prolifique, puisqu'ils interviennent dans les églises paroissiales d’Anzy, Chassenard, Chenay-le-Châtel, Melay, comme pour les chapiteaux des piles libres de la nef de Bois-Sainte-Marie.

A l’intérieur :

Comme à Charlieu et à Cluny, le décor sculpté d’Anzy-le-Duc forme un ensemble homogène et d’une grande valeur archéologique. Concernant les 40 chapiteaux sculptés à l’intérieur de l’église, on peut distinguer deux ensembles différents correspondant aux deux époques de la construction. Les chapiteaux du chœur et de la croisée constituent un premier groupe, de facture plus simple et moins déliée que ceux de la nef, qui pourraient avoir été exécutés vers le milieu du XI ème siècle.

Les hauts chapiteaux, sous la coupole, ont reçu une simple décoration végétale, tandis que les chapiteaux inférieurs sont historiés et plus travaillés : on y trouve des aigles aux ailes déployées, des lions affrontés, et des hommes accroupis en position d’atlantes. Ces chapiteaux sont assez frustes, mais ils démontrent déjà une incontestable vigueur qui annonce l’épanouissement de la sculpture de la fin du XI ème siècle dont témoigne avec éloquence l’ensemble des chapiteaux de la nef. L’arc d’entrée du chœur est orné de curieuses sculptures : sur les sommiers, on peut voir deux lions, qui symbolisent la vigilance, dans les premiers siècles chrétiens. A la clef du même arc, on découvre une représentation de la Trinité sous la forme d’une colombe placée entre un personnage imberbe, et un autre barbu avec de long cheveux. Dans le croisillon nord du transept, au-dessus de l’arc ouvrant sur le collatéral, est placée une Vierge qui présente l’Enfant Jésus sur ses genoux. Ces sculptures assez frustes pourraient remonter à la fin de l’époque gallo-romaine.

L’ensemble des chapiteaux de la nef, exécutés, semble-t-il, à la fin du XI ème siècle, est d’une toute autre valeur artistique qui annonce l’épanouissement de la sculpture clunisienne du XII ème siècle. Pour simplifier, d’une part on distingue les chapiteaux décorés de motifs végétaux et animaux, et d’autre part, les chapiteaux historiés. Dans le premier groupe, on reconnaît des modèles de l’Antiquité, réutilisés à l’époque carolingienne : des corbeilles de feuillages stylisés (acanthes, palmes, feuilles en éventail, crosses, volutes et fleurons...) où apparaissent, ici et là, des animaux (lions affrontés, accompagnés parfois de têtes humaines d’angle). Ces mêmes thèmes anciens que l’on retrouve à Charlieu, Bois-Sainte-Marie, et dans bien d’autres églises de la Bourgogne romane, ont été traités ici avec beaucoup de sûreté.

Les chapiteaux historiés sont d’une grande richesse. Entre les forts tailloirs rectilignes et les astragales, les corbeilles de forme conique ont reçu des sculptures remarquables. Ils illustrent, avec une grande force d’expressivité, le thème du péché et de l’éternel affrontement entre les forces du bien et du mal. Au deuxième pilier de la nef (côté gauche), on découvre un jeune homme nu, dans une incroyable position renversée, qui s’accroche, par les mains, à l’astragale du chapiteau. Dans le contexte de l’époque, la nudité évoque la luxure. Deux dragons dont les corps s’enroulent en spirale, le dévorent par la poitrine et par les pieds.

Image saisissante de l’homme pécheur assailli et châtié par les démons. Juste en face, au troisième pilier (à gauche), Saint Michel affronte le démon grimaçant, dont la chevelure se dresse sur la tête en forme de flammes ; l’archange brandit son épée de la main droite, en tenant fermement l’écu dans sa main gauche. Il s’agit du long bouclier, pointu vers le bas, qui apparaît dans l’équipement militaire de la fin du XI ème siècle et qui remplace la rondache carolingienne.

Ce détail n’est pas sans importance pour la chronologie. Si l’on revient aux piliers de la deuxième travée, on reconnaîtra les épisodes bibliques tirés de l’Ancien Testament : d’un côté Sanson terrassant le lion, une scène pleine de mouvement et de fougue, de l’autre, le prophète Daniel encadré par deux lions redoutables devenus miraculeusement affectueux. Toujours sur le côté gauche, à la dernière travée, un chapiteau illustre le vice de la colère : sur le côté droit, on peut voir un homme au visage déformé par la passion colérique ; sur la face principale, deux vieillards s’empoignent par la barbe et les cheveux, tandis que, sur la gauche, deux autres petits personnages s’embrassent sur la bouche et rappellent que la réconciliation est la seule réponse aux débordements de la colère. Sur les angles du chapiteau, deux têtes de vieillards, à la barbe démesurée, tirent la langue et illustrent la laideur de l’homme pécheur. Sur le côté droit, au cinquième pilier, un autre chapiteau abondamment orné de motifs végétaux monstre, sur les angles, deux petits personnages tenant sur leurs genoux, une sorte de corne d’abondance d’où s’échappe un flot liquide ; évocation peut-être des fleuves du Paradis dont il est question dans le livre de la Genèse (Gen. chap. 1 ; versets 10-14). Le plus étonnant des chapiteaux historiés de la nef se trouve sur le côté droit, au deuxième pilier ; celui-ci n’a aucun rapport avec les récits bibliques ; il a suscité beaucoup d’interprétations divergentes.

Au milieu, la corbeille est occupée par un personnage à deux corps troncs réunis en un seul corps au niveau des jambes ; les deux bustes, soudés par le bas, représentent l’homme et la femme dont le bras est cassé ; la main de celle-ci cache le sexe indifférencié de cet androgyne entièrement nu. Sur la droite, un autre personnage nu se trouve en position renversée, la tête en bas et le corps surmonté d’un énorme pied : il s’agit du sciapode, personnage mythique évoqué par Pline l’Ancien, qui faisait partie, selon lui, d’une peuplade fabuleuse habitant l’Ethiopie.

Sur le côté gauche, une bête à crinière tente d’entraîner un jeune homme. Aux angles de la corbeille apparaissent deux démons cornus dont les cheveux se dressent sur la tête en forme de flammes.

Celui de droite est nu, celui de gauche tient une flûte dans la main droite, et peut-être une flûte de pan dans sa main gauche. Il faut rappeler qu’à cette époque, les instruments ont la réputation d’entraîner les gens dans des danses frénétiques et licencieuses. L’ensemble de cette sculpture évoque incontestablement la luxure dans un style vigoureusement réaliste que l’on retrouve durant toute l’époque romane.

A l’extérieur :

La décoration à l’extérieur est tout aussi soignée qu’à l’intérieur. Les modillons qui supportent la table des corniches ont été largement sculptés, mais beaucoup moins sur le flanc nord de l’église que sur le flanc sud. Les modillons du chevet sont plus frustes : on trouve des modillons à copeau de style auvergnat, et d’autres ornés de simples motifs végétaux ou animaux. Au niveau du croisillon nord, et sur le flanc méridional de l’église, presque tous les modillons sont sculptés, ornés de motifs géométriques, de décors végétaux ou bien encore de têtes humaines et d’animaux. Cette profusion dans la sculpture des modillons contraste avec une pauvreté certaine, sur ce point, dans la plupart des églises romanes de la Bourgogne.

Le portail occidental :

La même exubérance se retrouve au portail occidental. Le tympan est surmonté par une large archivolte en plein cintre, dont la double voussure retombe, de chaque côté, sur deux colonnes dont les chapiteaux ont été martelés, de même que les impostes. Les deux voussures, séparées par une gorge, sont circonscrites entre deux tores unis. La première est ornée de petits personnages qui représentent les 24 vieillards de l’Apocalypse, tenant dans la main droite un calice rempli des prières des saints, et dans la gauche un instrument de musique à cordes et à manche court qui ressemble à une citole. Il faut rappeler que le même thème iconographique figurait au grand tympan de Cluny.

Bon nombre de ces sculptures ont été martelées à l’époque révolutionnaire. Celles qui subsistent témoignent du talent de leurs auteurs. Elles ont pu être exécutées dans le premier quart du XII ème siècle, comme au tympan voisin de Montceaux-l’Etoile, exécuté, pense-t-on, dans les mêmes années. Les personnages sont pleins de vie et de souplesse. Les draperies des vêtements sont en côtelées, et collent bien aux corps. Les personnages se décollent du support de pierre ; les reliefs accentués s’apparentent à la ronde-bosse et annoncent les sculptures des cathédrales.

Le tympan représente le Christ en gloire, assis sur un trône, à l’intérieur d’une mandorle soutenue par deux anges aux ailes déployées. Bien que les têtes aient été martelées, la composition d’ensemble est encore parfaitement lisible. Il faut admirer l’attitude des deux anges, pleine de mouvement et de grâce ; les draperies épousent les formes des corps, en plis réguliers. Au lieu d’une attitude rigide, comme au tympan primitif de Charlieu, les deux anges d'Anzy se penchent délicatement vers la mandorle, les genoux pliés, tandis que leurs visages se détournent respectueusement vers l’extérieur comme pour ne pas affronter la Gloire éblouissante du Christ ressuscité.

Au linteau est figuré la scène de l’Ascension. La Vierge Marie est entourée par les douze apôtres. Avec moins d’évidence qu’au linteau de Montceaux-l’Etoile, on observe un mouvement général qui anime l’ensemble du groupe ; certains des personnages lèvent le doigt pour montrer le Christ s’élevant vers le ciel.

Les portails de l’enceinte :

Du prieuré roman, il reste des fragments de la haute muraille d’enceinte, et la puissante tour carrée, au fond de la cour actuelle. Un tympan sculpté orne le portail sud, juste à côté de la tour, et semble beaucoup plus tardif que celui du portail de l’église. Les bas-reliefs ont été calcinés par l’incendie du prieuré au XVI ème siècle, et sont parfois peu lisibles.

Sur le tympan sont juxtaposées deux scènes : à droite la scène du péché originel avec Adam et Eve tentés par le serpent. A gauche, l’Adoration des Mages devant une Vierge à l’Enfant assise sous un dais. Le linteau porte sur sa frise, la scène du Jugement Dernier : à gauche, les élus protégés par un ange aux ailes déployées, se dirigent vers la Jérusalem Céleste représentée sous la forme d’une petite construction romane.

A droite, un autre ange aux ailes déployées, protège un autre groupe de candidats au salut, qui ne peuvent franchir l’obstacle de l’enfer. La partie centrale est occupée par les démons. L’un d’entre eux chevauche un serpent monstrueux, au-dessus des flammes de l’enfer, et tient dans sa main une longue chaîne qui emprisonne un groupe de quatre damnés. Présentation dramatique des trois étapes capitales de l’histoire du Salut : le péché originel, l’arrivée du Messie reconnu par les Rois-Mages, et le Jugement Dernier. La composition d’ensemble du tympan, nettement surchargée, comme à Neuilly-en-Donjon, les attitudes des personnages et l’allongement systématique des corps fait penser au grand tympan du Jugement Dernier à Autun.

En conclusion

La prieurale d’Anzy-le-Duc a bénéficié de nombreuses études, tant de son architecture (Ch. Sapin, N. Reveyron) que de son décor sculpté (C. Pendergast, É. Vergnolle, M. Hamann). Aussi est-elle fréquemment considérée comme un étalon à l'aune duquel proposer une classification typologique et chronologique des autres églises du Brionnais.

 

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Décor & mobilier

L’église d’Anzy-le-Duc comporte peu de mobilier : quelques vitraux à décor géométrique très colorés ; des statues de style Saint-Sulpice représentant saint Joseph, saint Abdon, saint Antoine de padoue et la Vierge Marie. On remarquera au-dessus de l’arc d’entrée du chœur, un Christ en bois polychrome, daté du XVIIe siècle, qui a été inscrit au titre objet, le 21/04/2000.

Le décors des fresques du chœur (datées du XIIe siècle) ont été restaurées, de 1854 à 1857, par l’artiste local Jean-François Maurice. Dans le cul-de-four de l’abside est peinte l'Ascension avec, sur fond bleu-vert, le Christ dans sa mandorle entre deux anges. En dessous, se trouvent les douze apôtres et les trois saintes femmes. Plus bas, sous les arcatures, sont représentés les symboles des quatre Evangélistes avec leur tête nimbée et leur livre. Dans les arcades de l’abside, à gauche et à droite, on rencontre les fondateurs Letbald et Altaric faisant leurs donations de domaine, sous des inscriptions modernes. D’autres scènes bibliques sont peintes sous forme de fresques dans l’absidiole prolongeant l’abside : la vie de saint Benoît, la vie de saint Maur, l'oblation de saint Maur à saint Benoit et l’apparition de saint Germain à saint Benoit. La colombe de la Trinité se trouve sur la voûte. Les fresques de l'absidiole nord, représentant la vie de saint Jean l’Evangéliste, ont été en grande partie refaites au 19e siècle. On y rencontre des scènes de l'arrestation du saint conduit par deux soldats, la condamnation à mort par un Roi couronné et la décollation. Les fresques de l'absidiole sud ont été mieux conservées. Ses huit panneaux représentent le martyre de saint Jean-Baptiste. L'histoire est racontée de gauche à droite, de haut en bas : Jean-Baptiste devant Hérode, Jean-Baptiste en prison, Hérode et Salomé, Tête de Jean-Baptiste apporté à Salomé, corps de Jean-Baptiste recueilli par deux disciples, corps de Jean-Baptiste déposé dans un tombeau par deux compagnons, Révélation à deux moines et mise de la tête de Jean-Baptiste dans un tombeau.

Ces fresques ont été à nouveau entièrement restaurées, en 2017 (le chœur, l’abside et les absidioles) et en 2022 (le transept), redonnant à l’église d’Anzy-le-Duc sa splendeur de l’époque médiévale.

  • AutelDansLeChoeur
  • AutelDeLaVierge
  • AutelDuSaintSacrement
  • Baptistere
  • Benitier
  • ChapiteauAvecPeintureRestauree 1
  • ChapiteauAvecPeintureRestauree 2
  • CheminDeCroix
  • CoupoleRestauree
  • FresqueAbsidioleAxiale
  • FresqueAbsidioleNord
  • FresqueAbsidioleSud
  • FresqueCulDeFourAbside
  • FresqueDuChoeur 1
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  • FresqueDuChoeur
  • FresqueDuChoeurRestauree 1
  • FresqueDuChoeurRestauree 2
  • FresqueDuChoeurRestauree 3
  • FresqueRepesentantLeDepotduCorpsDeSaintJeanBaptiste
  • FresqueRepesentantLeDonateurLetbald
  • FresquesAbsidoles 1
  • FresquesAbsidoles 2
  • FresquesAbsidoles 3
  • FresquesDuChoeur 1
  • FresquesDuChoeur 2
  • FresquesDuChoeur
  • LAbsideAvecLesFresquesRestaurees
  • LaViergeMarie
  • LeChoeurRestaure 1
  • LeChoeurRestaure 2
  • LeSacreCoeur
  • LOrgue
  • MozaiqueDeLaSainteTrinite
  • PeintureMurale
  • PersonnageSculpteRestaure
  • SaintAbdon
  • SaintAntoineDePadoue
  • SaintJoseph
  • TabernacleEtVeilleuse
  • VitrailDuBonPasteur
  • Vitraux 1
  • Vitraux 2
  • Vitraux 3
  • Vitraux 4
  • Vitraux 5
  • Vitraux 6
  • Vitraux 7

Etat, rénovations, classement

Passage des troupes du Prince Noir en 1368(23)

Le prieuré est « dévasté » par les anglais du Prince Noir. Le fait est rapporté par l'abbé Cucherat, en 1852, qui ne cite pas sa source et n'indique pas précisément en quoi consistent les dommages.

État vers le milieu du XVe siècle (24)

À une date indéterminée, le prieuré est très endommagé par le feu. Des réparations ont lieu au cours des années 1440, sans plus de précisions.

Incendie du clocher en 1652

Le 22 mai 1652, la foudre s'abat sur le clocher créant un incendie. La partie en bois est détruite, et les cloches tombent dans l'église après avoir transpercée la coupole de la croisée du transept. Le clocher est réparé aux frais de « Philippe Bouton de Chamilly, doyen de la Sainte-Chapelle », d'après l'abbé Courtépée. Le frère Maxime Dubois parle lui de Philippe Bourbon de Chamilly qui était prieur commendataire d’Anzy depuis 1636 (25).

Passage des Huguenots en 1576 (26)

Le prieuré est endommagé par les Huguenots. Le fait est rapporté en 1852 par l'abbé Cucherat qui ne donne pas sa source mais qui précise : « Le tombeau de saint Hugues ne fut pas plus épargné que le reste ».

Passage des Ligueurs en 1594 (27)

Le prieuré est endommagé par les Ligueurs qui, d'après l'abbé Cucherat, « abattent les portes du prieuré et font brèche aux murailles ».

Travaux de 1663 (28)

Les travaux suivants sont prévus :

  • décrépir, enduire et blanchir les voûtes « lesquelles ne l'ont jamais été et par ce défaut sont entrouvertes pour la plupart et menacent d'une ruine»;

  • faire reprendre la voûte du clocher« rompue à moitié » après l'incendie de 1652;

  • « faire raccommoder les 2 escaliers par lesquels l'on monte aux 2 autels qui sont aux côtés du grand, comme encore celui au-dessous de la principale porte de l'église»;

  • « faire poser des marches sous les grandes arcades entre les piliers»;

  • « faire resuivre tous les pavés » ;

  • « joindre et reprendre en plusieurs endroits les piliers et arcades».

État en 1674 (29)

Visite de l'église : « L'église étant en meilleur état qu'on le pouvait souhaiter ayant été tout [nouvellement] réparée, blanchie et [? carrelage ?] tant la nef de pierres de taille que les deux ailes ».

Travaux des années 1680 (30) Travaux à la couverture

Travaux de 1715 (31)

Travaux ordonnés par le grand prieur de Saint-Martin d'Autun : réparer les couvertures et faire décharger les voûtes ; réparer les vitres ; mettre des barreaux de fer aux petites fenêtres.

État en 1719 (32)

La charpente du bas-côté nord est très endommagée. Il manque des carreaux aux baies. Il faut mettre des barreaux de fer aux petites fenêtres de la crypte.

État en 1722 (33)

Les couvertures de l'église sont en meilleur état que lors des précédentes visites du grand prieur.

État en 1736 (34)

Des vitres sont à changer.

État en 1745 (35)

À la demande de Gilbert de La Fauche de Saint-Augustin, prieur commendataire d’Anzy et chanoine de la cathédrale de Mâcon, l'entrepreneur Philibert Boussand procède à la visite de l'église et détermine les réparations à effectuer.

  • Façade :

    • « Il faut réparer par le bas le pilier droit du portail et le couvrir de tuiles plates. Refaire à neuf le cordon portant entablement sur ledit portail et remplir en pierre de taille façonnée comme l'ancienne le vide dudit portail dont les figures ont été mutilées et gâtées depuis [?] longtemps, étant nécessaire de refaire le sommet de l'éperon qui est à gauche dudit portail.

    • Le vitrail qui est au-dessus de ce même portail a besoin d'être raccommodé et revitré.

    • Déposer trois pierres de taille dans la face au-dessus de cette place de celles qui sont calcinées comme aussi remailler en parpaing le dessus de l'aile de ladite église du côté droit du portail et rapporter le couvert à l'aplomb du mur.

    • Il faut refaire les escaliers qui descendent à ladite église, mettre dans le bas de la grande porte d'entrée une planche [?] de dix à douze pouces de large et on changera un autre de toute la hauteur de ladite porte.

    • À l'écoinçon à gauche dudit portail en entrant, il faut changer la tuile de quatre pieds d'hauteur comme aussi le linçoir en une seule pièce qui porte le gond. »

    • Vaisseau central de la nef : divers travaux de charpente.

  • Bas-côté nord
    • « Les bois qui supportent le couvert dudit collatéral sont bons mais ledit couvert est en mauvais état et il convient de le latter et recouvrir à taille ouverte ».
    • « Il faut faire deux toises de mur tant pour réparer le pignon joignant la maison du sieur Testenoire que pour raser le mur de ladite galerie qui supporte la sablière ».
  • Bas-côté sud
    • À l'extérieur, « arracher le mur où est la petite porte de l'église qui communique au château ». « Remurer une ancienne porte qui donne vis-à-vis celle des archives ». « Il faut raccommoder la petite porte qui conduit de l'église au château ».
  • Transept

    • « Au bout dudit collatéral [nord] et du côté de matin d'icelui faisant la croisée de l'église en bise, on a reconnu qu'en dessus il y a deux toises de mur à refaire en plusieurs endroits, 2/ Il faut recouvrir et latter à taille ouverte tout le couvert qui est sur ladite croisée[...].
    • Rejointer l'entablement du pignon de ladite croisée ».
  • Parties orientales

    • « Il faut lever et reposer quatre pierres du degré proche le sanctuaire, après qu'elles auront été repiquées et mises à niveau des autres ».

    • « Le couvert qui est sur le sanctuaire a besoin d'être retenu à taille ouverte, re-latter à neuf, changer deux bouts de chevrons et redresser ceux qui en ont besoin ».

    • « Pour les six coquilles et les quarres [derrière] et à côté du chœur, il faut les retenir à taille ouverte, re-latter à neuf où besoin sera, recouvrir le pignon du sanctuaire et les [?] du clocher ».

    • À l'extérieur, « le bas des coquilles qu'il faut remailler par le bas ».

    • À l'extérieur, « changer quatre pierres d'entablement à la coquille des archives »

    • À l'extérieur, « reprendre le mur de la chapelle Saint-Hugues et celui de la coquille joignant et arracher ladite coquille jusqu'aux tuiles tant en dedans la tour du château qu'en dehors, au-dessus de laquelle coquille faudra poser une sablière ».

    • « Poser deux pierres en parpaing au bas de l’éperon [= contrefort] qui joint la coquille de ladite chapelle St-Hugues ».
    • « Ayant examiné le pavé de la nef et du chœur, nous estimons que dans ledit chœur il en faut deux toises et vingt pierres en pavé pour ladite nef qui seront seulement façonnées comme les anciennes. »
  • Crypte

    • « Nous sommes descendus dans une chapelle souterraine sous le vocable de saint Benoît où il n'y a ni Christ ni tapis ni chandeliers. Il manque cinq barreaux de fer à cinq fenêtres. Il faut enduire le fond et les côtés de ladite chapelle jusqu'à la balustrade et y passer un blanc dessus[...]. Il faut réparer et remailler en plusieurs endroits les murs qui sont à l'entrée de la chapelle, même y poser une porte à l'entrée qui fermera à clé et poser aussi une marche dans le degré ».
    • « Changer deux corbeaux avec une pierre d'entablement au-dessus de la cave de St­ Benoît, à la porte de laquelle cave il convient d'y poser trois marches et de reprendre [le sous murage] d'une toise de long en entrant à droite dans ladite cave dont la porte doit être changée. »
  • Clocher

    • « Il faut une échelle ».

    • « On doit changer six piliers aux fenêtres du premier étage ».

    • « Le beffroi est en bon état néanmoins lâché en plusieurs endroits faute de chevilles ».

    • « Remailler les murs dudit clocher en plusieurs endroits ».

    • « Recouvrir sur bois de son entablement et mettre un [?] sur l'œil de bœuf de la voûte du clocher ».

  • Murs intérieurs : « Il est nécessaire de piquer le mortier en plusieurs endroits du bas des murs, y en poser d'autres qui sera passé au bouclier et lavé avec de la chaux ».

  • Murs extérieurs : « Il faut réparer par le bas en pierres de taille [?) des éperons [= contreforts] et les recouvrir par-dessus, même latter et clouer ceux de la nef du côté de midi ».

État en 1748(36)

Le maître charpentier Philibert Boussin procède à la visite de la prieurale et constate qu'il faut « rejointoyer les pierres de la tour du clocher, le remailler et cimenter de 40 pieds de hauteur sur 60 en rondeur en octogone ». Par ailleurs, il faut « refaire la porte permettant depuis l'intérieur de l'église de monter au clocher ».

Travaux de 1763(37)

Adjudication de travaux à Joseph Pommier (le 26/04/1763, pour 580 livres), suivant le devis dressé le 24/03/1763 par le maçon et charpentier Jean Lépinasse.

Le devis prévoit :

  1. reprendre la toiture ;
  2. remettre les 5 marches à l'entrée de la grande porte et les 2 premières marches de la petite porte ;
  3. reprendre le pavé ;
  4. installer une nouvelle porte pour l'entrée principale, la porte ancienne étant installée à l'entrée du porche ;
  5. réparer les contreforts ; 6/ reblanchir toute l'église.

1851 : classement de l'église au titre des Monuments historiques

Restauration des peintures en 1854-1857 (38)

Les peintures du XIIe siècle qui ornent le chœur et les absidioles ont été mises au jour par le curé J.-M. Aupècle à partir de 1850. Elles étaient très dégradées et le prêtre a fait appel à un artiste local, Jean-François Maurice pour les restaurer. Les paroissiens ont pris en charge les frais de cette restauration, sans en référer à la Commission des Monuments historiques. Les travaux ont duré de 1854 à 1857. En 1862, François Cucherat est le premier à publier une étude des peintures romanes(39). Dans l'abside, une Ascension est peinte au cul-de-four : le Christ s'élève dans une mandorle entourée par deux anges, tandis que les apôtres et la Vierge sont placés à la base du cul-de-four et les symboles des évangélistes en dessous(40). Sur les murs, le panneau nord accueille la représentation du fondateur Leutbaud, surmonté par l'ange symbolisant Matthieu. Au-dessus de la baie nord est représenté le taureau de Luc et au-dessus de la baie sud le lion de Marc. Sur le panneau sud est figurée Altasie et, au-dessus d'elle, l'aigle de Jean. Dans la chapelle d'axe qui prolonge l'abside sont représentées, entre autres, des scènes liées à la vie de saint Benoît. L'absidiole sud abrite un cycle de saint Jean­ Baptiste. Dans l'absidiole nord, la peinture du cul-de-four a disparu. Sur les parois, Jean-François Maurice a restitué des scènes de la vie de saint Jacques, mais à partir de restes très fragmentaires.

État dans le dernier quart du XIXe siècle(41)

Le 27/07/1876, le maire et le président de la fabrique écrivent au ministre pour demander la visite d'un architecte afin qu'il constate l'état de dégradation de l'église.

Le 07/10/1878, le directeur des Beaux-arts demande à l'architecte Selmersheim de visiter l'église et de faire un rapport au plus vite.

Travaux de 1899(42)

Le 25 mai 1899, l'architecte Paszkowicz dresse un devis pour des travaux d'entretien à l'église. Le 20 juin 1899, l'architecte en chef Sauvageot valide ce devis qui est approuvé par le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts le 10 mai 1900. Le 27 mai 1900, la fabrique accepte de contribuer au financement des travaux « considérant l'état de dégradation vraiment affligeant de l'extrados des archivoltes du portail, et du contrefort de la basse nef de droite ».

  1. « Revêtement en tuiles formant une toiture semi-circulaire sur l'extrados des archivoltes du portail, ayant 40 cm de saillie sur le mur de façade : réfection de la partie maçonnée, enlèvement, fourniture et remplacement des tuiles, jointoiement divers
  2. Reprise d'un contrefort de la basse nef en pierre de taille de Saint-Maurice ;
  3. Jointoiement au mortier de chaux hydraulique des autres contreforts.
  4. Travaux divers.

Travaux de 1912(43)

Devis de l'architecte Ventre pour une restauration :

  • Mur gouttereau du bas-côté nord :
    • Découverture des 5 contreforts.
    • Refouillement des contreforts à la masse et poinçon.
    • Refouillement des murs entre les contreforts (10 assises).
    • Pierre de taille à remplacer aux arcs, jambages et appuis des 5 baies.
    • Corniche : 4 modillons à remplacer + des parpaings entre les modillons. Tous les nouveaux blocs sont en pierre d’Anzy layée.
  •  Mur gouttereau du vaisseau central, côté nord :
    • Remplacer des parpaings entre les modillons.
    • Remplacer une partie d'un contrefort.
    • Remplacer des pierres à divers endroits entre les contreforts et aux baies.
  • Façade ouest
    • Rétablissement des couronnements en pierre des rampants.
    • Démolition de maçonnerie pour reprise d'arase.
    • Reprise d'arase en maçonnerie de moellons et mortier de chaux hydraulique.
    • Restauration des contreforts.
    • Démolition du petit mur entre le 3e et le 4e contrefort.
    • Murs entre les contreforts : réfection des parties mauvaises brûlées.
    • Pose de pierres de taille neuves au-dessus du portail.
    • Restauration du portail : découverture, rétablissement du couronnement en pierre de taille, remplacement des colonnes, tailloirs, réfection partielle de l'archivolte.
    • Remplacement de la porte par une porte neuve en chêne.
  • Mur gouttereau du bas-côté sud
    • Remplacement de parties de la corniche dont 10 modillons et 11 parpaings entre les modillons.
    • Remplacement de blocs des contreforts.
  • Mur gouttereau sud du vaisseau central
    • Découverture des 5 contreforts.
    • Remplacement de parties de la corniche.
    • Remplacement de 5 appuis de baies.
  • Système d'évacuation des eaux : Rangs de pavés à établir tout le long des bas-côtés, afin d'éviter aux eaux des toitures de salpêtrer les murs.
  • Couverture : Réfection de la couverture des bas-côtés (couverture en tuiles creuses).

Travaux de 1928(44)

Réfection de la charpente et des couvertures.

Travaux de 1912-1916 (45)

L'administration des Beaux-arts décide de lancer un programme de restauration de l'église. Dès 1909, des accords sont conclus avec la famille Lamy, propriétaire des terrains contigus à l'église au sud et à l'est, afin que des échafaudages puissent être installés sur leur terrain, et que les artisans n'aient aucune difficulté d'accès. Les accords rappellent que la famille est

« Propriétaire d'une cave dite cave de Saint-Benoît, sise en sous-sol de l’église ». Le devis,dressé le 25/12/1912 par l'architecte Ventre, s'élève à 22 316 Frs ; il avait remis, en mai, un premier devis s'élevant à 39 532 Frs. Le devis est approuvé par le ministère le 11/01/1913.

En 1913, la mairie obtient une aide de l'État pour financer les travaux. L'autorisation d'entreprendre les travaux date du 17 juillet 1914. Le 23 octobre 1916, l'architecte Ventre demande un supplément de 3440 Frs pour achever les travaux.

Travaux de 1918(46)

L'architecte Moreau présente le 17/07/1918 un devis pour des travaux d'aération de la toiture du bas-côté nord (1499,45 Frs}. L'autorisation d'entreprendre les travaux est datée du 18 octobre suivant.

Travaux de 1928(47)

Le 17/02/1927, l'architecte Gélis dresse un devis des travaux à réaliser pour « la modification de la charpente et la remise en état des couvertures » (51 994 Frs). Le devis est approuvé par le ministère le 15/02/1928. L'autorisation d'exécuter les travaux est datée du 25/05/1928.

Travaux de 1939(48)

Installation de la lumière électrique. Architecte : Paul Gélis.

Travaux de 1940(49)

Restauration du portail sud du prieuré : murage de la partie basse de l'accès, à la suite de la surélévation du niveau de sol de la cour intérieure.

Travaux de 1941(50)

L'architecte Gélis dresse un devis concernant la création d'un caniveau, le rétablissement de la couverture en tuiles creuses des absides, la réfection des corniches et le rejointoiement des maçonneries. Le devis (116 961,05 Frs.) est approuvé le 07/05/1941. L'autorisation d'entreprendre les travaux est datée du 29/11/1941.

Travaux de 1943-1944(51)

Le 01/03/1943, l'architecte Berry rédige un rapport sur les travaux de rejointoiement extérieur, de débadigeonnage intérieur et de réfection des vitraux ; 05/06/1944 : rapport de l'architecte Saliez au sujet de travaux de rejointoiement du clocher et de réfection des enduits dans les bas-côtés ; 07/06/1944 : approbation du devis de restauration des vitraux, devis qui augmentera le 29/06/1944.

Travaux de 1972(52)

Restauration de la couverture et de l'escalier d'accès au clocher. Architecte : Berry

Travaux de 1983(53)

Devis de M. Jantzen pour la restauration des couvertures, des maçonneries du clocher et du pignon du transept sud, la réparation des contreforts de la nef et de l'emmarchement en façade, la réfection des enduits intérieurs du chœur et du transept.

Travaux de 1985(54)

Devis de l'entreprise Dagois (01/08/1985) pour le remplacement des pierres hors d'usage des contreforts du bas-côté nord et le rejointoiement de l'ensemble des parements des mêmes contreforts et de celui de l'angle est du bras sud du transept. Les assises traitées, d'ouest en est : 2e contrefort (assises 7, 8, 11 à 15), 3e contrefort (assises 3, 5 à 9, 14, 15), 4e contrefort (assises 9 et 14), Se contrefort (assises 4 et 12).

Travaux de 1986(55)

Le 19/03/1986 : devis de restauration de la fenêtre à 4 panneaux de la nef côté sud (3 732,25 F)

Travaux de 1988(56)

Réfection des toitures et parements extérieurs (1e tranche : clocher, nef, transept sud). Architecte en chef : Michel Jantzen.

Travaux de 1989-1994(57)

Le 02/06/1987, M. Lamy cède la crypte à la commune. La crypte était un espace privé depuis la Révolution, et les accès à l'intérieur de l'église étaient condamnés. Les Monuments historiques lancent un programme visant à rendre accessible la crypte par l'intérieur de l'église en dégageant les escaliers originaux. En 1989, une étude archéologique conduite par Christian Sapin accompagne ce dégagement. On s'aperçoit alors que le transept possédait à l'origine un niveau de sol plus bas de plus d'un mètre par rapport au niveau de circulation actuel ; on décide de restituer ce niveau primitif dans le bras nord et l'état de l'escalier nord menant à la crypte correspondant à ce niveau. Les travaux sont lancés en 1994 accompagnés d'une surveillance archéologique. La porte du mur ouest du bras nord est débouchée.

Travaux de 1999-2000(58)

Les rues d'accès à l'église et au prieuré sont assainies, redessinées et revêtues. L'ancien jardin du presbytère (au nord de l'église) voit son mur de soutènement reconstruit en pierres calcaires, il devient un espace vert ouvert au public.

Travaux de 2000(59)

Réfection de l'éclairage intérieur pour la mise en valeur des voûtes et des chapiteaux ; éclairage extérieur du portail.

Travaux de 2001(60)

Étude archéologique du portail sud à l'occasion des terrassements liés au drainage et à la mise en valeur des maçonneries de ce portail.

Travaux de 2003(61)

Restauration de la toiture (chevet et bras nord du transept) ; piquage et décroutage de l'enduit de chaux de la voûte du chœur et de la croisée du transept ; protection du clocher. ACMH : F. Didier.

Travaux de 2006(62) Réfection des vitraux

Travaux de 2009(63)

Le 15/10/2009, l'ACMH F. Didier rédige un rapport de visite : « Nous préconisons le remplacement intégral du beffroi. Cette structure devra être protégée des entrées d'eau provenant des fenêtres par une conception particulières des assemblages, la pose d'abat­ sons sur le clocher n'étant pas envisageable »

Visites

L’église Notre Dame de l’Assomption est d’ordinaire ouverte, et donc libre de visite.

Pour plus de renseignements, contacter la mairie.

Le Bourg 71110 Anzy-le-Duc Tél : 03 85 25 16 43

Courriel : mairie.anzy@wanadoo.fr

L’église est à priori accessible aux personnes à mobilité réduite.

Association engagée

Les amis de l’église d’Anzy-le-Duc.
Grâce à un festival de musique organisés à la période estivale depuis de très nombreuses années, l’association a contribué financièrement d’une manière importante à la restauration des fresques et à l’entretien de l’église.
https://www.anzyleduc.fr/les-amis-de-leglise 

Iconographie ancienne

  • ChapiteauSculpte
  • ElevationLaterale
  • LaFacade
  • LeChevet
  • LeChoeur
  • LePortailPrincipal
  • PortailPrincipal
  • PortailSudDuPrieure 1
  • PortailSudDuPrieure 2
  • VueGenerale

Plans cadastraux

  • CadastreAncien
  • CadastreModerne

Patrimoine local

Le prieuré d’Anzy-le-Duc

Le prieuré d'Anzy occupe l'angle sud-est d'un bourg assez compact, qui semble se masser à l'intérieur d'une enceinte circulaire de 220 m de diamètre. Sur le cadastre de 1839, l'église romane d'Anzy est circonscrite par une enceinte ovoïde mesurant 100 m d'est en ouest et 130 m du nord au sud. Cette enceinte est doublée à l'est, du côté du bourg, par une parcelle étroite qui semble être la trace d'un fossé. L'enceinte du prieuré n'est plus conservée que dans sa moitié sud. Elle est fermée à l'est par un mur avec bâtiment d'enceinte, percé de jours en archère, et qui présente des traces de fenêtres de tir. Au sud, le mur d'enceinte a été abondamment restauré. Il est ouvert d'une porte surmontée du célèbre tympan roman. A l'angle sud-est, l'enceinte du prieuré est défendue par une tour rectangulaire, de 9,2 x 12 m. Les façades extérieures, au sud et à l'ouest, sont ouvertes de rares archères, et couronnée d'une frise de corbeaux qui ont dû porter un hourd ou des mâchicoulis. La façade est, sur cour, est divisée de bas en haut par un massif en encorbellement qui contient les conduits de cheminée. Le rez-de-chaussée, voûté, est accessible par une grande porte couverte d'un berceau (aujourd'hui condamnée). Le premier étage est éclairé par deux ensemble de deux baies géminées couvertes en plein-cintre. On y accède par une porte haute donnant sur le mur de courtine sud. Le second et le troisième étages sont éclairés par des baies rectangulaires modernes.

 

  • PrieureDAnzy 1
  • PrieureDAnzy 2
  • PrieureDAnzy 3

Sources

  • V. 870-876 Leutbaud et sa femme Altasie donnent la villa Enziaco à l'abbé Arnulf de Saint-Martin d’Autun. Il s'agit d'une terre patrimoniale sur laquelle se trouve une riche demeure (domum honorifice constructam). Le but de la donation est de fonder à cet emplacement un prieuré.- V. 870-876 Leutbaud et sa femme Altasie donnent la villa Enziaco à l'abbé Arnulf de Saint-Martin d’Autun. Il s'agit d'une terre patrimoniale sur laquelle se trouve une riche demeure (domum honorifice constructam). Le but de la donation est de fonder à cet emplacement un prieuré.Source : la Vito S. Hugonis : MABILLON, ACHERY (éd.), 1668-1701, Acta Sanctorum, saeculum V, p. 98 ; BOLLANDISTES (éd.), 1876-1903, Acta sanctorum, aprilis, t. Il, p. 763-771 ; ADSL- H sup 60.Biblio : COURTEPEE, BEGUILLET 1967, p. 91 ; BULLIOT 1849, t. 1, p. 119-120 ; CUCHERAT, ms., 1852 ; É. Jeannez, dans ÎHIOLLIER 1894, p. 58 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p. 193 ; A. Rhein, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 269 ; TERRET 1924, col. 911 ; OURSEL C. 1928, p. 101 ; COTTINEAU 1939, vol. 1, col. 124 ; OURSEL R. 1956, p. 133 ; PENDERGAST 1974, p. 20-21 ; CHIZELLE 1992, p. 27 ; JAL F. 1997, p. 65 ; VAN EECKHOUT 2002, p. 35 ; MARCHAISSEAU 2003, p. 59 ; HUGUES DE SEMUR 2009, p. 149 ; BRUAND 2009, p. 317,336; BEAUMONT 2012, t. 1, p. 316-317. Sur la valeur et le crédit à accorder à la Vito S. Hugonis voir IOGNA-PRAT 1992 et 2002, p. 169-171.
  • v.900  Hugues de Poitiers prend la tête du prieuré. Né dans une famille aristocratique poitevine, Hugues entre enfant comme oblat au monastère de Saint-Savin-sur-Gartempe, puis il devient moine à Saint-Martin d'Autun. Ensuite, avec d'autres frères menés par Bernon, le futur abbé de Cluny, il participe à la restauration du monastère de Beaume. Enfin, il est appelé à Anzy-le-Duc pour édifier un prieuré dépendant de Saint-Martin d'Autun.Source : la Vito S. Hugonis: MABILLON, ACHERY (éd.), 1668-1701, Acta Sanctorum, saeculum V, p. 92-98; BOLLANDISTES (éd.), 1876-1903, Acta Sanctorum, aprilis, t. Il, p. 765 ; MABILLON (éd), 1703-1713, Annales ordinis S. Benedicti, t. 111, p.333Biblio : BULLIOT 1849, t. 1, p. 120, 151 ; A. Rhein, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 270 ; IOGNA-PRAT 2002, p. 169-171 ; HUGUES DE SEMUR 2009, p. 149.Remarque : un débat existe pour savoir si la fondation du prieuré coïncide avec l'arrivée d'Hugues, ce qui place la fondation au début du Xe siècle, ou si le prieuré existait avant, dès la fin du IXe siècle. CHIZELLE 1992, p. 27 opte pour la1e solution, de même que VAN EECKHOUT 2004, p. 41 qui place la fondation peu après celle de Cluny (VAN EECKHOUT 2002, p. 36 : « Il faudra attendre 35 ans pour que les moines prennent possession de cette villa. Peut-être Letbald en avait-il gardé l'usufruit, c'est ce que pense H. de Chizelle. C'est donc vers 913 qu'Hugues de Poitiers envoyé par l'abbé d'Autun créera ce prieuré »). Au contraire, BULLIOT 1849, p. 151 laisse entendre qu'Hugues aurait fondé Anzy, puis aidé Bernon à fonder Cluny avant de revenir à Anzy.
  • 908 Mention de la cella d’Anzy (cellae Enciacensi et cellae Enziacensi) dans une charte réglant l'échange de la chapelle Saint-Quentin contre l'église de Baugy, entre le prévôt de Perrecy et l'abbé de Saint-Martin d'Autun. La cella d’Anzy est citée pour localiser l'église de Baugy.Source : St-Benoît-sur-Loire 36Biblio : BRUAND 2009, p. 336
  • v.925 Mort du prieur Hugues de Poitiers. Il est enterré dans la cellule où il avait vécu en reclus les dernières années de sa vie. Après sa mort, le saint continue d'accomplir des miracles ce qui attire les pèlerins sur son tombeau.Source : la Vito S. Hugonis : MABILLON, ACHERY (éd.), 1668-1701, Acta Sanctorum, saeculum V, p. 100 ; MABILLON (éd), 1703-1713, Annales ordinis sancti Benedicti, t. Ill, p. 402.Biblio : COURTEPEE, BEGUILLET 1967, p. 91-93 ; BULLIOT 1849, t.1, p. 120,154; É. Jeannez, dans THIOLLIER 1894, p. 58 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p. 193 ; A. Rhein, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 270 ; TERRET 1924, col. 912 ; BROSSE 1966 ; HUGUES DE SEMUR 2009, p. 149
  • 949 À la requête de Heudebaud, évêque de Chalon, des moines de Cluny et de la reine Gerberge, Louis IV charge l'abbé Humbert de réformer le monastère de Saint-Martin d’Autun et lui confirme la possession du prieuré d’Anzy : Quocirca nostre altitudinis preceptum fieri ac prelibato abbati Humberto dari precepimus, per quod prefatam abbaciam cum ce/lu/a que vocatur Enziacus et omnibus appendiciis regulariter teneat.Source : PROU (éd.), 1914, p. 78-79, charte 33.Biblio : COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 91-93 ; BULLIOT 1849, p. 169-172 ; CUCHERAT, ms., 1852 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p. 194 ; PROU (éd.), 1914, p. LXII ; TERRET 1924, col. 912 ; COTTINEAU 1939, vol. 1, col. 124 ; MARCHAISSEAU 2003,p. 59 ; BRUAND 2009, p. 336
  • v.1000 L'évêque d’Autun Gautier (977-1024) procède à la translation des reliques d'Hugues de Poitiers, à la suite des apparitions d'Hugues au moine Ewrard.Source : la Vito S. Hugonis: MABILLON, ACHERY (éd.), 1668-1701, Acta Sanctorum, saeculum V, p. 102-103.Biblio : COURTEPEE, BEGUILLET 1967, p. 91-93 ; BULLIOT 1849, t.1, p. 186-188 ; Cucherat, ms. 1852, f0 15 ; É. Jeannez, dans THIOLLIER 1894, p. 58 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p. 195, 202-203 ; A. Rhein, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 271 ; OURSEL R. 1956, p. 134 ; BROSSE 1966 ; HUGUES DE SEMUR 2009, p. 149 : « Autour de sa tombe s'est développé un pèlerinage auquel Gauthier, évêque d'Autun de 977 à 1024, a donné une puissante impulsion ».
  • 1024 Transport des reliques d'Hugues de Poitiers au concile d'Anse.Source : la Vito S. Hugonis : MABILLON, ACHERY (éd.), 1668-1701, Acta Sanctorum, saeculum V, p. 104-105.Biblio : BULLI0T 1849, t. 1, p. 188-191 ; Cucherat, ms. 1852, f° 15 ; TERRET1924, col. 912 ; OURSEL C. 1928, p. 101 ; OURSEL R. 1956, p. 134
  • 1164 Liste des églises appartenant à l'abbaye Saint-Martin d'Autun et placées sous le contrôle du prieuré d’Anzy-le-Duc.Source : PL, t. 200, charte 323Biblio : TERRET 1924, col. 912
  • 1186 Saint-Martin d'Autun place dans la garde du roi Philippe Auguste, par traité de pariage, son prieuré d'Anzy et ses dépendances.Source : ADCO - B 11640 (source que nous n'avons pas consultée)Biblio : RICHARD J. 1954, p. 186 ; CHIZELLE 1992, p. 61 ; JAL F. 1997, p. 65; MARCHAISSEAU 2003, p. 60
  • XIVe Mention du prioratus de Anziaco / Anciaco. Diocèse d’Autun, archiprêtré de SemurSource : Pouillé et compte du XIVe
  • 1445 Nous avons vu précédemment que le seigneur Jean Petit-Jean d’Anzy, père de l'abbé Jean de Saint-Martin d’Autun, a mentionné l'église paroissiale dans son testament, il cite aussi l'église prieurale à laquelle il donne un terrain situé à Marcigny pour y bâtir une maison. Il explique que sa grand-mère et son frère, qui fut moine à Anzy, sont inhumés dans la prieurale, plus précisément en la chapelle monsieur saint Hugon, autrement dit dans la crypte.Source éditée : BULLI0T (éd.), 1849, t. 2, charte XIV, p. 364
  • 1449 Certificat de l'abbé de Vézelay qui constate les titres établissant l'exemption de l'abbé de Saint-Martin de la juridiction de l'évêque d’Autun, au sujet d'Anzy.Source : BULLI0T (éd.), 1849, t. 2, charte 150.
  • 1612 Visite du prieuré par Florent de Montmorillon, grand prieur de Saint-Martin d'Autun.Source : ADSL- H 216/20
  • Mi XVIIe Instauration du régime de la commende.Source : inconnueBiblio : A. Rhein, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 272 ; OURSEL R. 1956, p. 136
  • 1663 Procès-verbal de l'état de l'église du prieuré. Au cours de cette visite sont reconnues les réparations les plus urgentes à faire, et notamment la réparation du clocher sur lequel la foudre est tombée en 1652. Prieur : Henri de Castille.Source : ADSL- H 217 / 18
  • 1674 Visite pastorale par !'archiprêtre de Semur. Mention de l'église du prieuré lors de la visite de l'église paroissiale.Source : ADSL- G 941
  • 1674 Visite du prieuré par un représentant du grand prieur de Saint-Martin d’Autun. Le visiteur s'intéresse au mobilier, mais il constate aussi que la crypte est partiellement transformée en cave : « Au sortir de la sacristie, nous avons été conduits en la grotte qui est sous le grand autel de l'église, laquelle est une chapelle dédiée à saint Hugon premier prieur et fondateur du prieuré d’Anzy. Laquelle chapelle nous avons reconnu avoir été retranchée depuis notre dernière visite [d'un tiers] par une nouvelle muraille et qui est un abus commis contre le respect dû à un lieu si saint et sacré qu'on a profané pour en faire une petite cave ». L'église, elle, est en bon état.Source : ADSL- H sup 60Biblio : HAMANN 2000 a, vol. 1, annexe 2, n°3
  • 1692 Visite pastorale, sous l'épiscopat de Gabriel de Roquette. Mention du prieuré. Nominateur : abbé de St-Martin d'Autun. Le monastère ne compte plus que deux moines.Source : ADSL- G 941
  • 1696 Visite de l'église par le grand prieur de Saint-Martin d'Autun. Le procès­ verbal porte sur le mobilier, les saintes huiles, les autels et le logis prieural.Source : ADSL- H 217 / 55
  • 1715 Ordonnance établie par le grand prieur de Saint-Martin d’Autun après une visite du prieuré.Source : ADSL- H 217 / 93
  • 1719 Visite du prieuré par le grand prieur de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun.Source : ADSL- H 218 / 2 à 4
  • 1722 Visite du prieuré par le grand prieur de l'abbaye de Saint-Martin d’Autun. Le visiteur s'intéresse aux objets liturgiques, aux autels, à l'état des cloches, des couvertures et aux bâtiments du prieuré.Source : ADSL- H 218 / 12Biblio : H 218/12 est en partie reproduit dans HAMANN 2000 a, vol. 1, annexe 2, n° 9.
  • 1728 Visite du prieuré par le grand prieur de l'abbaye de Saint-Martin d’Autun. Le visiteur s'intéresse au mobilier liturgique.Source : ADSL- H 218 / 29
  • 1729 Mention du prieuré dans le procès-verbal de visite pastorale de l'église paroissiale : « L'église du prieuré est vaste, voûtée et il y a une tour magnifique. Il y demeure deux moines bénédictins [...]. Ils ne s'astreignent à aucune loi, ayant toute liberté. Ils disent quelquefois la grande messe les jours de fête et ordinairement les vêpres les jours de fête ».Source : ADSL- G 926, f0 328Biblio : SCHMITT 1957, p. 63-64Remarque : en 1774, l'abbé Courtépée souligne lui aussi qu'il n'y a plus que deux moines (COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 91-93)
  • 1731 Visite du prieuré par le grand prieur de l'abbaye de Saint-Martin d’Autun. Le procès-verbal traite essentiellement du mobilier liturgique.Source : ADSL- H 218 / 58
  • 1736 Visite du prieuré par le grand prieur de l'abbaye de Saint-Martin d’Autun. Le procès-verbal traite essentiellement du mobilier liturgique.Source : ADSL- H 218 / 65
  • 1743 Procès-verbal de visite des réparations à faire à l'église et au prieuré, extrait des minutes du greffe du bailliage de Semur-en-Brionnais et d'Anzy-le-Duc. Le procès-verbal traite essentiellement du mobilier liturgique, mais il est noté à propos de la crypte : « Une autre [chapelle] souterraine sous le vocable de Saint-Benoît en très mauvais état et ordre étant pour ainsi dire abandonnée ».Source : ADSL- H 218 / 71 et 74
  • 1748 Procès-verbal dressé par les officiers de la maîtrise des eaux et forêts du bailliage d’Autun. Les officiers visitent des bois appartenant au prieuré, estiment le montant à tirer de l'abattage des arbres et définissent à quelles réparations cette somme doit être utilisée au sein du prieuré. Le prieur commendataire d’Anzy est François de Chalon qui est aussi chanoine de la cathédrale d’Autun. Un expert, Philibert Boussin, procède à la visite du prieuré, il est maître charpentier et entrepreneur à Saint-Martin-du-Lac.Source : ADSL- B 2307, pièce 2
  • 1757 Réponse donnée par le curé lors de l'enquête lancée pour établir la carte de Cassini : « Le prieuré est aujourd'hui en commende de l'ordre des anciens bénédictins congrégation de St Maur dépendant de l'abbaye de St Martin d'Autun [...] A 200 pas de mon église, est celle [la ferme] du prieuré du côté de bise déclinant à soir, avec le château de M. le Prieur qui est seigneur de ma paroisse, et les maisons des religieux ».Source éditée : DESSERTENNE, GEOFFRAY (éd.), 2010, p. 159-160
  • 1765 Mention du « prieuré conventuel et commendataire » d'Anzy-le-Duc.Source : Pouillé des abbayes, prieurés, chapelles et chapitres de l'évêché d’Autun. Evêque : Mgr de Marboeuf. ADSL - G 452
  • 1791 Le prieuré est vendu comme bien national et converti en distillerie. L'abbé Cucherat et André Rhein précisent que les bâtiments monastiques sont vendus à M. de Champagny, à l'exception de l'église qui « resta dans un complet abandon », selon A. Rhein. L'abbé Cucherat ajoute que la propriété passe à M. Thomas en 1835.Source : ADSL- E DEP 2081Biblio : Cucherat, ms., 1852 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p. 206 ; A. Rhein, dansCONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 272 ; TERRET 1924, col. 912 ; NICOT 1960, p. 3 ;PENDERGAST 1975, p. 52
  • 1808 L'église prieurale est vendue à une société mâconnaise en vue de sa destruction et de la récupération de ses matériaux. Quatre habitants de la commune, Georges-Marie Grizard, Laurent Thomas, Antoine Bachelet et Emery Saulnier, décident de sauver la prieurale en la rachetant.Source : cf supra. § Église paroissiale.Biblio : DUBOIS 1904, vol. 2, p. 206 ; A. Rhein, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 272 ; TERRET 1924, col. 913 ; NICOT 1960, p. 3; Fiche de pré-inventaire 1972 (ADSL - 5 Fi 11) ; PENDERGAST 1975, p. 52.
  • 1818 En 1818, les quatre propriétaires de la prieurale la donnent à la commune, afin qu'elle devienne la nouvelle église paroissiale. Elle prend le vocable de Notre-Dame.Source : cf. supra§ Église paroissiale.Biblio : DUBOIS 1904, vol. 2, p. 206 ; A. Rhein, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 272 ; TERRET 1924, col. 913 ; NICOT 1960, p. 3 ; Fiche de pré-inventaire 1972 (ADSL - 5 Fi 11) ; PENDERGAST 1975, p. 52
  • 1839 L'église prieurale figure sur le cadastre.Source : ADSL- section Hl
  • 1851 L'église est classée au titre des Monuments historiques le 10/12/1851. Les bâtiments conventuels, appartenant à la famille Lamy, sont classés en 1992.Source : MAP - 81-71-7 (contient le rapport rendu par Prosper Mérimée à laCommission des MH en juin 1851)Biblio : É. Jeannez, dans THIOLLIER 1894, p. 58 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p. 196 ; A. Rhein, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 272 ; TERRET 1924, col. 912 ; BROSSE 1966 ; DURIX C. 1993, p. 36
  • XIXe Dessin de l'abbé Devoucoux (1804-1870)Source : Société éduenne, Carnet de voyage 6, f° 43
  • 1922 Décret du 04/05/1922 classant au nombre des MH le portail sud du prieuré.Source : ADSL- 1T 262 La série Odes ADSL ne contient pas de documents sur l'église.

Notes

1 : L’ensemble du texte sur l’église d’Anzy-le-Duc (historique et description architecturale) a été rédigé en reprenant la notice de : Nicolier, Anelise, La construction d’un paysage monumental religieux en Brionnais à l’époque romane, thèse de doctorat, Lyon 2, Tome 3, Vol. 1, Corpus, p. 25-70, 2015.

2 : TAVERDET, Gérard, Noms de lieux de Bourgogne, éditions Bonneton, Paris, 1994, p. 75.

3 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Assomption

4 : Vita S. Hugonis dans MABILLON, ACHERY (éd.), 1668-1701, Acta Sanctorum, saeculum V, p. 98. PENDERGAST 1974, p. 20 ; BRUAND 2009, p. 317 ; BEAUMONT 2012, t. 1, p. 316-317.

5 : Cf. notice de Baugy.

6 : St-Benoît-sur-Loire 36.

7 : Cluny 1321 et 1322. Voir BRUAND 2009, p. 188, 237, 317, 371 ; VALOUS 1923 ; GANIVET 2000, p. 303-304. D'après BEAUMONT 2012, t. 1, p. 270-271, le donateur serait Hugues de Bouligneux, issu d'un lignage établi principalement dans les Dombes, mais possédant également des biens à Anzy-le-Duc, Baugy et Mont-Saint­ Vincent.

8 : Voir la charte 23 dans BULLIOT 1849, t. 2.

9 : 48 CONGRES ARCHEOLOGIQUE 2010, p. 23-24.

10 : Base Joconde - Portail des collections des musées de France.

11 : BULLI0T 1849, t. 1, p. 179-182 ; CUCHERAT 1862 ; E. Jeannez, dans THIOLLIER 1894, t. 1, p. 58-61 ; VIREY 1926, p. 66-73 ; GINET-D0NATI 1933 b, janvier, p. 70-71, fév-mars, p. 76-77, avril, p. 83, mai-juin, p. 91-94, juillet, p. 98-100 ; parmi les descriptions les plus complètes citons A. Rhein, « Anzy-le-Duc », dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 269-291 et OURSEL R. 1956, p. 133 sqq.

12 : PENDERGAST 1974 : le résumé de la thèse indique : « The purpose of this dissertation is to establish the sculptural workshops of the Romanesque church and priory of Anzy-le-Duc » ; HAMANN 2000 a. On peut citer aussi les travaux de BEIGBEDER 1962 ; VERGNOLLE 1975, 1978 a et b, 1981, 1992 ; PENDERGAST 1976 ; ARMI 1983, 1986, 1988 ; SALET 1995 ; GUÉNOT 2010 ; ROLLIER J. 2010 a.

13 : HUGUES DE SEMUR 2009, p. 149-152 ; REVEYRON 2010 b, p. 35-37 ; REVEYRON 2011 a.

14 : SAPIN 1991 ; SAPIN 1995.

15 : SAPIN 2006, p. 137-138 et SAPIN 2014, p. 241. En 1956, Raymond Oursel notait déjà « le raccord grossier », à l'extérieur, entre le mur de la crypte et celui du chevet (OURSEL R. 1956, p. 138).

16 : HUGUES DE SEMUR 2009, p. 152.

17 : D'après les fouilles effectuées par Christian Sapin dès 1989 (SAPIN 1991 cet 1995).

18 : Pour être très précis, c'est le sculpteur des 5• et 8• chapiteaux du rond-point de Cluny (le décompte s'effectue du nord au sud) qui serait intervenu sur le portail occidental d’Anzy, mais aussi à l'autel d'Avenas (STRATFORD 2011, vol. 2, p. 560 et 583). Cet atelier a également travaillé aux portails de Mâcon, Perrecy-les­ Forges et Vézelay (M. Angheben, dans CLUNY 2002 a, p. 68-71).

19 : STRATFORD 2011, vol. 2, p. 562 : « Il n'y a aucune raison pour que les sculpteurs de l'hémicycle [de Cluny Ill] n'aient pas été déjà présents sur le chantier dans les années 1090, même si les quelques changements et hésitations dans le plan du déambulatoire et du rond-point peuvent suggérer une certaine durée dans l'exécution de la monumentale abside et les espaces adjacents, peut-être jusque vers 1100 ». Il confirme p. 561 : « On n'est plus obligé d'abaisser la datation de l'hémicycle de Cluny Ill à une date postérieure à 1100 ».

20 : HAMANN 2000 a. Neil Stratford valide cette hypothèse en situant la réalisation du portail au plus tard dans la deuxième décennie du x11• siècle (STRATF0RD 2011, vol. 2, p. 583).

21 : Par exemple, pour le chapiteau de la face ouest de la troisième pile libre de la nef, « on ne peut guère douter du rôle de l'équipe de l'hémicycle de Cluny dans la diffusion du thème » - un démon expulsé par un ange guerrier (STRATFORD 2011, vol. 2, p. 566).

22 : Il rédige un premier article en 1991, qu'il actualise en 2008, après la découverte du portail de Chassenard (STRATFORD 1991 et 2008).

23 : Cucherat, ms., 1852 ; É. Jeannez, dans THIOLLIER 1894, p. 58 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p. 195, 205 ; A. Rhein, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 271 ; TERRET 1924, col. 912 ; OURSEL R. 1956, p. 136 ; BROSSE 1966 ; Fiche de pré-inventaire 1972.

24 : ADSL - H 213/9.

25 : Source : BULLIOT (éd.), 1849, t. 2, charte 17, p. 372 ; « Incendie du clocher du prieuré d’Anzy-le-Duc », BSEB avril-mai 1925 : copie d'un document conservé dans les archives du presbytère ; ADSL - H 217 / 18. Biblio : COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 91-93 qui donne la date de 1644 ; Cucherat, ms., 1852 ; É. Jeannez, dans THIOLLIER 1894, p. 58 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p. 193 ; A. Rhein, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 286 ; TERRET 1924, col. 912 ; Fiche de pré-inventaire 1972 ; COMBAUD 1976, p. 59.

26 : COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 91-93 ; Cucherat, ms., 1852 ; É. Jeannez, dans THIOLLIER 1894, p. 58 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p.193-195, 205 ; A. Rhein, dans CONGRES ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 271 ; TERRET 1924, col. 912 ; OURSEL R. 1956, p. 136 ; NICOT 1960, p. 3 ; BROSSE 1966 ; Fiche de pré-inventaire 1972.

27 : COURTEPEE, BEGUILLET 1967, t. 3, p. 91-93 : « Le prieuré fut pris et pillé par d’Amanzé pour le roi, le 18 juin 1594 ; repris et ruiné avec le château par Després, ligueur, capitaine d’Arcy, le 5 août suivant »; Cucherat, ms., 1852 écrit que les ligueurs abattirent les portes du prieuré et firent une brèche aux murailles. Cette brèche resta longtemps sans réparation mais « quand des jours meilleurs furent venus, on y éleva un mur de clôture ordinaire et on y établit la porte actuelle d'entrée du prieuré. L'ancienne porte fut murée » ; É. Jeannez, dans THIOLLIER 1894, p. 58 ; DUBOIS 1904, vol. 2, p.194-195, 206 ; A. Rhein, dans CONGRES

ARCHEOLOGIQUE 1916, p. 271 ; TERRET 1924, col. 912 ; OURSEL R. 1956, p. 136 ; NICOT 1960, p. 3 ; BROSSE 1966 ; Fiche de pré-inventaire 1972.

28 : ADSL- H 217/18.

29 : ADSL- H sup 60.

30 : ADSL - H 217/43.

31 : ADSL- H 217/93.

32 : ADSL- H 218/2.

33 : ADSL - H 218/12.

34 : ADSL- H 218/65.

35 : ADSL- H 218/82; B 2307, pièce 15.

36 : ADSL- B 2307, pièce 2.

37 : ADSL - C 355/1.

38 : CAFFIN 2000.

39 : CUCHERAT 1862.

40 : Marie-Gabrielle Caffin considère la représentation de l'Ascension comme tardive, tandis que Juliette Rollier pense que malgré de lourdes restaurations, l'iconographie ancienne a été respectée (CAFFIN 2000 ; ROLLIER J. 2010 a, p. 224).

41 : MAP- 81/71/7. THIOLLIER 1894.

42 : ADSL- 1T 262.

43 : ADSL- 1T 262.

44 : ADSL- 1T 262.

45 : ADSL- 1T 262 ; MAP - 81/71/7. DURIX C. 1993, p. 37-38.

46 : ADSL- 1T 262 ; MAP - 81/71/7. DURIX C. 1993, p. 39.

47: ADSL- 1T 262; MAP - 81/71/7. DURIX C. 1993, p. 40-41.

48 : MAP - 81/71/7. DURIX C. 1993, p. 41.

49 : DRAC Bourgogne - SRA - 71.011 RAP 003.

50 : MAP - 81/71/5 ; 81/71/7 ; 82/71/1004. DURIX C. 1993, p. 41-42.

51 : MAP - 81/71/7. DURIX C. 1993, p. 42-43.

52 : MAP - 81-71-7 ; ADCO -1266 W 103 Ex.72 / Ch.56.30 / Art.21.

53 : MAP - 2000-16-20. DURIX C. 1993, p. 44.

54 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.

55 : DURIX C. 1993, p. 44.

56 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection ; ADCO - 1266 W 103 Ex.87-88-89 / Ch.56.20 / Art.35.

57 : DRAC Bourgogne : 1/ CRMH - Dossier de protection ; 2/ CRMH - Etude préalable d'aménagement de l'accès à la crypte par le bras nord du transept, F. Didier, octobre 1993 ; 3/ Dossier documentaire des ouvrages exécutés, F. Didier, février 1998 ; 4/ SRA - 71.011 RAP 001 et 002. Biblio : SAPIN 1991, p. 103-104 ; DURIX C. 1993, p. 44-45.

58 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.

59 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.

60 : DRAC Bourgogne - SRA - 71.011 RAP 003.

61 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.

62 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.

63 : DRAC Bourgogne - CRMH - Dossier de protection.